Début janvier, Emmanuel Macron tentait un pari pré-électoral : celui "d'emmerder les non-vaccinés" pour se refaire une santé auprès de ses admirateurs. Manifestement, le pari n'est pas seulement peu concluant. Il est tout proche d'être complètement perdu, si l'on en juge par les emmerdements... qui se succèdent pour lui, et qui pourraient bien mal se terminer. Le Stalingrad de Macron est en passe de déroute complète.
Macron a des ennuis, qui volent en escadrille en ce moment. Il faut dire que réduire la politique à la communication, fût-elle électorale, cela n’a qu’un temps.
Macron et sa terrible séquence européenne
Déjà, en décembre, Emmanuel Macron avait donné une conférence de presse sur la présidence française de l’Union qui n’avait intéressé personne, et avait fait moins bien que le débat Mélenchon-Zemmour.
Hier, Macron a fait pire. Sa prestation à Strasbourg, devant la presse, bien devant le Parlement européen, a tourné au cataclysme.
D’abord, les journalistes européens ont quitté la salle parce qu’ils ne pouvaient poser aucune question. Eh oui ! Emmanuel, il n’y a qu’en France où la presse est aux ordres, à ce point en tout cas.
Ensuite, le Président en titre de l’Union est arrivé au Parlement sous les huées de la foule, comme le montrent les images que nous diffusions ci-dessus.
Enfin, les orateurs français se sont succédé à la tribune du Parlement pour dire pis que pendre de lui.
Ces déconvenues s’accompagnent de discussions tendues avec l’Allemagne sur la remise à plat de l’orthodoxie budgétaire prônée par le traité de Maastricht.
Bref, la présidence française de l’Union est loin d’être la marche triomphale que le Président imaginait sans doute.
Ibiza, ce peut aussi être très emmerdant
Sur le front intérieur, la situation n’est guère meilleure.
Manifestement, le ministre Blanquer est le bouc-émissaire désigné pour un sacrifice humain dans les jours à venir. Après avoir pédalé dans la semoule de son 50è protocole sanitaire en dix-huit mois, Blanquer passe à la désagréable paëlla de son séjour à Ibiza durant la trêve des confiseurs, d’où il a annoncé le 49è protocole…
Il n’en fallait pas plus pour que des activistes viennent danser en maillot de bain sous les fenêtres du ministère.
Pour comble de drôlerie, la compagne de Jean-Michel Blanquer, Anna Cabana, a animé un débat sur la chaîne de télévision israélienne I24 sur le sujet… Pouvait-on donner un meilleur sentiment de connivence entre les médias et les politiques ?
Ce jeudi, la deuxième grève des enseignants depuis la rentrée de janvier est annoncée…
Pas sûr que Blanquer puisse tenir jusqu’aux présidentielles à ce rythme. Et, pour Macron, disposer d’un tel maillon faible dans son gouvernement à l’approche des élections va bientôt relever du casse-tête.
Le front Mc Kinsey est ouvert
Dans le même temps, le Sénat a ouvert un front inattendu pour le Président : l’audition de Mc Kinsey, dans le cadre d’une enquête sur le recours de l’État aux cabinets de conseil privés.
L’audition retransmise hier a eu un effet désastreux. Le représentant du cabinet américain, qui emploie le fils Fabius, a peiné à justifier l’utiliser des très coûteuses missions achetées par l’Etat… notamment par le ministère de l’Education Nationale.
De notre point de vue, il y a là un départ d’incendie qui pourrait fortement inquiéter le pouvoir. Le rôle de Mc Kinsey dans la gestion de la crise sanitaire est tout sauf clair et transparent, et c’est peut-être le fil d’une pelote qui remonte jusqu’à un barril de TNT qui est brutalement tiré.
Il semblerait que, dès aujourd’hui, le Premier Ministre ait donné d’importantes instructions pour limiter les dégâts dans les mois à venir.
Dans tous les cas, l’audition malheureuse d’hier a nourri le sentiment de conflits d’intérêts et de gaspillage des fonds publics par l’équipe au pouvoir.
Affaires de financements
Accessoirement, la majorité présidentielle ne vit pas une période de beau fixe. On notera les tensions entre le nouveau parti d’Edouard Philippe et « Agir » de Franck Riester. Mais on notera aussi que les échanges semblent animés entre LREM et le MODEM pour financer la campagne.
Les révélations du Parisien sur ce sujet sont riches d’enseignement :
Pour le premier meeting de la Maison commune de La Mutualité, sous la bannière « Ensemble citoyens ! », un accord avait par exemple été trouvé. Coût du raout : 200.000 euros, financé selon nos informations au trois-quarts par LREM (150.000 euros) et au quart par le MoDem (50 000 euros), un Marcheur tenant à souligner qu’Agir avait apporté « une petite contribution, mais vraiment minoritaire ».
200.000 € le meeting, c’est bon à savoir.
Turbulences présidentielles
Bref, l’entrée en campagne pour Emmanuel Macron ne semble pas particulièrement heureuse, ni annonciatrice de bonnes nouvelles.
On peut même dire que le pire est à craindre. Le pari de l’offensive clivante lancée début janvier contre les non-vaccinés est d’ores et déjà perdue, si l’on en juge à la façon dont le « narratif » sur l’urgence sanitaire s’effrite même dans les médias subventionnés. Et le plus dur reste à faire.
Au point de renoncer à une candidature ?
Nous annoncions, en juillet, que le passe sanitaire serait le Stalingrad de Macron. Nous maintenons ce pronostic.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.