Une description et un commentaire de l’action de déconstructuration de la “bourgeoisie financière” (‘l’Occident-collectif’) contre les peuples (‘l’Europe’). Son principal moyen d’accomplir la besogne : la communication de l’information par les organismes médiatiques tenus par cette bourgeoisie, – ditto, “le Grand Capital”. Marx et Engels avaient vu cela dans leur ‘Manifeste du parti communiste’ de 1845, nous avons repoussé les limites de cette œuvre de mort avec ‘Ukrisis’ et la guerre en Ukraine, – jusqu’à l’autodestruction. Avec un texte d’Alberto Giovanni Biuso.
On donne ci-dessous un texte de l’Italien d’Alberto Giovanni Biuso, sur son site ‘Sinistrainrete’, repris en français par ‘Euro-synergies.hautefort.com’. Biuso oppose à l’Europe des peuples, l’Occident de la bourgeoisie financière (dite aujourd’hui ‘Occident-collectif’, ou bien lorsqu’on est d’humeur légère, ‘Occident-compulsif’ ou ‘Occident-maniacodépressif’). L’argument commence par un long extrait du ‘Manifeste du parti communiste’ de Marx-Engels, excellente source-sourcée dans la circonstance.
L’aspect le plus remarquable du texte de Biuso, certes déjà présent dans Marx-Engels mais nullement à ce point, avec cette ampleur et cette profondeur, c’est le mariage totalement absolu entre la “bourgeoisie financière” et le système de la communication dans sa version ‘malus’, – le mauvais côté de ‘Janus’, – c’est-à-dire ce qu’on a pris notamment, pour notre chef d’extrême culpabilité, l’habitude insolente de nommer ‘presseSystème’. Ce que n’avaient pu non plus prévoir Marx-Engels, c’est que se dresserait, face à cette malédiction qu’est la presseSystème, une presse indépendante, antiSystème, possible grâce aux technologies modernes de la communication (c’est ce que Korybko nomme AMC [‘Alt-Media Community’], et que nous désignerions pour parfaire l’image, le “bon côté de Janus”).
D’une façon très intéressante pour notre vision de la chose, le mot “corruption” n’est pas employé par Biuso pour désigner les journalistes (?) de la presseSystème, alors que c’est si tentant par habitude. Biuso a raison, – qu’il l’ait fait intentionnellement ou pas, – lorsqu’on entend par “corruption” une intervention vénale. Pour notre cas, nous l’emploierions tout de même, mais dans le sens extrêmement spécifique de “corruption de la psychologie”, qui est totalement différent du sens commun. Biuso le dit indirectement lorsqu’il écrit ce passage où il est impératif d’insister sur l’expression « dont ils [les ‘journalistes’ de la presseSystème] sont littéralement imprégnés »... Le mot “imprégnés” renvoie évidemment à la pénétration largement inconsciente de la psychologie :
« Cette dernière déclaration [de Marx-Engels] constitue une définition claire de la globalisation, de cette idéologie occidentaliste et non européenne que les médias aux mains des capitalistes contemporains et de leurs sociétés multinationales ne se contentent pas de vanter, de défendre et de diffuser, mais dont ils sont tout simplement imprégnés dans chaque nouvelle qu'ils donnent, dans chaque ligne qu'ils publient, dans chaque pensée que leurs journalistes conçoivent et qui est transmise par la force de la gravité à leurs lecteurs paresseux et habitués. »
Ainsi peut-on comparer ces petites plumes assidues et totalement emprisonnées au son des fifrelins démocratiques et antifascistes à ces “termites” dont nous parlions il y a une dizaine d’années. Mais il faut s’y référer en renversant l’image : à cette époque, nous désignions les antiSystème directs comme des termites, anéantissant en poussières, un à un, les différents points d’appui du Système.
Depuis, dans des temps qui vont à une vitesse stupéfiante, l’image a fortement évolué, et les termites les plus efficaces sont désormais les serviteurs du Système qui poussent à fond, en croyant le servir avec zèle, les différents points d’appui et dynamiques du Système qui, par leur excès autodestructeurs, sont évidemment devenus radicalement autodestructeurs, – cela va de soi. Rien ne vaut, effectivement, la guerre d’Ukraine pour en avoir la démonstration : une politique si aveuglément stupide (celle du Système) soutenus par un tel amoncellement de mensonges (ceux du Système) pour entretenir un simulacre (celui du Système) nommé ‘Titanic’ ! Il faut être termites de première classe avec palmes pour continuer comme ils le font le travail de la presseSystème devenue fou, au service d’une bourgeoisie financière (le Système) devenue folle.
Bref, on n’est jamais aussi bien coulés que par soi-même, et jamais aussi bien termites qu’en persévérant aveuglément comme ils font... Lisons Biuso et Marx-Engels.
dedefensa.org
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L'Europe contre l'Occident
Capitalisme et dévastation sont inséparables. C'est ce qui ressort du célèbre éloge de la bourgeoisie par Marx et Engels, laquelle
« a joué un rôle suprêmement révolutionnaire dans l'histoire. Là où elle est parvenue à dominer, la bourgeoisie a détruit toutes les conditions de vie féodales, patriarcales et idylliques. Elle a déchiré sans pitié tous les liens féodaux colorés qui liaient l'homme à son supérieur naturel, et n'a laissé entre l'homme et l'homme d'autre lien que l'intérêt nu, le froid “paiement comptant”. [...] Elle a dissous la dignité personnelle dans la valeur d'échange, et à la place des innombrables libertés brevetées et honnêtement conquises, elle a mis, seule, la liberté sans scrupule du commerce. En un mot, elle a substitué à l'exploitation masquée par des illusions religieuses et politiques, l'exploitation ouverte, éhontée, directe et sèche. La bourgeoisie a dépouillé de leur auréole toutes les activités qui étaient jusqu'alors vénérées et regardées avec une pieuse crainte. [...] La bourgeoisie a déchiré le voile sentimental des relations familiales et les a réduites à de purs rapports d'argent. [...] Seule la bourgeoisie a montré ce que l'activité de l'homme peut accomplir.
» Elle a accompli bien plus de merveilles que les pyramides égyptiennes, les aqueducs romains et les cathédrales gothiques, elle a réalisé bien plus d'expéditions que les migrations de peuples et les croisades. [...] En exploitant le marché mondial, la bourgeoisie a donné une empreinte cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays. »
(‘Manifeste du Parti communiste’, édité par E. Cantimori Mezzomonti, Laterza, Rome-Bari 1981, pp. 57-59).
Cette dernière déclaration constitue une définition claire de la globalisation, de cette idéologie occidentaliste et non européenne que les médias aux mains des capitalistes contemporains et de leurs sociétés multinationales ne se contentent pas de vanter, de défendre et de diffuser, mais dont ils sont tout simplement imprégnés dans chaque nouvelle qu'ils donnent, dans chaque ligne qu'ils publient, dans chaque pensée que leurs journalistes conçoivent et qui est transmise par la force de la gravité à leurs lecteurs paresseux et habitués. Les journaux italiens La Repubblica et La Stampa, détenus par la famille Elkann-Agnelli par l'intermédiaire de la société GEDI, qui fait partie du holding financier Exor, sont un exemple de ces médias.
La bourgeoisie financière et ses relais dans les rédactions des journaux et des télévisions ont chanté les louanges de la destruction économique de la Grèce, début de celle de tout le continent, dont les effets ont été et continuent d'être la misère, le désespoir et les suicides.
La bourgeoisie financière et ses thuriféraires dans les rédactions des journaux et des télévisions donnent quotidiennement la parole et la raison au gouvernement de l'Union européenne, institution dont le but premier est aujourd'hui l'appauvrissement de l'Europe.
La bourgeoisie financière et ses thuriféraires dans les rédactions des journaux et des chaînes de télévision conçoivent ‘orwelliennement’ la liberté d'expression comme le discours de ceux qui répètent les dogmes du politiquement correct, en enlevant situation et voix à ceux qui ne partagent pas ces dogmes et en les présentant sous des formules des plus offensantes que les gentils aiment à distribuer avec effusion..
La bourgeoisie financière et ses thuriféraires dans les rédactions des journaux et des chaînes de télévision désignent comme ennemis toutes les sociétés et tous les États qui n'acceptent pas l'hégémonie des États-Unis d'Amérique: la Russie en Europe, l'Iran au Moyen-Orient, la Chine en tant que puissance mondiale.
La bourgeoisie financière et ses thuriféraires dans les rédactions des journaux et des chaînes de télévision ont été à l'avant-garde de la vague de despotisme sanitaire et de dissipation de la socialité, habituant les citoyens à l'ingérence des autorités dans leur vie privée et quotidienne et soulignant le “devoir moral” de ces citoyens de se mêler eux-mêmes de la vie des autres, même par le biais de la dénonciation.
La bourgeoisie financière et ses thuriféraires dans les rédactions des journaux et des chaînes de télévision sont une partie fondatrice et fondamentale de l'Empire du Bien qui
« décide, administre, gère, planifie et assiste : légifère, enferme, condamne les idées non conformes, souvent bombarde et tue. [...] Le Bien montre son visage, celui d'une des tyrannies les plus pernicieuses de l'histoire humaine. »
(Francesco Marotta, ‘Diorama Letterario’ n° 373, mai-juin 2023, p. 31).
Face à cette domination de l'Un, nous pouvons espérer que le nouveau pluriversum, qui émerge aussi de la tragédie de la guerre menée par les États-Unis et l'OTAN en Ukraine contre la Russie, fera émerger ce qu'avec Carl Schmitt nous pouvons appeler un nouveau Nomos de la Terre, capable de rendre l'espace à la multiplicité féconde de l'Europe par opposition à l'uniformité destructrice de l'Occident.
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