Un expert du Sheba Medical Center affirme que le vaccin augmente les niveaux d'anticorps COVID, mais qu'il y a «toujours beaucoup d'infections» parmi ceux qui l'ont reçu.
Près d'un mois après que le centre médical Sheba a lancé une étude historique pour tester l'efficacité d'une quatrième injection COVID, l'hôpital a déclaré lundi que ce quatrième rappel n'était que partiellement efficace pour protéger contre la souche Omicron.
"Le vaccin, qui était efficace contre les souches précédentes, est moins efficace contre la souche Omicron", a déclaré le professeur Gili Regev-Yochay, chercheur principal de l'expérience.
"Nous constatons une augmentation des anticorps, plus élevée qu'après la troisième dose", a déclaré Regev-Yochay. "Cependant, nous voyons de nombreux infectés par Omicron qui ont reçu la quatrième dose. Certes, un peu moins que dans le groupe témoin, mais toujours beaucoup d'infections », a-t-elle ajouté.
"L'essentiel est que le vaccin fonctionne contre les [variantes] Alpha et Delta, pour Omicron ce n'est pas assez bon", a-t-elle déclaré.
Regev-Yochay a ajouté que c'est toujours probablement une bonne idée de donner une quatrième injection aux personnes à risque élevé, mais a laissé entendre que peut-être la campagne actuelle, qui préconise également l'injection aux plus de 60 ans, devrait être modifiée, pour n'inclure que les personnes encore plus âgées.
L'hôpital n'a pas publié de données plus précises. Regev-Yochay a déclaré que les résultats de la recherche ne sont que préliminaires, mais a indiqué qu'elle fournissait les informations initiales, car il y avait un grand intérêt public pour la question.
Quelques heures après la publication des résultats, Sheba a publié une déclaration appelant à "poursuivre la campagne de vaccination pour les groupes à risque pour le moment, même si le vaccin n'offre pas une protection contre l'infection par le variant".
Les médias hébreux ont rapporté que l'hôpital avait subi des pressions pour publier cette déclaration après que le ministère de la Santé n'ait pas aimé la publication des premiers résultats de l'étude.
Le Premier ministre Naftali Bennett a poursuivi l'expansion du programme de quatrième dose d'Israël, malgré le manque de données.
Dimanche soir, plus de 500.000 Israéliens ont reçu une quatrième dose. Le mois dernier, le ministère de la Santé a commencé à offrir un quatrième vaccin aux Israéliens de 60 ans et plus, aux personnes immunodéprimées et au personnel médical.
Le programme d'essais de Sheba , qui a débuté en décembre avec 150 membres du personnel médical vaccinés, est plusieurs fois plus petit que les essais de médicaments normaux, qui impliquent généralement des milliers de volontaires, dont les résultats sont suivis pendant des mois. Mais c'est aussi la seule étude connue des effets d'une quatrième dose.
Israël espère que le rappel supplémentaire pourra aider à empêcher le variant Omicron de submerger les hôpitaux et de mettre fin à la vie normale.
L'étude, la première du genre au monde, est menée en collaboration avec le ministère de la Santé et a été approuvée par le comité gouvernemental de haut niveau sur les essais médicaux humains.
L'Organisation mondiale de la santé a exhorté les pays à retarder les programmes de rappel jusqu'à ce que le monde entier ait accès aux premières doses de vaccin.
Environ les deux tiers de la population israélienne de près de 9,5 millions d'habitants ont reçu au moins une dose de vaccin, et près de 4,4 millions d'Israéliens ont reçu trois doses, selon les derniers chiffres du ministère de la Santé.
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