Aujourd’hui je vais vous parler d’un sujet très important pour notre quotidien. L’inflation.
L’inflation… Les prix qui montent et qui vident vos poches ! C’est la prévision effrayante numéro 4 de Saxo Bank.
4. L’inflation américaine dépasse les 15 % dans une spirale salaires-prix
« Résumé : d’ici le quatrième trimestre de 2022, les salaires de la moitié inférieure des revenus américains augmentent à un rythme annualisé de 15 % alors que les entreprises se démènent pour trouver des travailleurs volontaires et qualifiés qui sont de plus en plus sélectifs en raison d’un sentiment croissant de choix car les emplois sont nombreux par rapport à la faible disponibilité de travailleurs à tous les niveaux de qualification.
L’IPC officiel américain a atteint un sommet à 11,8 % en février 1975. Ce n’est qu’après la récession de 1980-82 et les augmentations brutales des taux directeurs à des niveaux aussi élevés que 20 % que l’inflation a finalement été tuée.
En 2022, la Réserve fédérale et le président de la Fed, Jerome Powell, répètent à nouveau la même erreur, car l’économie post-épidémie de Covid et en particulier le marché du travail sont fortement limités par l’offre, se moquant des modèles traditionnels de la Fed. Powell pense que des millions d’Américains retourneront au travail et occuperont certains des 10,4 millions de postes ouverts à mesure que le Covid-19 s’estompera. Mais c’est complètement faux. Certains ont pris une retraite anticipée en raison de la crise et ont ainsi définitivement quitté le marché du travail américain.
La grande différence entre aujourd’hui et hier, c’est que la pandémie a alimenté un grand réveil des travailleurs. Quels que soient les secteurs et les classes de revenu, ils se rendent compte qu’ils sont maintenant plus autonomes que jamais. Ils exigent de meilleures conditions de travail, des salaires plus élevés, plus de flexibilité et un sens du travail au travail. Couplé aux pressions inflationnistes persistantes provenant du côté de la production, à la crise énergétique et à la pénurie de main-d’œuvre, cela se traduit par des augmentations de salaire annualisées à deux chiffres sans précédent d’ici le quatrième trimestre.
En conséquence, l’inflation américaine atteint un rythme annualisé supérieur à 15 % avant le début de 2023, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale. Cela incite la Réserve fédérale à agir trop peu et trop tard pour resserrer sa politique monétaire plus rapidement dans un effort désespéré pour maîtriser l’inflation. Mais la banque centrale a perdu sa crédibilité ; il faudra du temps pour le récupérer ».
L’inflation peut-elle s’envoler avec des hausses de salaires ?
Tous les économistes affirment qu’il ne peut pas y avoir d’inflation durable sans augmentation des salaires.
D’abord je n’en serais pas aussi sûr et je vais vous dire pourquoi, mais avant, remarquons tout de même qu’il y a des augmentations de salaires !
Par exemple aux Etats-Unis, Joe Biden a imposé aux entreprises sous contrat avec le gouvernement fédéral un salaire minimum de 15 dollars, le double du minimum légal ! En octobre, Amazon a été obligé d’augmenter les salaires en prévision des livraisons de Noël alors que la recrudescence de l’épidémie augmente le nombre de commandes en e-commerce et que la main-d’œuvre se raréfie.
Mais ce n’est pas tout. En Allemagne aussi, la nouvelle coalition prend le contre-pied de l’orthodoxie néo-libérale, en prévoyant de porter de 9,82 à 12 euros le salaire minimum ! C’est une augmentation considérable. Enorme si vous la ramenez en pourcentage.
Pourquoi il peut y avoir une hausse de l’inflation sans augmentation de salaires ?
Simple.
Vous avez deux façons d’améliorer votre pouvoir d’achat.
Vous dépensez beaucoup d’argent en ville dans une vie coûteuse.
Vous partez, vous arbitrez et vous allez dans des zones où vous vivez avec beaucoup moins parce que tout est beaucoup moins cher.
Soit vous gagnez plus, soit vous dépensez moins. Si vous pouvez faire les deux, c’est encore mieux !
Or le mouvement majeur actuel est l’exode urbain. Les gens quittent les grandes villes pour les campagnes peu coûteuses.
Les économies qu’ils vont réaliser leur permettront de mieux supporter l’inflation.
Ce mouvement étant majeur, il aura des effets macro-économiques, pour le moment impossible à quantifier avec précision.
Enfin, il y aura une inflation d’autant plus forte que nous sommes rentrés dans l’ère des pénuries de tout, car il n’y a plus assez de tout pour tout le monde et que la transition écologique et énergétique sont des phénomènes profondément inflationnistes qui font tout monter, à commencer par les prix de l’énergie.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
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