Dernières convulsions du vieil ordre mondial
On ne peut se libérer de sa tristesse que si on aime cette Terre d’une passion inébranlable, dit Don Juan. Un guerrier est toujours heureux parce que son amour est inaltérable et que sa bien-aimée, la Terre, l’embrasse et lui octroie des cadeaux inestimables. La tristesse n’appartient qu’à ceux qui détestent ce qui les abrite. – Carlos Castaneda – Histoires de pouvoir
La guerre menée contre l’Humanité ne date pas d’hier. Pogroms, croisades, génocides, camps de concentration n’en sont que quelques échantillons. L’empoisonnement de l’air, de la terre, de l’eau et de la nourriture marque un développement plus récent et plus raffiné de la volonté d’une certaine caste d’éradiquer tout ce qui relève de la nature pour lui substituer un ordre artificiel, entièrement sous son contrôle. Il ne s’agit ni d’une « théorie », le programme dont il est question, si délirant soit-il, ne saurait être plus pragmatique, ni à proprement parler d’un « complot » : toutes ces attaques sont ouvertement admises et même revendiquées par leurs auteurs afin d’en obtenir notre consentement – même implicite.
Mais depuis le début de cette décennie, les adorateurs du Veau d’or ont accéléré leur agenda pour lui donner le tour de l’offensive tous azimuts que nous observons : diffusion d’un virus à travers le globe et mesures concertées d’ingénierie sociale visant à faire accepter l’injection d’un poison génétique au plus grand nombre. Escalade à n’en plus finir d’un conflit en Ukraine faisant comme toujours les affaires de la haute finance et des marchands d’armes. Records d’inflation et de bénéfices. Casse sociale à tous les étages. Destruction de l’enseignement et théorie du genre inculquée dès la maternelle. Agitation de l’épouvantail climatique pour nous entraîner dans le suicide collectif du « zéro carbone » cher au forum de Davos. Et dernière trouvaille en date, krach délibérément orchestré par les banques centrales pour précipiter le basculement de l’économie vers le verrouillage total des monnaies numériques.
La stratégie désormais bien connue de l’ordre par le chaos est plus que jamais d’actualité. Elle continuera de s’intensifier jusqu’à la disparition complète de l’environnement et des repères dans lesquels nous avions vécu. C’est sans doute la seule certitude, en cette année 2023, que nous puissions avoir concernant l’avenir. Certes, l’Occident ne parviendra probablement pas à entraîner dans son autodestruction les nations du reste du Monde. Mais la mafia globaliste est prête à tout plutôt qu’à voir échouer son projet. Il n’est donc pas impensable qu’un holocauste nucléaire soit son ultime échappatoire à la vindicte populaire, voire le détonateur déjà prévu du passage en force à l’ère transhumaniste.
Rien ne nous épargnera d’aller au fond du problème ni de connaître cette fin de cycle. Le temps des lanceurs d’alertes et des vendeurs d’espoirs, officiels ou alternatifs, est terminé. Pour ce qui concerne la politique, la droite affecte de défendre la liberté d’entreprendre et le Capital d’une emprise tentaculaire de l’État. La gauche promeut pour sa part l’État comme un prétendu rempart contre les abus de pouvoir du Capital. Les Anarchistes ont compris depuis plus d’un siècle qu’État et Capital marchaient main dans la main pour opprimer les peuples. Tandis qu’aujourd’hui, la mafia financière et le léviathan étatique s’unissent à nouveau dans la plus pure tradition du fascisme, de la part de qui pouvons-nous attendre un quelconque salut, si ce n’est de nous-mêmes ?
Devant la montée en puissance, de plus en plus manifeste, d’officines comme le FMI ou l’OMS, ou de fonds spéculatifs omnipotents comme BlackRock, le réflexe d’appeler à un retour de la souveraineté nationale est compréhensible. Mais les instances soit-disant « représentatives » sont toutes vendues au plus offrant. La corruption systémique, la subversion extérieure et en dernier ressort, le recours à la force armée empêcheraient tout dirigeant intègre d’affranchir son pays de l’influence globaliste, comme l’ont enseigné toutes les tentatives d’émancipation africaines. Une véritable souveraineté collective ne saurait émaner que de l’union d’individus préalablement affranchis de toute coercition physique, financière, mentale ou spirituelle.
Ce travail ne passe donc pas par un bulletin dans l’urne ni par des banderoles dans la rue. Il résulte d’une exploration au cours de laquelle découvrir que la vie n’a ni commencement ni fin, que l’Être est sans limite, notre personnalité illusoire et la mort une simple continuité de l’évolution. Seul ce cheminement intérieur peut nous libérer de toutes les peurs et toutes les croyances par lesquelles nous manipuler. Seul un détachement total vis-à-vis de toute chose connue permet la connexion aux plans supérieurs et la créativité nécessaires à l’avènement d’une ère nouvelle. Les menaces guerrières de l’ancien système ne doivent pas nous troubler : elles ne sont que les vaines tentatives de nous entraîner dans sa folie pour se survivre.
Le courageux refus du chantage à l’injection de la part des soignants les plus intègres, le taux d’abstention toujours plus élevé à chaque suffrage, les vagues de démissions aux États-Unis et leur apparition en Europe, ou cet exemple d’étudiants ingénieurs en agronomie choisissant d’aller mettre les mains dans la terre au lieu de pantoufler dans les placards dorés d’officines mondialistes, ne sont que les premiers signes d’une grande désertion dont nous assistons aux prémices. D’un refus de plus en plus conscient et affirmé d’investir le champ de bataille où l’on voudrait nous entraîner. Plus les globalistes exprimeront leur mépris des masses laborieuses et autres « bouches inutiles », plus nombreux seront les individus refusant d’endosser le rôle auquel on aura voulu les assigner.
La résistance passive, la quiétude de l’intériorité, la ferme affirmation de choix personnels ou l’abandon de toute identification pour une meilleure connaissance de soi sont des ressources d’autant plus puissantes qu’elles n’offrent aucune prise à une quelconque répression. Nul ne peut véritablement forcer notre libre-arbitre, ni nous contraindre à nous sentir concernés par les pseudos-sujets agités dans la sphère médiatique. Nul ne peut décider pour nous à quelle œuvre ou quel centre d’intérêt consacrer notre attention et notre énergie. Les manipulateurs n’ont à leur disposition que la suggestion et une bonne connaissance de la psychologie des foules. Ils ne posséderont jamais les clefs de notre nature profonde, car celle-ci échappe à tout calcul et toute analyse. Elle relève d’une dimension seulement accessible à l’Être animé de joie au lieu de désirs, de simplicité au lieu de connaissances et d’amour au lieu de passions.
Plus nous nous effacerons derrière le théâtre d’ombres des apparences, plus le pouvoir ivre d’orgueil se crispera sur les derniers oripeaux de sa matrice. Ses représentants redoubleront d’efforts pour alimenter les guerres, déclencher cataclysme sur cataclysme, semer partout la misère et la famine. Mais ce déchaînement d’hubris ne sera que le symptôme avant-coureur d’un échec écrit d’avance. La géo-ingénierie ne fera que renforcer le caractère imprévisible du climat. Les intelligences artificielles ont déjà une furieuse tendance à exprimer tout haut ce que les globalistes préféreraient étouffer. La biotechnologie est l’exemple-type du bidouillage bancal voué au désastre : la fusion de l’Homme et de la machine repose sur le postulat que le vivant puisse être encodé et reprogrammé, mais rien de contrôlable ne saurait être fondé sur une base en perpétuelle évolution. Quant aux monnaies numériques, elles seront davantage à la merci de pirates informatiques que ne l’était l’argent liquide des faux-monnayeurs.
Cet orgueil prométhéen s’effondrera sur lui-même dès lors qu’il ne trouvera plus rien sur quoi s’affirmer ni aucun miroir dans lequel se contempler. La perversion narcissique ne s’alimente que des regards captifs, et aura tôt fait de muer en neurasthénie quand la croûte terrestre fera s’effondrer les gratte-ciels et que les éléments déchaînés rappelleront à l’espèce humaine sa juste place sur cette planète. Nous nous souviendrons alors pourquoi le Groenland est nommé ainsi et pourquoi on trouve des coquillages en haute altitude. La végétation repoussera entre les craquelures de béton et nous serons forcés d’admettre qu’en définitive, la Terre a toujours le dernier mot.
Quelques vestiges porteront témoignage à nos descendants d’une civilisation qui aura voulu s’élever plus haut que le ciel, et qui aura chuté par là même où elle avait péché. Cela s’est déjà produit par le passé. Et cela se reproduira jusqu’à ce que nous fassions corps avec cette Terre et toutes les formes de vie qu’elle abrite. Alors seulement nous sera permise l’élévation : non plus celle d’un individu ou d’un pays sur un autre, mais celle de notre individualité vers les plans supérieurs. Tel est le seul chemin d’évolution possible à notre espèce. Nous avons beau nous en défendre et remettre toujours à plus tard ce grand saut dans l’inconnu : sa finalité est inéluctable et sera notre véritable commencement.
Zénon
Terra Incognita de Zénon en version PDF. À retrouver dans Les Chroniques de Zénon
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