En juillet 2012, une éruption solaire a été à deux doigts de plonger la Terre dans le chaos.
Le 21 décembre devait sonner la fin de l’humanité. Mais les Mayas ont commis une petite erreur : c’est n’est pas en décembre que la Terre a échappé au pire, c’est en plein cœur de l’été, le 25 juillet 2012. Ce jour-là, notre planète a été frôlée par la plus massive éruption solaire depuis 150 ans. Lors de ces éruptions, le Soleil éjecte de la masse coronale qui traverse l’espace à une vitesse pouvant atteindre 2500 km/s. En atteignant la Terre, elle provoque des orages magnétiques susceptible d’affaiblir le bouclier magnétique terrestre.
En septembre 1859, rappelle le site science.nasa.gov , s’est produit «l’Evènement Carrington», du nom de l’astronome britannique Richard Carrington qui a observé à l’œil nu une éruption solaire dont les conséquences se sont avérées rien moins que spectaculaires : des aurores boréales visibles jusqu’à Cuba, des tempêtes géomagnétiques, et même une interruption totale du télégraphe, «l’Internet victorien».
Mais ces effets déjà ravageurs au beau milieu du XIXe siècle ne sont rien en regard de ce qui se serait produit si la Terre avait été touchée par cette éjection de masse coronale (CME) en 2012. «Si cette éruption avait eu lieu une semaine plus tôt, la Terre aurait été dans la ligne de mire. Et nous serions encore en train de ramasser les morceaux», assure Daniel Baker de l’Université du Colorado.
2.000 milliards de dollars de dégâts
La CME de juillet 2012 a pu être étudié en détail car, si elle a manqué la Terre, elle a frappé de plein fouet la sonde STEREO-A (Solar TErrestrial RElations Observatory), un satellite justement chargée d’analyser les vents et les évènements solaires et conçu pour résister à une CME. STEREO-A disposait donc de tout l’équipement nécessaire pour évaluer l’impact de cette éruption. Les données collectées par STEREO-A sont sans ambiguïté.
Du jour au lendemain, d’immenses parties du monde auraient été privées d’électricité et de télécommunications, plongeant l’économie, les transports et les services de santé dans le chaos. D’après un rapport de l’Académie des Sciences américaines, le coût des dégâts aurait dépassé les 2000 milliards de dollars. En février 2014, le physicien Peter Riley a publié dans la revue Space Weather une analyse prédictive des risques qu’un tel événement se produise pour de bon au cours des dix prochaines années. La réponse tient en un pourcentage qui fait froid dans le dos : 12%, soit une «chance» sur dix.
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