Il y a quelque temps, le père d’Elon Musk indiquait que son fils craignait pour sa vie et qu’il avait organisé d’importantes mesures de sécurité. Certes, l’homme représente un pouvoir et surtout beaucoup d’argent. Mais c’est sans doute la grande indépendance d’esprit de Musk qui pourrait lui occasionner quelques problèmes. Car il a un credo, souvent réaffirmé : « La liberté d’expression est le fondement d’une démocratie forte et doit primer ». Ce qui ne peut que réjouir les lecteurs du Courrier. Il a aussi évoqué sa préférence pour la présidence de 2024 : le nouveau patron des États-Unis devra être « quelqu’un de sensé et centriste ». Cependant l’on peut s’interroger : Musk a-t-il lui-même une ambition politique ? En tout état de cause, il prend des décisions de portée internationale, avec un souci manifeste de participer à une certaine maîtrise des risques, en particulier dans le conflit ukrainien où il a décidé de désactiver Starlink en Ukraine. Ce qui a fait réagir le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, lequel a qualifié l’entrepreneur américain de dernière personne censée en Amérique. Cette remarque flatteuse montre qu’Elon Musk pourrait se positionner comme un interlocuteur crédible dans de possibles négociations entre la Russie et les États-Unis.
La raison d’une évaluation aussi flatteuse était le rapport de CNN selon lequel Elon Musk avait coupé l’accès de l’Ukraine au service de communication par satellite Starlink, craignant le déclenchement d’une guerre nucléaire. CNN a d’ailleurs cité une biographie écrite par le journaliste Walter Isaacson sur l’excentrique milliardaire américain.
Éviter une réaction russe conduisant au conflit nucléaire
Selon le journaliste, Elon Musk avait secrètement ordonné à ses ingénieurs de fermer le réseau de communication par satellite Starlink de son entreprise au large des côtes de Crimée l’année dernière afin de contrecarrer une attaque surprise ukrainienne contre la marine russe. Lorsque des drones sous-marins ukrainiens chargés d’explosifs se sont approchés de la flotte russe, ils « ont perdu le contact et se sont échoués sans danger », écrit Isaacson.
La décision de Musk, qui a poussé les responsables ukrainiens à le supplier de rallumer les satellites, était motivée par la crainte aiguë que la Russie ne réponde à l’attaque ukrainienne de la Crimée avec des armes nucléaires, une peur alimentée par les conversations de Musk avec de hauts responsables russes, selon Isaacson, dont le nouveau livre devrait sortir chez Simon & Schuster le 12 septembre prochain.
Dmitri Medvedev n’a pas manqué de réagir sur sa page du réseau social X (anciennement Twitter) : «L’écrivain et journaliste Walter Isaacson écrit dans sa biographie d’Elon Musk que l’homme d’affaires a fermé Starlink en 2022 pour empêcher une attaque ukrainienne contre la marine russe stationnée en Crimée. Il s’inquiétait des représailles nucléaires. Si ce qu’Isaacson a écrit dans son livre est vrai, alors il semble que Musk soit le dernier esprit censé en Amérique du Nord. Ou du moins, dans une Amérique neutre en matière de genre, il a des couilles ! ».
Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/09/08/musk-a-desactive-starlink-de-lukraine-craignant-une-guerre-nucleaire-par-eadaily/
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