« Joe Biden » se fout de la gueule
du loup en matière de civilisation occidentale. Il ne peut pas s’aider
lui-même. Ses assistants ne peuvent pas l’aider. Qui va nous aider ?
Un message trouvé dans un biscuit chinois de Panda Take-out nous rappelle : « Le gode des conséquences est rarement lubrifié ». Veuillez appliquer cette sagesse ancienne au sabotage par « Joe Biden » des gazoducs Nord Stream 1 et 2. Le secrétaire d’État Antony Blinken a présenté cet acte comme une « formidable opportunité » de réduire la consommation de carburant en Europe, et de transférer sa dépendance antérieure à l’égard de l’énergie russe abordable vers le gaz naturel liquide (GNL) américain dont le prix est ruineux, une soi-disant aubaine pour les producteurs américains. Quelle chance pour nous et pour eux !
Mettons au clair quelques points techniques concernant le gaz naturel. Les gazoducs permettent d’obtenir du gaz bon marché, sans avoir à recourir à des procédures d’expédition coûteuses. Les flux sont continus du producteur au client. Le GNL nécessite la compression du gaz à des températures extrêmement basses et des navires méthaniers coûteux à construire pour maintenir le gaz froid et comprimé en transit. Chaque navire-citerne ne peut transporter qu’une quantité limitée de gaz et le flux n’est pas continu. À chaque extrémité de ce voyage à perte d’énergie se trouve un terminal GNL coûteux pour charger et décharger le gaz. Conclusion : Les clients de la zone euro ne peuvent pas se permettre d’acheter du GNL américain, même si, pour l’instant, ils en recevront une bonne dose pour lutter contre le premier hiver d’une dépression permanente, qui ressemblera davantage au début d’une nouvelle ère sombre. N’oubliez pas non plus que le gaz de schiste américain est une ressource limitée, que nous en avons nous-mêmes besoin en abondance et que les premiers gisements de gaz de schiste américains exploités s’épuisent les uns après les autres.
Le secrétaire Blinken prétend que la situation critique de l’Europe va se transformer en une nouvelle disposition « verte et renouvelable » des choses, ainsi qu’en une nouvelle guerre froide stable et équilibrée entre l’OTAN, dirigée par les États-Unis, et la Russie, comme dans les années 1950. Le secrétaire Blinken est, bien sûr, complètement fou. L’industrie allemande va maintenant s’effondrer, l’euro va s’effondrer avec elle, et le taux de change avec les dollars que l’Euroland doit acheter pour acheter du GNL américain va encore les ruiner. Cela fera aussi probablement exploser l’Union européenne, qui est avant tout un échafaudage commercial. Avec une production industrielle en déclin, le commerce s’effondre également, et les fragiles accords de coopération entre les nations se transforment en une compétition désespérée, chaque nation de l’Euroland luttant pour rester en vie.
N’oublions pas la raison pour laquelle « Joe Biden » a fait sauter les Nord Stream : pour éliminer toute chance pour l’Allemagne de se soustraire aux sanctions américaines contre la Russie. Juste avant la frappe sur les Nord Stream, des protestations se sont élevées dans plusieurs villes allemandes, les gens ordinaires étant déjà irrités par l’arrêt des livraisons de gaz russe et la flambée des prix du gaz dont ils ont désespérément besoin. Si les États-Unis se tenaient à l’écart alors que l’Allemagne faisait une paix séparée avec la Russie, comment cela affecterait-il l’engagement des pays de l’OTAN dans le conflit entre l’Ukraine et la Russie provoqué par les États-Unis ? Quel soutien financier l’Euroland continuerait-il à accorder à l’opération de blanchiment d’argent de Zelensky ?
Ce qu’aucun responsable gouvernemental ne peut reconnaître, même parmi les nations de l’Euroland victimes de cette terrible stupidité, c’est que la démolition américaine des Nord Streams était un acte de guerre contre nos propres alliés. À propos, le blogueur qui se fait appeler « Monkey Werx« , connu pour suivre les mouvements des vols militaires dans le monde entier, présente un compte rendu détaillé de la manière dont la mission a été accomplie. Je vais résumer mais vous pouvez lire son rapport complet par vous-même.
MW rapporte qu’au cours de la nuit du 26 septembre, un avion de surveillance maritime P8 Poseidon, chasseur de sous-marins de la Navy, a quitté les États-Unis pour se rendre dans la Baltique. Il n’a pas atterri au Royaume-Uni pour se ravitailler en carburant, évitant ainsi toute complication liée au repérage, mais s’est retrouvé au-dessus de Grudziadz, en Pologne, avec un avion américain de ravitaillement en vol Bart-12, avec lequel il est resté en contact pendant plus d’une heure. Le P8 était équipé de torpilles Mk54 lancées par avion. Après s’être désamarré du ravitailleur Bart-12, le P8 a suivi une route vers l’ouest le long des pipelines Nord Stream, est descendu à l’altitude de largage des bombes et a largué ses armes. Kaboom. Puis, entièrement ravitaillé, le P8 est rentré directement aux États-Unis. Quelques jours plus tard, lorsque la Russie a posé à l’ONU une question à laquelle il fallait répondre par oui ou par non sur la responsabilité des États-Unis dans l’affaire du Nord Stream, les représentants américains ont refusé de répondre dans un sens ou dans l’autre. Mignon.
Les questions se posent donc : Combien de jours encore avant que l’Allemagne et le reste de l’Euroland ne commencent à comprendre comment ils ont été floués par l’Amérique dans un scénario d’effondrement économique (combien de jours avant qu’une équipe de professionnels compétents ne traque Klaus Schwab et ses collègues quelque part en Suisse) ? Quand les Européens se retourneront-ils contre leurs idiots de gouvernants et les chasseront-ils du pouvoir ? Quand tous (à l’exception de la Pologne psychotique) se retireront-ils de la croisade des États-Unis en Ukraine ? Je vais vous dire : tout cela va commencer très bientôt. Et si c’est le cas, ce sera la fin de l’alliance de l’OTAN.
Pendant ce temps, la campagne de propagande menée par les États-Unis présente la Russie comme étant complètement à la ramasse face à une armée ukrainienne en furie et triomphante. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. La Russie a effectué quelques retraites tactiques le mois dernier en préparation d’un dernier nettoyage systématique et méthodique de l’armée ukrainienne restante. La Russie fait entrer des missiles hypersoniques Iskander, qui ne sont pas nécessairement dotés d’armes nucléaires, et rassemblera des soldats réguliers de l’armée russe pour remplacer les volontaires de la milice de Donbass qui ont fait le plus gros du travail sur la ligne faiblement défendue menant à la retraite tactique, dont on parle beaucoup autour du front Kharkov-Izium-Lyman. La table de négociation russe est ouverte. Si elle ne s’y présente pas, l’Ukraine devra décider quelle sorte d’État croupion elle veut devenir, un simple petit coin de terre agricole ou un État en faillite à part entière.
Pendant ce temps, l’Europe occidentale s’enfonce dans le froid et l’obscurité, et les États-Unis ne sont pas loin derrière. Qu’est-ce qui nous attend au pays des cocos ? Essayez une crise du carburant pour le transport routier. Le kérosène se fait rare, il n’y en a plus, par exemple, dans les installations de stockage de la vallée de l’Hudson à Albany. Le mélange de carburant pour le camionnage en hiver est composé de 70% de diesel et de 30% de kérosène, qui est ajouté pour alléger le carburant et lui permettre de circuler dans des conditions de gel. Cette pénurie laisse présager un effondrement de la chaîne d’approvisionnement pour à peu près tout, mais surtout pour la nourriture. Cela ne semble pas très réjouissant pour Noël. « Joe Biden » et compagnie détruisent les USA à presque tous les niveaux. Trente-cinq jours avant les élections de mi-mandat. Alors, envoyons quelques milliards de dollars supplémentaires à la plaie thoracique suintante qu’est l’Ukraine.
James Howard Kunstler
Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone
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