La “guerre de Gaza” pourrait bien ne pas se dérouler exactement selon les plans prévus, – ce dont on se doutait d’ailleurs, et souvent dans les grandes largeurs. Ce qui est en train d’apparaître, c’est l’existence possible d’un véritable “front intérieur”, – rejoignant d’ailleurs la situation fracturée actuelle d’Israël, – autour des erreurs, de la confusion, des préjugés qui se sont révélés dans le comportement des forces israéliennes, notamment lors de l’attaque du 7 octobre en raison de l’importance de l’événement, mais avec l’hypothèse qu’il s’agisse d’une situation générale à l’intérieur de l’IDF, ex-‘Tsahal’, montrant des faiblesses structurelles graves dont un nombre important reflète les crises internes israéliennes et les comportements qui les caractérisent.
On parle ici d’un scandale révélé par la presse la plus renommée au sein du Système, soit deux articles se suivant, l’un du quotidien israélien ‘Haaretz’, l’autre du ‘Financial Times’ (FT) reprenant et amplifiant les révélations de ‘Haaretz’. Le crédit-Système national et international des deux journaux constitue un instrument puissant pour établir une appréciation assurée et très inquiétante du scandale. Il y a le fait qu’il met en cause une attitude de sexisme des processus et des autorités militaires, dans ce cas à l’encontre d’une unité essentiellement féminine et chargée de la surveillance de zones sensibles de la frontière, conduisant au refus de prendre en compte des avertissements des alertes préliminaires ; il y a le fait qu’on a laissé cette unité sans informations lorsque l’attaque se produisit, aboutissant à des pertes très élevées de ces forces non alertées. L’ensemble donne une image d’une armée désorganisée, sans aucune coordination et parcourue de préjugés (sexisme) aggravant considérablement la situation.
L’effet cumulé de ces travers et de ces fautes, qui viennent confirmer un jugement général d’inorganisation de l’IDF qui ne cesse de se renforcer, est une mise en cause particulièrement grave des responsables des capacités et de l’efficacité des forces armées. On est alors loin des déclarations triomphantes et tonitruantes d’une armée qui a montré jusqu’ici ses seules capacités dans les frappes aériennes sur des hôpitaux et des écoles, dans un environnement d’absence totale de forces et de moyens de défense aériennes des forces adverses.
Quel bilan piteux est-ce là ! Pour nous, il contribue à confirmer la complète ‘américanisation’ postmoderniste d’une armée qui va jusqu’à adopter les pratiques LGTBQ (il faut plaire à son maître pentagonesque, encore plus stupide que l’élève) pour en sortir les effets les plus désastreux, avec la mise en évidence des préjugés les plus grossiers, et aucun des avantages éventuels puisqu’après tout des unités féminines intelligemment menées et respectées pour des missions adéquates peuvent prendre une part très efficace à un combat de guerre. Les Russes notamment nous ont montré cela, dès la Deuxième Guerre, Mondiale, bien avant que la seule possibilité du simulacre-LGTBQ pût exister dans les esprits guerriers, – les Russes enfin ! Toujours les Russes ! (Lesquels, on le sait, sont ennemis jurés des LGTBQ, – ceci explique-t-il cela ?)
Un exploit des costauds de ‘Tsahal’On donne ci-dessous les deux interventions des deux journaux cités, présentées par RT.com comme il se doit.
• RT a donc d’abord donné un compte-rendu de synthèse des informations de ‘Haaretz’ du 17 novembre.
« Selon Haaretz, des soldats féminins de surveillance ont déclaré des mois avant l'incursion que quelque chose d'inhabituel était sur le point de se produire. Ils auraient vu des militants faire un briefing près de la barrière frontalière, s'entraîner à frapper des chars et désactiver les caméras, ainsi qu'une activité accrue des drones dans la zone.
» “C’est une unité entièrement composée de jeunes filles et de jeunes femmes commandants”, a déclaré une femme-soldat interrogée au média. “Il ne fait aucun doute que s’il y avait des hommes assis devant ces écrans, les choses seraient différentes”.
» Les femmes-soldats ont déclaré que le jour du raid du Hamas, “personne ne nous avait dit qu’il y avait un tel niveau d’alerte”, faisant référence aux affirmations de hauts responsables de la sécurité selon lesquelles ils avaient mis en garde contre une possible infiltration dans les communautés frontalières.
» Selon une militaire, trois, voire deux heures leur auraient permis de se préparer. “Tsahal nous a laissés comme des pigeons sans défense”, a-t-elle déclaré, notant que les troupes de combat [masculines] “avaient au moins des armes et ont été tuées comme des héros” tandis que les observatrices “ont été abandonnées par l’armée et simplement massacrées sans aucune chance de se défendre”. »
• Fin octobre, le bureau du Premier ministre Netanyahou avait publié une note sur tweeter-X affirmant qu’il n’avait été averti des intentions du Hamas “en aucune circonstance et à aucun moment”. Là-dessus, critiques de tous côtés de militaires et de politiciens, excuses et retrait du message tweeter-X. C’est donc informé de cet incident qu’on peut lire l’article du prestigieux FT, autorités suprême de la presseSystème internationale et de l’anglosphère.
« Les services de renseignement israéliens ont reçu un rapport détaillé sur une attaque imminente du Hamas peu avant l’attaque proprement dite du groupe militant palestinien le 7 octobre, a rapporté vendredi le Financial Times, citant des personnes proches du dossier.
» L'avertissement, compilé par les sentinelles frontalières – “dont beaucoup étaient des femmes soldats”, a-t-on dit au FT – est parvenu via des lignes de communication sécurisées au plus haut officier des renseignements du commandement sud quelques semaines avant l'attaque, ont indiqué des sources, sans identifier le haut responsable de la sécurité.
» Le rapport contenait des “avertissements spécifiques” sur l’attaque imminente, à savoir les projets du Hamas de franchir la frontière en plusieurs points, d’entrer sur le territoire israélien et de s’emparer des colonies locales, a déclaré au FT une personne ayant une connaissance directe de son contenu.
» L'évaluation était basée sur des renseignements comprenant des vidéos de militants du Hamas en formation. L’officier de renseignement de haut rang qui a reçu le rapport a toutefois rejeté l’évaluation, la qualifiant de “scénario imaginaire”, et aucune mesure n’a été prise.
» Contactée par FT pour commentaires, l’IDF n’a ni confirmé ni nié l'existence du rapport des services de renseignement, affirmant que ses “commandants et soldats se concentraient exclusivement et strictement” sur la bataille contre le Hamas plutôt que de trouver les responsables des échecs israéliens lors de l’attaque du 7 octobre.
» “Après la guerre, une enquête approfondie sera menée pour clarifier tous les détails”, a déclaré l’armée israélienne au FT. »
L’admirable manœuvre tactique de la communication ! Laissez-nous sauver le pays en liquidant les Palestiniens, nous règlerons ensuite le compte des satanés coupables de ces coupables négligences. (« Laissez donc nos “commandants et soldats se concentrer sur la bataille contre le Hamas plutôt que de trouver les responsables de nos échecs israéliens lors de l’attaque du 7 octobre”, – car l’on ne change pas en pleine bataille une équipe qui prend carton sur carton et ne cesse de perdre, c’est l’enfance de l’art”.)
On nous avait raconté exactement les même salades de gamelle après la guerre du Hezbollah où ‘Tsahal’ avait encaissé une mémorable raclée soulignée par une querelle de généraux valant un remplacement du chef du front Nord en pleine bataille. Qu’est-ce qu’on a eu ? Le grand silence de l’oubli, le Grand Pardon, souligné par les dévotions coutumières au Mur des Adorations de cette magnifique armée. En fait de réformes punitives, on avait élevé au rang de stratège conseiller principal de Netanyahou et géniteur de l’actuelle doctrine le LeMay israélien, le général Eizenkot qui, justement, commandait en chef toutes les forces israéliennes face au Hezbollah, en juillet-août 2006.
Quel mimétisme extraordinaire entre les deux forces armées, l’israélienne et l’américaniste : les mêmes erreurs, les mêmes travers, la même arrogance à faire péter un gilet de sénateur après bombance, les mêmes embrouilles de l’impuissance bureaucratique aboutissant, puisqu’il s’agit de guerre, aux mêmes massacres où les dégâts collatéraux ont pris la place principale des victimes de la bataille. Exactement la symphonie postmoderniste lorsqu’on la résume sous les traits du technologisme, autre gâterie du général LeMay :
« ...le technologisme en tant que tel passe au second plan à cause de ses effets catastrophiques et est remplacé dans cette position de premier plan justement par ses seuls effets catastrophiques... »
Ce que nous apporte ces nouvelles, c’est la très-heureuse intégration du mouvement wokeniste comme facteur fondamental pour exacerber tous les préjugés du monde et les faire monter au rang de consignes impératives pour les armées en guerre. La modernité, post et tardive, est même parvenu à massacrer la guerre, à en faire une cochonnerie qui, en plus des massacres, singe les pires stupidités du sapiens supermodernicus. On comprend qu’après de telles horreurs mises à jour, et donc la preuve exemplaire que le pire des terrorismes s’est abattu sur la modernité, une juste colère s’empare des dirigeants de ces pays avancés, qui les pousse à faire payer durement les Palestiniens, – hommes, femmes, enfants et autres “animaux humains” en pâture.
‘Valsez, connards’, aurait bien écrit l’ami Paraz.
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