Moderna a révélé les résultats intermédiaires de l’essai de phase 1 et 2 de son vaccin expérimental mRNA-1083, ciblant à la fois la grippe et le Covid-19. D’après la société américaine, les résultats intermédiaires positifs ont ouvert la voie à la phase 3. Moderna annonce vouloir finir de développer ce vaccin facile à utiliser et fiable. Pour autant, il est légitime de se poser des questions sur la sortie de ces vaccins combinés : est-ce un aveu d’échec de l’efficacité des injections anti-covid actuelles ou est-ce la peur des effets nocifs de ces injections à répétition ? Par ailleurs, Moderna a beau assurer que la grippe est avant tout une question de santé publique, les chiffres montrent qu’elle engendrera aussi d’énormes retombées financières.
Depuis novembre 2022, Pfizer et Moderna avaient déjà planché sur la combinaison d’un vaccin contre la grippe et le Covid. Moderna se prépare à entamer – en 2023 – la phase 3 de test de l’ARNm-1083, visant une approbation réglementaire potentielle d’ici 2025. Le volume du marché mondial de la grippe est d’environ 500 à 600 millions de doses par an, dont environ 150 millions sont administrées aux États-Unis. Moderna estime que le marché américain de COVID-19 pour l’automne 2023 sera probablement de 50 à 100 millions de doses, en fonction des taux de vaccination. Notons qu’avec le Covid qui est en train de devenir endémique, Moderna estime que la demande annuelle de vaccins contre le Covid sera similaire à celle des vaccins contre la grippe. Moderna qui a prévu de réaliser jusqu’à 21 milliards de dollars de vente en 2022 a revu à la baisse ses prévisions avec un chiffre d’affaires autour de 18,4 milliards de dollars. L’année dernière, les ventes du Spikevax de Moderna représentaient 18,4 milliards de dollars d’après le communiqué de la société. On remarquera cependant que les marchés sont inquiets pour l’après-COVID : l’action a perdu un tiers de sa valeur.
Dans un communiqué de presse, Moderna a révélé les résultats intermédiaires de l’essai de phase 1 et 2 de son ARNm-1083, un sérum expérimental combiné contre la grippe et le COVID-19.
Selon le communiqué, la société américaine souhaite développer davantage des thérapies et des vaccins permettant de lutter contre les maladies infectieuses, les pathologies rares, les maladies auto-immunes et les maladies cardiovasculaires grâce à la technologie d’ARNm.
Stéphane Bancel a indiqué que les épidémies de grippe et de Covid-19 ont des conséquences négatives au niveau du fonctionnement des systèmes de santé et des économies. Elles constituent également un « fardeau saisonnier » pour les individus.
Selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé), la grippe saisonnière provoque de nombreuses formes graves et elle est à l’origine de 290.000 à 650.000 décès chaque année. Le volume du marché mondial de la grippe est d’environ 500 à 600 millions de doses par an, dont environ 150 millions sont administrées aux États-Unis.
Voyant là une nouvelle manne financière importante, le président-directeur général de Moderna a déclaré que les vaccins combinés, par leur facilité d’administration et leur grande commodité, permettraient « d’améliorer l’expérience des consommateurs et des fournisseurs ». Ils vont aussi « apporter de la valeur aux systèmes de soins de santé ».
Notons que l’essai clinique de phase 1 et 2 est toujours en cours d’exécution. Il s’agit d’une étude randomisée durant laquelle, les experts vont évaluer l’innocuité et l’immunogénicité du candidat vaccin ARNm-1083 par rapport au vaccin antigrippal standard Fluarix (chez les individus de 50 à 64 ans) et au vaccin antigrippal amélioré Fluzone HD (chez les individus de 65 à 79 ans). Ils vont aussi comparer les effets du vaccin par rapport au booster Spikevax pour les deux groupes d’âge.
Les résultats intermédiaires sont très prometteurs d’après Moderna. Ils ont montré que le vaccin expérimental combiné est capable de produire une forte immunité contre la grippe et le Covid-19 comparé aux vaccins déjà homologués cités précédemment. Les données disponibles n’ont révélé aucun problème d’innocuité majeur. En effet, les effets indésirables après administration du vaccin sont similaires à ceux des vaccins autonomes homologués.
Une manne pour Moderna
Le Directeur général de Moderna, Stéphane Bancel, a déclaré qu’avec ces résultats positifs, la société va « élargir le portefeuille de phase 3 ». Le vaccin expérimental sélectionné pour cette nouvelle étape de la recherche a obtenu des « titres d’anticorps d’inhibition» similaires ou dépassant ceux des vaccins antigrippaux homologués.
D’après le communiqué, l’essai de phase 3 du vaccin combiné ARNm-1083 devrait débuter bientôt. Moderna vise une approbation potentielle des régulateurs en 2025. La société espère réaliser entre 8 milliards de dollars et 18 milliards de dollars de ventes avec ses produits respiratoires en 2027.
Pour rappel, le Dr Pedro Piedra, professeur de virologie moléculaire et de microbiologie au Baylor College of Medicine, avait déclaré que “ces vaccins ARN combinés contre les agents pathogènes respiratoires constituent un type de vaccin idéal… à condition qu’ils soient «sûrs, bien tolérés et efficaces». Pour autant, à ce jour, ni les autorités sanitaires ni les laboratoires pharmaceutiques ne répondent aux questions que de plus en plus de personnes commencent à se poser sur les effets secondaires et la durée d’efficacité de leurs traitements.
Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/10/06/le-vaccin-combine-nouvelle-manne-financiere-pour-moderna/
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