Certains parents ne veulent plus faire de tests à leurs enfants cas contacts

Parce que les files d'attente sont trop longues, que le processus de tests revient trop souvent ou encore par critique du protocole sanitaire, certains parents expliquent ne plus tester leurs enfants en cas de cas contact, mais les envoyer tout de même à l'école.

Trop contraignant, trop douloureux pour les enfants, trop souvent... Le protocole sanitaire mis en place dans les écoles a été très critiqué par les professeurs, mais aussi les parents d'élèves, dont certains ont décidé de passer outre. Lorsqu'un élève est positif dans une classe, ses camarades sont considérés comme cas contact et doivent réaliser un autotest immédiatement, un deuxième deux jours plus tard et un autre quatre jours après.

"Les représentants légaux devront présenter à l'école une déclaration sur l’honneur attestant de la réalisation effective de l’autotest immédiat et de son résultat négatif et portant engagement à réaliser des autotests à J+2 et à J+4 et à ne pas présenter leur enfant à l’école en cas de résultat positif", explique le site du gouvernement. "À défaut, l'élève ne pourra pas être admis à l'école et poursuivra ses apprentissages à distance pendant 7 jours".

"Je ne testerai pas mes enfants s'ils n'ont pas de symptômes"

Mais en raison du grand nombre de contaminations dans les écoles, et des pharmacies bondées ces dernières semaines, certains parents ont décidé de ne pas, ou de ne plus, faire ces autotests, tout en déclarant tout de même leur enfant négatif, pour qu'il puisse retourner à l'école.

"Le fait qu'on ait dû attendre le test plus d'une heure, j'ai rempli l'attestation avant d'avoir le résultat du test", déclare Audrey sur RTL. "Je ne testerai pas mes enfants s'ils n'ont pas de symptômes et je ferai quand même l'attestation", assure sur RMC Pierre, infirmier libéral.

"Je ne ferai pas tester ma fille à chaque fois qu'elle est cas contact", déclare de son côté Charlotte au Figaro, qui explique qu'elle pourrait "donc être amenée à rédiger une fausse attestation. Sauf si elle présente des symptômes". "J’achète même pas les autotest je rempli juste l’attestation en disant 'négatif' et basta", écrit carrément un internaute sur Twitter.

Certains invoquent la douleur ressentie par les enfants au moment du test et la peur de les traumatiser en répétant trop souvent le geste. "Les enfants pleurent, se débattent, hurlent à la mort, sont maintenus de force par leur parents, eux aussi, à bout", racontait une préparatrice en pharmacie la semaine dernière, dans un texte sur Instagram exprimant sa lassitude et la tension permanente chez les enfants, mais aussi les parents qui ne peuvent pas toujours les garder en cas d'isolement nécessaire.

"Le prochain cas, je ne le mettrai pas à l'école pendant sept jours"

"Je suis aussi papa, et on a dû pratiquer des autotests. Ce n'est pas facile, cela fait pleurer, et on n'est même pas sûr qu'on l'ait bien fait. Donc je peux tout à fait les comprendre", déclare sur BFMTV Matthieu Verdier, secrétaire général du syndicat national des écoles en Occitanie. "Effectivement, il y a de fausses déclarations, c'est humain" confie une mère à notre antenne.

Ce père en revanche, dénonce fermement la méthode des fausses attestations: "Plus les gens ne respectent pas les règles, plus ça durera et plus il y aura une lassitude générale pour tout le monde". Et si certains parents se refusent à faire de fausses attestations, ils réfléchissent à arrêter les tests, pour plutôt garder leur enfant à la maison les sept jours d'isolement.

"Comme il commence à en avoir un petit peu assez d'être testé, je me dis que le prochain cas, je ne le mettrai pas à l'école pendant sept jours et c'est tout, je ne ferai pas les tests", déclare une maman. "Mais je ne ferai pas de fausse déclaration".

Une nouvelle journée de grève est prévue ce 20 janvier par les personnels de l'Éducation nationale pour protester contre ce protocole sanitaire contraignant, et le manque de moyens à l'école. Selon le dernier bilan daté de vendredi, 331.715 élèves ont été diagnostiqués avec des cas de Covid-19, et 14.380 classes ont été fermées.

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