N’imaginez pas que je vais réjouir du malheur des autres, je n’aime pas ça et je ne suis pas de nature envieuse. Bien au contraire, je souhaite le meilleur à tous, le bonheur, la prospérité et la santé. Ce n’est pas que de l’altruisme, c’est aussi du bon sens. Plus les gens sont bien dans leur peau, plus ils sont heureux, plus ils sont sympathiques! Je ne parle pas ici d’argent mais d’épanouissement.
Bref, ce que je trouve de passionnant dans cet article c’est qu’il permet d’aborder de manière indirecte le sujet de l’accumulation de capital, l’argent, les successions et les (forcément méchants) riches.
Si cette dame a été ruinée en moins de 10 ans, il se trouvera j’en suis sur, plein de gens pour penser qu’elle ne devait pas être fût-fût et que finalement si ce n’est pas bien fait pour elle, il était assez prévisible qu’elle se fasse ruiner surtout qu’elle devait être un peu « neuneu ».
Sachez pourtant que l’écrasante majorité des héritiers termine également ruinée et que les successions ne provoquent pas du tout une « accumulation » du capital ingérable pour la société.
Les processus de création de richesse sont complexes, mais pour résumer, il faut du temps, beaucoup de travail, beaucoup d’échecs, beaucoup d’apprentissage, beaucoup de connaissances, et la petite once de chance que nous avons tous dans la vie et qu’il faut savoir exploiter au mieux.
Très souvent, lorsque vous gagnez une somme importante que ce soit par héritage ou lors d’un loto, vous n’êtes pas prêt en termes de connaissances, de maturité financière, car la richesse, on ne le dit pas souvent est un « processus » qui prend beaucoup de temps.
C’est d’ailleurs pour cette raison, que généralement on est « riche » vieux et pas jeune ! Pourtant c’est très logique. On est sage vieux. Pas jeune. On est pondéré vieux. Pas jeune. On sait prendre les bonnes décisions vieux. Pas jeune. Si la valeur n’attend pas les années, beaucoup de qualités indispensables ne s’expriment qu’avec le temps.
Voici ce que nous raconte cet article de Capital.
« Ruinée dix ans après avoir remporté un énorme jackpot, elle doit de nouveau travailler »
La jeune femme américaine de 35 ans a perdu sa fortune en quelques années en dépensant sans compter dans des voyages, des vêtements de luxe, des voitures ou en prêtant de l’argent.
Du rêve au cauchemar, il n’y a qu’un pas. Surtout quand on a la richesse et l’opulence et que l’on doit travailler de nouveau. C’est ce qui est arrivé à Sharon Tirabissi, une Américaine de 35 ans, nous raconte le Mirror. Pourtant, un soir d’avril 2004, sa vie bascule lorsqu’elle remporte un méga jackpot de dix millions de dollars au Lotto Super 7. Une belle histoire pour cette habitante d’Hamilton, dans l’Ontario, qui avait grandi dans des foyers de sans-abri et qui se retrouvait à la tête d’une petite fortune. Mais tout a basculé très vite.
D’abord parce qu’elle croyait qu’elle conserverait son argent éternellement. Sharon pensait aussi que sa fortune était entre de bonnes mains avec un conseiller patrimonial, et tablait sur des rendements. Mais il n’en était rien. Aussi et surtout parce que la mère de famille a dépensé sans compter pendant plusieurs années : maisons, voitures de luxe, vêtements de marque, fêtes, grands voyages ou encore des prêts à bon nombre de ses amis. À plusieurs reprises, elle a emmené ses amis en voyage tous frais payés, que ce soit en Floride, à Las Vegas ou dans les Caraïbes.
Des dons toxiques aux amis
Elle regarde de temps à autre sur son compte en banque, mais comme elle voit des zéros, elle ne s’inquiète pas outre mesure. Comme elle le disait dans The Star : « Vous ne pouvez jamais penser que ça va vous arriver. » Entre les dons à ses parents, à ses beaux-parents (plus d’un million de dollars) et aux amis, la fortune décroît petit à petit. Sans oublier les dollars investis dans quatre voitures : une Hummer, une Mustang, une Dodge Charger et une Cadillac Escalade. Selon le Mirror, Sharon payait aussi les loyers de ses voisins et avait investi avec son mari dans d’autres maisons à Hamilton pour les louer à des familles aux faibles revenus.
Mais un jour, au bout de dix ans, elle s‘aperçoit qu’elle n’a plus sur son compte que 750.000 dollars. « Le temps pour s’amuser était terminé, il fallait revenir à la vraie vie », avoue-t-elle. Elle a donc repris un emploi à temps partiel juste pour payer son loyer et se dit « plus heureuse » désormais. « J’ai vécu comme ça toute ma vie, je n’ai jamais été riche. Nous avons grandi comme ça, alors nous y sommes habitués », explique de son côté son mari. Aujourd’hui, la mère de six enfants vit dans une maison d’Hamilton qu’elle loue et travaille dans une société d’aide à la personne. Le couple considère que « l’argent est la racine de tous les maux », après avoir vu affluer leurs amis pour obtenir de l’argent. Ils en ont d’ailleurs perdu beaucoup depuis, mais disent vivre mieux ainsi ».
Quelques enseignements précieux.
Tout d’abord ce qui est arrivé à cette femme peut arriver à tous ceux qui auraient de l’argent, et l’on est toujours le riche de quelqu’un (cela marche avec le con aussi). Il y aura toujours, toujours plein de gens que votre argent intéresse nettement plus que vous ! Certains sont mêmes prêts à tuer pour les sous.
Alors comme disait mon pépé qui ne roulait pas en Maserati, mais en BX14 marron (les plus anciens souriront à ce souvenir).
1/ Pour être tranquille, un sou qui rentre c’est un sou qui ne sort pas. Règle simple.
2/ Travaille beaucoup. Quand tu penses que tu en as assez fait, et bien travaille encore autant.
3/ Jamais de crédit et de dette sauf… pour acheter des actifs qui te rapportent de l’argent (immobilier, commerces etc).
4/ Vis toujours bien en dessous de tes moyens, reste toujours humble et modeste.
5/ Diversifie et ne fais confiance à personne.
6/ La 6ème règle disait le pépé, c’est de ne jamais oublier les règles une et deux.
Enfin, la 7ème règle n’était pas vraiment de lui, mais c’était toujours sa conclusion, l’argent est un bon serviteur et un bien mauvais maître. Il est fait pour te rendre libre, pas pour t’aliéner, il fait pour servir la communauté, pas pour se servir soi-même.
Le pépé avait raison, il n’a jamais manqué de rien, et pour tout dire, n’avait pas franchement de grand-chose et se fichait de la « possession » comme de l’an 40, lui qui avait connu la guerre, les camps, la guerre, et encore la guerre.
Ce qu’il se passe généralement, c’est que l’argent obtenu sans effort, sans que ce soit le résultat d’un travail, d’une réalisation, est de l’argent sans saveur, sans valeur. Il brûle les doigts. Il consume les gens et les âmes. Gagner au loto ou gagner un héritage, c’est souvent la même chose et cela se termine souvent de la même manière, par la ruine.
On ne naît pas riche, on le devient et il faut des décennies, et quand je parle de la richesse, j’en parle sous toutes ses formes. La dimension financière de la richesse est finalement la moins importante. Au-delà du niveau de 70.000 euros par an de revenus, le degré de bonheur n’augmente plus.
En gros, une fois que vous gagnez 5.000 euros par mois nets, vous ne manquez plus de rien, et ‘l’argent, à partir de ce seuil ne fait plus le bonheur.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
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