De premiers heurts entre forces de l'ordre et un groupe de
plusieurs centaines de personnes se sont produits mardi à Paris en tête
de la manifestation contre la réforme des retraites, ont constaté des
journalistes de l'AFP.
Les opposants à la réforme des retraites étaient moins nombreux dans la rue mardi pour une dixième journée d'action à l'appel des syndicats qui ont réclamé une «médiation», rejetée par le gouvernement mais soutenue par ses alliés du Modem.
Cinq jours après un sursaut terni par de nombreux débordements, les chiffres des autorités comme des syndicats attestaient d'une participation en repli. 740.000 ont manifesté dans le pays, selon le ministère de l'Intérieur.
Recul de la mobilisation
Le reflux, manifeste, a été confirmé par le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, qui depuis la tête de cortège parisien a fait état d'une baisse de l'ordre de 20%.
Des heurts entre manifestants et forces de l'ordre ont éclaté dans plusieurs villes dont Paris, alors que les violences lors de la 9e journée de mobilisation le 23 mars, puis autour de la bassine de Saint-Soline (Deux-Sèvres) durant le week-end, étaient encore dans toutes les têtes.
Dans la capitale, un commerce Leclerc a été pillé et plusieurs feux de poubelles allumés peu avant l'arrivée du cortège - fort de 450 000 manifestants, selon la CGT, soit près de deux fois moins que le 23 mars (800.000 de même source) - place de la Nation. La préfecture de police a fait état de 22 interpellations peu avant 17H00.
Des échauffourées à Nancy et Strasbourg
À Nantes, une agence bancaire a été incendiée et le tribunal administratif visé, tandis qu'à Rennes ont eu lieu de nombreuses dégradations. Des tensions ont aussi été recensées à Dijon ou à Toulouse où les forces de l'ordre ont fait usage d’un canon à eau. Strasbourg, Besançon et Nancy ont aussi connu des échauffourées.
Dans le cortège parisien, l'insoumis Jean-Luc Mélenchon avait appelé plus tôt au «sang-froid», affirmant que la France «ne se mène pas à coup de trique».
Redoutant des «risques très importants de troubles à l'ordre public», le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait prévu un «dispositif de sécurité inédit»: 13.000 policiers et gendarmes, dont 5.500 dans la capitale.
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