Selon une nouvelle étude qui sera présentée au Congrès européen de microbiologie clinique et des maladies infectieuses (ECCMID) à Copenhague, Danemark, du 15 au 18 avril, le port de masques dans un grand hôpital de Londres pendant la vague Omicron aurait eu peu d’impact sur la transmission du Covid-19.
Au début de la crise sanitaire, pour réduire les risques d’attraper ou de propager le virus, de nombreux gouvernements avaient imposé le port du masque. A cette époque, des études ont révélé que les masques étaient efficaces pour limiter la transmission des infections comme la grippe ou le Covid. Dans nombreux pays, les personnes qui ne respectaient pas l’obligation de porter un masque risquaient une amende. Pourtant selon une étude britannique, les masques faciaux ont eu peu d’effet dans la prévention de l’infection au COVID-19. Des chercheurs de l’hôpital St George, dans le sud-ouest de Londres, ont également révélé que l’obligation de porter des masques dans les hôpitaux pourrait avoir eu peu d’impact sur la transmission du COVID-19 pendant la vague Omicron.
Vers une remise en question de l’efficacité des masques
Pendant la vague Omicron entre décembre 2021 et septembre 2022, le National Health Service (NHS) a rendu obligatoire le port de masques chirurgicaux résistants aux fluides de type IIR pour tout personnel et visiteurs des cliniques et des hôpitaux.
Les chercheurs de l’hôpital St George, dans le sud-ouest de Londres, ont mené une étude sur l’efficacité de cette mesure de protection. Les résultats seront présentés au Congrès européen de microbiologie clinique et des maladies infectieuses (ECCMID) à Copenhague, Danemark.
Les auteurs de cette étude ont observé le taux d’infection au Covid-19 dans les secteurs cliniques et non cliniques d’un grand hôpital de Londres. Ils ont constaté que le port de masque obligatoire a eu peu d’impact sur la propagation de la maladie. En effet, la mesure n’a pas permis la baisse du taux d’infection par le SRAS-CoV-2 dans le grand hôpital de Londres.
Nécessité d’utilisation d’un masque plus performant
Selon l’auteur principal de l’étude, le Dr Ben Patterson du St George’s University Hospitals NHS Foundation Trust de Londres, l’étude présente un grand nombre de limites. Cela dit, elle peut éclairer les responsables dans la détermination des mesures de protection à adopter. Le Dr Aodhan Breathnach a déclaré « nous espérons que ces preuves empiriques pourront aider à éclairer une politique de masque rationnelle et proportionnée dans les services de santé. »
Elle prouve en effet que le port du masque dans les établissements de soins de santé n’a pas suffi à freiner la propagation de la maladie. D’autres mesures devraient être prises. Pour rappel, en 2020, une étude Lancet avait montré que la distanciation physique et les mesures d’hygiène constituaient les meilleurs moyens de prévention contre le Covid.
Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/04/12/covid-19-lobligation-du-masque-a-lhopital-na-pas-empeche-la-transmission/
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