Il est de bon ton de remettre en cause pour ne pas dire de déconstruire les « stéréotypes », et des déconstructeurs de stéréotypes se trouvent évidemment à gauche puisque la môdernitude c’est de gôche, tandis que le conservatisme est de droite. Voilà un beau stéréotype d’ailleurs.
Pourtant ce qui est cocasse lorsque l’on regarde les déclarations de patrimoine de nos candidats c’est la césure entre candidat de gauche et de droite.
Les gens de gauche sont fauchés, ceux de droites riches à millions.
Au milieu le président de la République n’a qu’un très modeste patrimoine de 500.000 euros assez affligeant pour un homme de plus de 40 ans qui a toujours bien gagné sa vie et qui depuis 5 ans n’est tout de même pas censé dépenser des fortunes notamment en logement ayant un beau Palais à sa disposition ! Privilège de la fonction que je ne conteste pas, je trouve juste que côté gestion, il y a une cohérence entre la stagnation du patrimoine de notre président et l’augmentation terrible de la dette du pays. En clair ce n’est pas franchement bien géré, ni bien placé côté patrimoine. Mais enfin, ce qui est bien avec l’argent c’est que chacun peut voir midi à sa porte et le dépenser comme il le souhaite… ou presque !
En tête du classement une « droitiste ».
Valérie Pécresse : 9,7 millions d’euros, suivie par Eric Zemmour et ses 4,2 millions d’euros toujours de droite.
En troisième position pour la médaille de bronze Nicolas Dupont-Aignan avec ses 2 millions d’euros toujours à droite.
Premier candidat et seul candidat de gauche a dépasser le million d’euro le camarade Jean-Luc Mélenchon à la tête d’une démentielle fortune de 1,4 million d’euros ! Je suis taquin. Mélenchon n’a rien volé, n’y voyez aucune critique, au contraire, on doit pouvoir être de gauche et pas fauché ! C’est encore plus intéressant.
Puis on retourne à droite avec Marine Le Pen et son patrimoine de 1,2 million d’euros.
Après Marine, c’est la chute libre. Vient ensuite Jean Lassalle avec seulement 630.000 euros, puis Anne Hidalgo et ses 575.000 euros, encore moins après pour le président Emmanuel Macron avec 550.000 euros, puis le candidat écolo, à l’abri de l’IFI avec 412.000 euros alors que son mandat d’eurodéputé lui assure un revenu de 108.900 euros brut par an.
En bas de classement, les camarades communistes fâchés avec l’argent, le pognon et le flouze, on retrouve Fabien Roussel : 220.000 euros, Nathalie Arthaud : 219.000 euros et enfin en queue de peloton Philippe Poutou : 121.500 euros.
Si vous voulez être riche soyez de droite !
La conclusion de cette étude randomisée en double aveugle est simple. Si vous voulez être riche soyez de droite et laissez tomber la gauche. Remarquez c’est comme l’œuf et la poule. On ne sait pas si on est riche parce que l’on est de droite ou si l’on est de droite parce que l’on est riche !
Plus sérieusement, détester l’argent est la meilleure façon de ne pas en avoir, de ne pas en gagner et l’on voit parfaitement dans ces déclarations de patrimoine le clivage entre gens de gauche et de droite et les résultats très concrets que cela produit sur les patrimoines d’une vie entière de travail, car il n’y a là dans cette liste, à part le président qui est le plus jeune, aucun débutant mais plutôt des gens en fin de carrière.
Accumuler de l’argent n’est pas une fin en soi.
Être pauvre non plus.
Détester l’argent au niveau collectif ne nous rend pas meilleur ou plus vertueux. Dans les faits, cela nous rend tout simplement collectivement plus pauvre.
Payer des impôts n’est pas une fin en soi non plus et la France qui est le pays occidental avec la plus forte pression fiscale voit désormais, même la mortalité infantile augmenter, et cela bien avant l’épidémie de Covid.
Si nous voulons non pas être riches, mais développer notre prospérité, une prospérité qui ne se mesure pas uniquement en dollars ou en euros, mais aussi en mortalité infantile, en espérance de vie, en soins pour nos anciens, prospérité qui se mesure en développement culturel, en savoirs, en connaissances, en résultats scolaires, alors nous devons cesser de détester l’argent.
Ce que l’on déteste c’est l’inégalité !
Ce que l’on déteste au fond dans ce pays, encore plus que l’argent c’est « l’inégalité ». Or l’inégalité, c’est la vie. On ne peut d’ailleurs pas encenser la diversité d’un côté et refuser les inégalités. Les inégalités, c’est le corolaire de la diversité, c’est l’acceptation des différences, et oui, même différents, nous pouvons être solidaires, surtout même si nous sommes différents.
Grands, petits, gros, maigres, homme, femme, cheveux blancs, noirs ou gris, blonds ou bruns et même roux. Intelligents ou benêts, ainsi va la vie. Les différences sont individuelles. Les efforts sont individuels.
Lorsqu’un médaillé d’or qu’il soit olympique ou paralympique gagne, croyez-vous que l’on puisse « socialiser », « partager » les efforts, la rudesse et les souffrances des entraînements ?
Evidemment non.
On ne partage ni les handicaps, ni les souffrances, ni les différences. On les assume, on les dépasse, on les transcende.
J’aime le socialisme dans sa générosité théorique.
Je constate son échec total lorsque l’on parle du socialisme français appliqué à la vie. La vraie.
Plus nous prenons d’impôts, plus nous avons de dépenses publiques et moins le service rendu est de qualité, et plus le nombre de pauvres est élevé.
Et lorsque je vois la mentalité, l’état d’esprit que cela développe chez les gens, et bien il ne faut pas nous étonner que notre pays s’en sorte de moins en moins bien, en dehors de toutes les crises que nous traversons.
Cet état d’esprit a des conséquences très mesurables sur la « création » de richesses sur la durée d’une vie.
A travers les déclarations de patrimoine de nos candidats, vous avez, une illustration parfaite des différences de création de valeur entre les candidats dits de droite et ceux dits de gauche.
Je trouve cela très intéressant à pointer du doigt pour initier une réflexion sur ce sujet.
Dans ce moment d’inflation forte, ceux qui ont lu mon dossier spécial (illustration ci-dessous) sur l’augmentation de son pouvoir d’achat en période inflationniste, ont compris, que gagner de l’argent n’est pas une option mais une obligation.
Détester l’argent n’est pas juste une posture morale qui peut sembler aimable et juste. Détester l’argent c’est vous empêcher de penser que vous pourriez en avoir. Détester l’argent c’est vous interdire de progresser, d’avancer, d’être ambitieux, de créer ou de prendre des risques.
Il ne faut pas imaginer que ceux qui gagnent de l’argent en gagnent sans effort, sans faire preuve de créativité ou de prise de risque. L’argent est toujours la conséquence.
La meilleure façon de lutter à titre individuel contre l’inflation ce n’est pas de réduire d’un degré votre chauffage ou de mettre un autre pull, vous avez là une vision uniquement défensive de la chose, parfois nécessaire ou même indispensable, mais si votre seul horizon est de baisser chaque année un peu plus le thermostat alors ce n’est pas un avenir radieux qui vous est promis.
C’est pour cela qu’il faut avoir une vision offensive encore plus lorsqu’il y a de l’inflation, et cette vision offensive, la nécessité de vouloir gagner plus, d’augmenter sa valeur, son salaire, ses revenus. Cela veut dire qu’avant même de mettre au point votre stratégie personnelle qui vous permettra de gagner plus, il faut commencer par se réconcilier avec l’argent, avec la moralité ET l’argent, il faut rompre avec une conception totalement erronée de la solidarité, de la générosité, et de la richesse.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
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