Les indicateurs et statistiques donnent actuellement une image surprenante du rebond épidémique. Le bon sens et la cohérence sont mis à mal.
Voici le dernier tableau, par départements. En vert, les départements où cas et hospitalisations baissent. Il n’y en a plus que 3.
En rouge, vous avez les départements où cas et hospitalisations augmentent, il y en a 58. Le reste, en jaune, les départements où seuls les cas (1) ou les hospitalisations (39) baissent.
Malgré cela, quasiment tous les jours, on nous donne des statistiques montrant une baisse régulière des hospitalisations classiques ou en soins réanimation :
Pour les cas qui augmentent, pas de problème, on comprend. Par contre, pour ce qui est des hospitalisations, avec le nombre de départements qui voient ces hospitalisations croître de manière exponentielle, je comprends moins qu’une addition de départements majoritairement en croissance, donne un résultat négatif. On peut imaginer que ce sont les gros départements qui inversent ce résultat : il n’en est rien, hormis le 69, tous les gros départements sont en rouge.
Il y a 15 jours, 4 jours avant les politiques et la presse, je vous annonçais cette reprise dans un commentaire. Les rouges étaient au nombre de 3, j’en annonçais 6 pour le lendemain (cela a été le cas), le jour suivant il y en a eu 9, at aujourd’hui ils sont 58.
Ces tableaux sont identiques à ceux que nous avions au plus fort de la vague omicron, ainsi au 4 janvier, 3 verts et l’essentiel dans le rouge.
Et pour voir l’évolution depuis 15 jours : depuis le 7 mars, en 10 jours, c’est une inversion totale des départements du vert au rouge.
D’accord, omicron est plus contagieux, on a plus de cas. Il est moins virulent, d’où moins d’hospitalisations. Mais pourquoi plus d’hospitalisations dans les départements, et moins d’hospitalisations au niveau national ? Pour la baisse des réanimations, c’est plus cohérent avec omicron. Étrange d’avoir le même tableau qu’en janvier, alors qu’à l’époque, il y avait encore majorité de patients delta, qui ont disparu depuis.
Chacun ira de ses explications, moi je suis simplement perplexe.
QUELQUES COURBES
Vaccinations, je confirme qu’on a complètement arrêté, on est au niveau des 5 premiers jours de la vaccination, tout en continuant à parler de 3e et de 4e doses.
Où en est omicron dans le monde ? Baisse générale, ou seulement dans quelques pays comme chez nous ?
Résultat, même chose qu’en France, baisse nette et généralisée, mais également rebond à suivre.
On constate qu’omicron a touché dans le monde 4,5 fois plus de personnes que les variants précédents.
Qu’en est-il de la virulence, toujours à l’échelle mondiale ? Seul delta a fait un peu moins de décès, mais cela a aussi été la vague la plus faible (moins de décès, mais pour 5 fois moins de cas). À l’échelle mondiale, omicron est également 5 fois moins létal.
Certains seraient inquiets avec omicron sous-variant B2 ? C’est peu connu, mais il semble que la vague omicron en Inde, était due au B2. En voici le résultat : retour rapide au calme plat, même chose pour les décès. Vive B2, et on attend avec impatience B3.
Et la prochaine vague ? C’est pour quand ?
Pour le savoir, il faut peut-être se tourner vers l’Afrique du Sud qui a souvent été à la pointe en matière de nouveau variant. On constate que ce pays a vu depuis 2 ans une nouvelle vague, avec nouveau variant, environ tous les 5 mois.
Ce pays ayant vu émerger omicron fin novembre, le prochain variant serait-il pour dans un mois ? Pour le moment, rien à l’horizon depuis 4 mois, quel que soit le pays.
Intéressant, la superposition des 2 courbes Afrique du Sud et monde : on constate que l’Afrique du Sud a toujours précédé chaque nouvelle vague dans le monde. Est-ce un bon indicateur ? L’avenir nous le dira.
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