Avec la stratégie stricte du zéro Covid , la plupart des activités économiques de la Chine fonctionnent au ralenti . La stratégie « zéro Covid » a engendré plusieurs perturbations de grande envergure, étant donné que la circulation des personnes et l’approvisionnement en termes de produits sont restreints. Presque toutes les activités économiques du pays fonctionnent au ralenti. En raison de ces restrictions, l’OMS n’a pas hésité à qualifier cette politique de « pas soutenable ». En effet, malgré le faible taux de contaminations enregistré dans le pays, force est de constater que les autorités préfèrent prendre le risque de casser leur économie et celle du monde plutôt que de renoncer à l’absurdité du “Zéro Covid”.
Ralentissement de la croissance dans le secteur industriel
L’Asie a enregistré une chute de son activité industrielle. Dans plusieurs pays, le ralentissement de la croissance est devenu une évidence. On a surtout constaté une forte détérioration de l’activité manufacturière, surtout en Chine, au Japon, en Corée du Sud et Taïwan.
Les mesures sanitaires strictes adoptées en Chine ont généré un ralentissement de l’économie chinoise. Dans les grandes villes, notamment à Pékin, on a vu une hausse du taux de chômage. Le dernier bilan révèle également un ralentissement des exportations chinoises.
Pour le Japon, le taux de croissance n’a jamais été aussi bas depuis septembre 2021. L’indice final au Jibun Bank Japan Manufacturing Purchasing Mangers’ Index (PMI) était de de 51,5 en août contre 52,1 en juillet. Pour la Corée du Sud, il est tombé à 47, 6 contre 49,8 en juillet. Pour Taïwan, la chute était encore plus importante. En effet, l’Indice PMI a chuté à 42,7 en août contre 44,6 en juillet.
D’après les analystes, cet effondrement de l’activité industrielle en Asie serait fortement lié à la politique de zéro Covid. Elle a généré une inflation ayant provoqué une baisse de la demande intérieure et un problème d’approvisionnement.
Une situation qui profite aux pays de l'Asie du Sud Est
Ce ralentissement de la croissance économique en Chine aura un impact sur l’économie mondiale. Il ne faut pas oublier que beaucoup de pays du monde dépendent de la capacité manufacturière de la Chine.
Selon les analystes, la détermination de la Réserve fédérale américaine à poursuivre ses hausses de taux d’intérêt pèse également sur le climat des affaires en alimentant les craintes de récession dans l’un des plus grands marchés d’exportation d’Asie.
Les perspectives d’avenir du secteur industrie en Asie sont plutôt sombres. La reprise n’est pas pour bientôt vu que la Chine maintient sa politique de Zéro-Covid, une situation qui commence à mettre à mal plusieurs secteurs de l’économie mondiale, notamment pour les entreprises qui ont des chaînes d’approvisionnement basées en Chine.
Ces chaînes d’approvisionnement sont perturbées par des tensions géopolitiques croissantes avec les Etats-Unis suite à la visite de Nancy Pelosi à Taïwan. « Les économies américaine et chinoise sont les moteurs de la croissance mondiale, alors quand elles vacillent toutes les deux, cela pose des problèmes aux entreprises” avertit Toru Nishihama, économiste en chef du Dai-ichi Life Research Institute à Tokyo.
Néanmoins, la sévérité des confinements imposés par Pékin a poussé les grandes multinationales vers d’autres productions à forte valeur ajoutée en Asie du Sud Est. Selon NikkeiAsia, Apple envisagerait actuellement de délocaliser sa production au Vietnam. D’après les analystes de Maybank, le Vietnam devrait atteindre une croissance de son PIB de 6,5% cette année.
Ses voisins d’Asie du Sud-Est pourraient en effet, profiter d’une partie des productions qui quittent la Chine (textile, automobile…). Ils anticipent également un fort rebond de leur activité. Pour la première fois, les six plus grandes économies de l’Asean (Indonésie, Thaïlande, Malaisie, Singapour, Philippines, Vietnam) pourraient afficher une croissance supérieure à celle de la Chine. Leur PIB devrait facilement atteindre les 5 % en 2022 alors que l’activité chinoise progressera, au maximum, de 4,5 %.
Pour rappel, la Nouvelle-Zélande avait également adopté la politique « Zéro-Covid ». Malgré le renforcement des restrictions et la vaccination de 96 % des Néo-Zélandais, le pays ne semble pas se débarrasser du virus. Du fait de cet « échec », le Premier ministre Jacinda Ardern a décidé d’abandonner sa politique « zéro Covid », et a commencé à lever les restrictions depuis fin février.
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