Le Maroc a commencé à exporter du diesel vers la péninsule Ibérique pour la première fois depuis 2015, après avoir acheté du carburant à grande échelle à Moscou.
Le 5 février 2023, l'Union européenne (UE) et les États-Unis ont interdit les importations de diesel russe, un veto auquel se sont joints tous les pays qui ont soutenu le régime de sanctions contre le Kremlin.
Le Maroc n'en fait pas partie, lui qui, fin 2022, a commencé à stocker du diesel en provenance de Moscou, à raison de plus de 7 millions de litres par jour en moyenne. Dans le même temps, Rabat a commencé à exporter du diesel vers l'Espagne, un changement de tendance sans précédent qui a alarmé les autorités et les principales voix du secteur de l'énergie espagnole.
Lors de la présentation des résultats trimestriels du groupe Repsol, le PDG Josu Jon Imaz a déclaré : "Malgré les sanctions, le diesel russe est toujours sur le marché. Il est toujours sur le marché européen et sur le marché espagnol. Bien sûr, il y a plusieurs destinations, la Turquie, l'Afrique du Nord... Mais ce diesel arrive dans l'UE".
Le 28 avril, la troisième vice-présidente et ministre de la transition écologique et du défi démographique, Teresa Ribera, a assuré que le gouvernement "s'engage à enquêter sur ce qui se passe avec l'arrivée de carburants qui, en principe, sont accompagnés de documents prouvant qu'ils proviennent de la bonne source".
En attendant, les transactions continuent au sein d'un marché dont l'évolution impacte diversement le pouvoir d'achat des populations européennes.
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