« Jusqu’à présent nous avons enregistré 38 décès », a déclaré dans un communiqué la Défense civile de Petropolis, situé à 60 km au nord de Rio. Le bilan a plus que doublé depuis la veille (18 morts) dans cette localité qui a reçu en moins de six heures plus de pluies que celles qui étaient prévues pour tout le mois de février, selon l’agence météorologique Metsul. Le bilan humain pourrait s’alourdir, aucune information n’ayant été communiquée à ce stade sur le nombre de disparus et de blessés.
Le Brésil a été frappé en cette saison des pluies par des précipitations particulièrement sévères, que les experts ont liées au réchauffement climatique.
Plus de 180 pompiers se trouvaient sur place, avec quelque 400 militaires, fouillant la terre boueuse dans cette ville de montagne qui fut la résidence d’été de l’ancienne cour impériale fuyant la chaleur de Rio. Des équipes spécialisées en recherche et en sauvetage ont été envoyées pour renforcer les opérations de secours, avec l’appui de véhicules 4x4 et de bateaux.
L’endroit de Petropolis le plus touché est Alto da Serra, une colline que de nombreuses familles descendaient mercredi en pleurant, emportant les maigres affaires qu’elles ont pu sauver, ont constaté des journalistes de l’AFP. « Tous les gens dans la rue disent que c’est un scénario de guerre », a déclaré Wendel, un habitant de 24 ans qui aide depuis la veille les secours.
D’énormes quantités de boue ont englouti des habitations et des toits en tôle arrachés jonchaient le sol. Un important débit d’eau s’écoulait toujours depuis les collines. De nombreuses voitures ont été violemment emportées par le courant. Des commerces ont été complètement inondés par l’eau qui a dévalé dans les rues du centre historique de Petropolis.
« État de calamité »
La mairie de Petropolis a décrété mardi soir l’« état de calamité » pour faire face à l’urgence, et le gouverneur de l’État, Claudio Castro, s’est rendu sur place pour exprimer son soutien.
Depuis la Russie où il se trouve en visite, le président Jair Bolsonaro a écrit sur Twitter qu’il se tenait au courant de « la tragédie » et a demandé à ses ministres d’apporter « une aide immédiate aux victimes ». « Que Dieu réconforte les familles des victimes », a-t-il ajouté.
Les pluies ont pris fin, mais d’autres étaient prévues et, en attendant, le brouillard recouvrait la localité sinistrée mercredi.
En janvier 2011, plus de 900 personnes avaient péri en raison de fortes pluies provoquant des inondations et des glissements de terrain dans une vaste région proche de Rio comprenant Petropolis et les villes voisines de Nova Friburgo, Itaipava et Teresopolis.
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