Emmanuel Macron s'est fait élire comme un modernisateur et réélire comme celui qui éviterait l'aventure au pays. Mais en réalité, il n'a jamais dit aux Français quel était son vrai agenda - mondialiste. Maintenant que cet apparaît en difficulté (questions sur les achats de vaccins par la Commission Européenne, déstabilisation manquée de la Russie, renchérissement de l'énergie, inflation), le Président est piégé. Soit il avoue aux Français qu'il ne leur a jamais dit pourquoi il avait souhaité entrer à l'Elysée - ce qui est peu probable; soit il subit les événements - et court à l'échec.
On oublie souvent que le premier acte du contrat qui lie l’élu à l’électeur est l’acte de candidature. Imagine-t-on seulement un instant qu’un candidat, quel qu’il soit, dise à ses futurs électeurs qu’il envisage, une fois élu, de suivre une politique contraire à leur intérêt ? Évidemment non.
On peut toujours argumenter que rien ne l’interdit, il n’en reste pas moins vrai que ce mutisme s’apparente à de la « grivèlerie intellectuelle »
Sur un plan purement factuel, le candidat Macron n’a pas trompé les Français, car il n’a jamais esquissé le moindre programme de gouvernement, et encore moins parlé de l’avenir de la France. Il n’a pas justifié non plus son action durant le quinquennat écoulé. Il s’est volontairement mis « hors du temps », et a joué uniquement l’incarnation du rôle, un peu comme Volodimir Zelenski l’a fait par anticipation en jouant son propre rôle futur dans une série télévisée.
Son programme était écrit mais pas énoncé
Emmanuel Macron ne pouvait pas parler de son programme, pourtant déjà élaboré, pour une raison très simple : sa mise en application allait desservir l’intérêt national alors même que, dans le subconscient de la plupart de nos compatriotes, cela était implicitement impensable. De plus, le débat traditionnel « gauche-droite » lui est étranger. Il est essentiellement « mondialiste », ce qui signifie probablement pour lui être favorable à l’établissement d’un gouvernement mondial tel que David Rockefeller l’avait décrit dans ses « mémoires » en 1991 :
« Nous sommes reconnaissants au Washington Post, New York Times, Time Magazine et autres grandes publications, dont les directeurs ont assisté à nos réunions et ont respecté leurs promesses de la discrétion pendant presque quarante ans. Il nous aurait été impossible de développer notre plan pour le monde si nous avions été sous les brillantes lumières de la publicité pendant ces années. Mais, le travail est maintenant beaucoup plus perfectionné et disposé à marcher vers un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et des banquiers du monde est sûrement préférable à l’autodétermination nationale pratiquée dans les siècles passés »
Je ne sais pas si Emmanuel Macron s’est rallié directement à ce projet, mais on ne peut que constater que son parcours personnel (Banque Rothschild,Young Leader, Bilderberg ) l’y a prédestiné. Effectivement, cela doit-être assez difficile à placer lors d’une campagne électorale mais, assez curieusement, aucun de ses compétiteurs, femmes ou hommes, n’y a fait allusion, peut-être par peur d’être catalogué « complotiste »
Un fédéralisme européen omniprésent
Emmanuel Macron s’est toujours déclaré « profondément européen », ce qui ne veut pas dire grand-chose car tous les Français sont, géographiquement, des européens. Mais « l’européanisme » d’Emmanuel Macron revêt un sens particulier ; Il veut, par tous les moyens en sa possession, imposer le fédéralisme européen, qu’il désigne par « l’intégration européenne » Mais cette intégration n’est pas une fin en soi. Elle n’est qu’une étape vers cette mondialisation dont l’Union Européenne deviendrait, en quelque sorte, l’appartement-témoin.
Pour cela, il a choisi de renoncer à toute forme de souveraineté nationale, au profit d’une hypothétique « souveraineté européenne » qui demeure un concept vide de tout sens, le « peuple européen » n’ayant aucune existence, pas plus qu’une éventuelle nation qui résulterait d’on ne sait quelle alchimie qui l’élaborerait à partir des nations européennes existantes.
Tout ceci ne sont que des éléments de langage destinés à continuer d’avancer masqué en entretenant le quiproquo.
Les intérêts de la France sont ils confondus avec ceux de l’Union Européenne ?
C’est que voudrait démontrer Emmanuel Macron, afin de faire passer la pilule du fédéralisme.
Les termes usés jusqu’à la corde du style « l’union fait la force », déclinés par « nous sommes trop petits pour peser sur le cours des choses» sont maintenant démonétisés et la pandémie du SarsCov 2 y a largement contribué. l’obéissance, pour ne pas dire la soumission à la Commission Européenne et à l’OTAN, ont encore accentué ce sentiment de dépendance éprouvé par beaucoup de Français qui se souviennent avec nostalgie du temps où la France, incarnée par le général de Gaulle, servait de guide et de phare à nombre de pays qui ne voulaient ni de la tutelle américaine, ni de celle de l’URSS. En 1980, le PIB par habitant de la France était supérieur à celui des Etats-Unis. Où en sommes-nous ?
En 2003, la France refusait de participer à l’invasion de l’Irak et affirmait encore sa différence.
Aujourd’hui, Emmanuel Macron a choisi de soutenir militairement et financièrement l’Ukraine en y envoyant des armes. Au nom de quels intérêts ou de quelles menaces qui pèseraient sur notre pays ?Pourquoi cette simple question n’est jamais évoquée dans les interventions politiques ? Notre appareil politique semble paralysé, ne sachant visiblement pas quel parti prendre, où attendant courageusement que le vent tourne pour prendre position sur ce sujet crucial.
Et pendant ce temps, la Terre continue de tourner
Un mouvement tectonique sans précédent se met en marche devant nos yeux et notre classe politique, tous partis confondus, feint de ne pas le voir, comme si nous n’étions pas concernés, alors que nos actions apparentes démentent cette indifférence affichée. Nous sommes pourtant directement menacés par le clivage qui s’opère entre l’Occident et le reste du monde. Emmanuel Macron a choisi son camp, mais est-ce celui de l’intérêt des Français ?
Accepter sans aucune contre-partie d’appliquer le programme de sanctions décidées unilatéralement par l’état profond américain alors que nous en sommes les premières victimes témoigne de cette divergence d’intérêts entre ceux de ces « donneurs d’ordre » et ceux de notre pays dont le président Macron devrait se soucier avant toute autre chose.
Et si, comme on peut le penser et comme devrait le craindre Emmanuel Macron, ce divorce se faisait au détriment de l’Occident qui perdrait cette position dominante qu’il occupe depuis des décennies, quel serait alors notre avenir ?
Une Europe occidentale en proie à une dissension de plus en plus flagrante, perdant avec son manque d’énergie lié à des décisions funestes le peu d’industrie qui lui reste, isolée d’une Russie dorénavant tournée vers l’Asie,n’ a-t-elle autre chose qu’un futur qui la ramènerait à l’époque du Saint-Empire ?
Une mosaïque de petits pays pleurant leur gloire passée et isolée du reste du monde pour s’être laissée vassalisée par excès de confiance en une classe politique plus soucieuse de ses propres intérêts que de celui de la nation dont le peuple l’a pourtant portée au pouvoir.
Telles sont les véritables questions que chaque français devrait être à même de se poser et, surtout, d’obtenir une réponse.
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