20 octobre 2023

L’outrage en ligne : un outil pour protéger Brigitte Macron ?


Donc, une loi a été adoptée en première lecture à l’Assemblée Nationale, destinée à “sécuriser et réguler l’espace numérique”. Cette expression pudique résume l’esprit général du texte : il s’agit de “sécuriser”, donc de faire régner l’ordre sans trop se poser de questions, et de “réguler”, donc de contrôler les contenus pour être sûrs qu’ils soient conformes aux vœux du pouvoir en place. Ce texte que nous avons évoqué depuis plusieurs semaines regorgent d’inventions scélérates destinées à faire taire tout ce qui gêne la caste mondialisée. On notera en particulier qu’il crée un délit d’outrage numérique qui semble rédigé sur mesure pour bannir de la toile tous les mécréants qui se moquent de Tata Brigitte. 
 

Réguler l’espace numérique ! Mais bien sûr, là où la liberté existe, il faut la restreindre et même l’étouffer pour éviter que le petit peuple ne puisse s’exprimer à sa guise. C’est particulièrement vrai quand les attaques portent sur le prince, sur l’image du prince, sur la vie privé du prince… ou sur celle de la princesse, qui s’estime ainsi outragée par les vilains.

On lira donc avec attention le texte fleuve tel qu’il a été adopté en première lecture par l’Assemblée Nationale :
 


Un an de prison pour tout contenu portant atteinte à la “dignité d’une personne”, ou bien encore pour tout contenu “injurieux, dégradant ou humiliant”. Qu’en mots savants ces choses-là sont dites. Variante apportée par le texte : la prison vaut aussi pour tout contenu qui crée une “situation intimidante, hostile ou offensante”.

Autrement dit, tout contenu offensant au hasard… sur l’orientation sexuelle de Brigitte, sur son physique, sur ses dépenses, pourra être puni d’une peine de prison.

On rêve.

Source

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