02 septembre 2022

L’Ukraine tente d’empêcher l’inspection par l’AIEA de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia

Au cours de la nuit, l’armée ukrainienne, depuis les positions de Vyshetarasovka, Nikopol et Marganets, a de nouveau bombardé la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, par le côté sud de Kakhovka, au bord du réservoir du Dniepr.

Ces tirs ont été suivis d’une tentative matinale des forces ukrainiennes de débarquer un groupe de saboteurs près du village situé au nord-est de la ZNPP. Sept bateaux, deux barges automotrices et environ 60 soldats ont participé à cette suicidaire mission.

La Garde nationale russe paramilitaire (Rosgvardiya) qui protège la centrale a immédiatement détecté l’intervention et l’a attaquée. L’armée russe a envoyé des hélicoptères d’attaque Ka-52 pour aider à détruire la force ukrainienne. Les deux barges ont été coulées.

Comme la petite ville où les troupes ont débarqué se trouve à l’extérieur de la centrale, il n’y a eu aucun danger pour les réacteurs.

Une équipe d’inspecteurs sous la direction de Rafael Grossi, directeur de l’AIEA, est en route pour la centrale ZNPP.

Les responsables de la sûreté nucléaire de l’ONU qui se rendent à la centrale ukrainienne de Zaporizhia sont confrontés à des bombardements intenses, mais ils continueront à se rendre sur place, a déclaré jeudi le chef de l’équipe.

« L’activité militaire s’est intensifiée, y compris ce matin – jusqu’à tout récemment, il y a quelques minutes« , a déclaré jeudi matin Rafael Mariano Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de l’ONU. Mais il a ajouté avec défi : « Ayant fait tout ce chemin, nous ne nous arrêtons pas. Nous avançons maintenant« , malgré le fait que « les risques sont très très élevés« .

Grossi a conclu son communiqué de presse en disant : « Souhaitez-nous bonne chance, nous avançons maintenant […]. Il est très important que le monde sache ce qui se passe ici. »

Les inspecteurs de l’AIEA devraient franchir la ligne de front entre les terres tenues par l’Ukraine et le territoire ukrainien occupé par la Russie et atteindre la centrale nucléaire, la plus grande d’Europe, plus tard dans la journée de jeudi. Les inspecteurs de l’ONU continueront d’avancer, bien que l’Ukraine et la Russie aient signalé des bombardements intenses autour de Zaporizhia, craignant que les risques d’accident nucléaire n’augmentent.

Mise à jour 1

Dima, de Military Summary Channel, pense (vidéo) que le groupe de saboteurs ukrainiens avait pour mission de faire profil bas jusqu’à l’arrivée des inspecteurs. Il prendrait alors le contrôle de la centrale et empêcherait les inspecteurs de l’AIEA de partir. Ces derniers seraient alors otages de la centrale, ce qui garantirait l’impossibilité pour la partie russe de reprendre le site.

Si c’était vraiment le plan, c’est l’un des plus fous que j’aie jamais entendu. Mais encore une fois, le régime ukrainien de Zelenski est fou et lui et ses conseillers sont d’anciens producteurs de films qui sont formés pour imaginer de tels complots.[Ce Dima pense aussi que c’est un plan du MI6 anglais, NdSF]

Le ministère russe de la Défense a déclaré que le point de rencontre prévu avec les inspecteurs avait été la cible de tirs d’artillerie ukrainiens.

Pendant ce temps, les médias « occidentaux » continuent de citer les affirmations ridicules de l’Ukraine selon lesquelles la Russie bombarde la centrale électrique, alors qu’elle est sous le contrôle de ses troupes depuis début mars :

Mardi, des responsables ukrainiens ont accusé la Russie de bombarder le chemin qu’emprunteront les inspecteurs de l’AIEA pour atteindre la centrale, afin de forcer le groupe à passer par la Crimée. Ils n’ont pas fourni de preuves de leurs affirmations et la Russie n’a pas répondu directement à ces allégations. Mercredi, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré : « La Russie fait tout, voire plus, pour que la mission (…) ait lieu, soit sûre et accomplisse toutes ses tâches. » …

« Chaque minute que les troupes russes passent à la centrale nucléaire est un risque de catastrophe radiologique mondiale« , a déclaré la semaine dernière le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Les responsables ukrainiens craignent toujours que les forces du Kremlin n’assainissent la centrale avant la visite et n’intimident les travailleurs pour qu’ils ne disent pas la vérité sur le comportement des Russes, ce qui inciterait l’AIEA à bénir les protocoles de sécurité de la centrale. Cela reviendrait à légitimer la présence occupante de la Russie, craignent les Ukrainiens.

« Le pire scénario serait qu’ils viennent et disent qu’il est préférable que la centrale soit sous contrôle russe [et] qu’en général, les protocoles de sécurité nucléaire sont respectés« , a déclaré le ministre ukrainien des affaires étrangères, Dmytro Kuleba, au Washington Post la semaine dernière.

Les inspecteurs nucléaires devaient passer la nuit dans un hôtel de Zaporizhia avant de visiter la centrale, jeudi matin à la première heure, a déclaré un porte-parole de la centrale.

L’armée américaine n’est pas d’accord avec l’affirmation ukrainienne selon laquelle la Russie bombarde la centrale ZNPP. Lundi, un briefing d’information du Pentagone a abordé cette question :

Q : […] Le coordinateur des communications stratégiques de la Maison Blanche, M. Kirby, a déclaré plus tôt dans la journée que les États-Unis n’ont aucun moyen de comptabiliser le nombre d’obus d’artillerie tirés autour de la centrale de Zaporizhia en Ukraine. Je me demandais si vous pouviez nous donner des précisions sur le niveau exact de visibilité que les États-Unis ont sur l’activité militaire autour de l’usine et sur le côté qui tire à tout moment ?

OFFICIEL MILITAIRE DE HAUT NIVEAU : Oui, je… donc ce dont je suis sûr, c’est que les… les Russes tirent depuis les environs de l’usine et, vous savez, je sais aussi que des tirs ont eu un impact près de l’usine. Vous savez, la façon dont nous suivons les forces autour de la centrale nucléaire – ce n’est pas comme s’il y avait une – une constante – c’est difficile à expliquer, je suppose. Ce n’est pas comme s’il y avait des forces dans chaque centimètre carré de la zone autour de la centrale. Et donc nous savons aussi que les Russes ont tiré dans les environs de l’usine.

Et je ne veux pas dire que les Ukrainiens n’ont pas tiré à proximité non plus, car je pense qu’il est probable qu’ils l’aient fait, mais dans de bons — dans un certain nombre de cas, il s’agit de tirs de riposte des Russes qui tirent depuis ces endroits.

… et dans un certain nombre d’autres cas, ils visent la centrale électrique.

Mise à jour 2

Voici une autre folle histoire. L’offensive ukrainienne de Kherson continue malgré des pertes extrêmement lourdes. La carte Rybar montre l’un des axes où l’armée ukrainienne tente toujours de progresser après avoir été déracinée de Bruskyns’ke.

La zone est une steppe ouverte et plate où les troupes ne peuvent pas se cacher. Le côté russe est de loin supérieur en artillerie et possède la suprématie aérienne. Celui qui a ordonné aux Ukrainiens de mener cette campagne suicidaire dans ces circonstances est coupable de meurtres et devrait aller en prison pour le reste de sa vie.

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone

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