23 décembre 2021

"Le plus beau des cadeaux": des médecins saluent le feu vert de la HAS à la vaccination des enfants

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Alors que la Haute autorité de santé a donné son accord pour la vaccination des 5-11 ans ce lundi, les spécialistes encouragent les parents à suivre cette recommandation. Une décision pour protéger les petits, et leurs proches.

La décision était attendue. Ce lundi, la Haute autorité de santé (HAS) s'est prononcée en faveur de la vaccination des enfants de 5 à 11 ans pour lutter contre le Covid-19. Un choix qui a été salué par plusieurs spécialistes.

Dans le détail, la HAS préconise aussi de vacciner en priorité "les collégiens (de moins de 12 ans, dont les caractéristiques sont proches de celle des autres collégiens) afin de compléter rapidement la campagne de vaccination des enfants âgés de 12 ans et plus".

"Je pense que c'est le plus beau cadeau qu'on pouvait mettre sous le sapin pour les enfants, pour les parents et pour les personnes fragiles autour d'eux. Chaque semaine, récemment, plus de 100.000 enfants et adolescents ont été positifs", a expliqué sur BFMTV Mahmoud Zureik, professeur d'épidémiologie et de santé publique.

L'incidence explose chez les enfants

"Évidemment, les enfants vont très peu à l'hôpital, encore moins décèdent, heureusement. Mais la semaine dernière il y avait 200 hospitalisations pour des enfants, une trentaine d'enfants en réanimation", ajoute l'expert. "Regardez ce qu'il s'est passé dans les pays voisins, il y a eu une augmentation très importante d'hospitalisations de cas graves chez les enfants parce qu'il y a eu une très forte incidence", alerte de son côté Daniel Floret, vice-président de la commission technique des vaccinations à la HAS, sur BFMTV.

Selon lui, la vaccination des enfants peut donc se justifier "dans un contexte où il y a une très forte incidence de la maladie" parmi cette population. Or, c'est justement le cas actuellement en France. Le 10 décembre, le taux d'incidence de la maladie atteignait 1.015 cas pour 100.000 habitants chez les 6-10 ans. Un chiffre qui s'élevait même 2204 dans la Drôme, région la plus frappée. "C'est la tranche d'âge où l'incidence est la plus forte", résume Daniel Floret.

Donner confiance aux parents

Les spécialistes veulent maintenant encourager les parents à choisir la vaccination. Car celle-ci ne sera pas obligatoire. Hervé Haas, pédiatre infectiologue au centre hospitalier Princesse-Grace de Monaco, estime qu'il est important d'expliquer que les enfants "se protègent eux, mais aussi aident à protéger les autres".

Mais pour parvenir à obtenir la confiance des parents, il faudra en rassurer une bonne partie. Pour Christèle Gras-Le Guen, cheffe du service de pédiatrie au CHU de Nantes, il faut donc que les enfants soient "pris en charge par des professionnels qui ont l'habitude des petits", et "organiser les choses", pour que la vaccination se passe correctement pour les plus jeunes.

Brigitte Virey, pédiatre et président du syndicat national des pédiatres, a également expliqué sur BFMTV, qu'il fallait mettre en avant la balance bénéfice-risque, très positive. Selon elle, les plus jeunes ont plus de chances de développer une forme grave du Covid-19 que de mal réagir au vaccin. Une donnée qui pourrait convaincre des parents.

Certains enfants peuvent attendre

Même son de cloche chez Hervé Haas. Celui-ci explique qu'il y a eu "8 cas de myocardite sur près de 7 millions de doses" aux États-Unis, et en grande majorité lors des secondes doses. C'est d'ailleurs pour cela qu'un test sérologique sera réalisé avant la vaccination. "Cela permettra pour ceux qui ont été contaminés de manière asymptomatique de n'avoir qu'une seule dose", explique Hervé Haas.

De son côté, Édouard Obadia, médecin réanimateur à l'hôpital Claude Galien de Quincy-sous-Sénart, souligne une "bonne chose", mais explique que certains parents peuvent légitimement prendre leur temps avant de trancher une décision.

"Si vos enfants sont en parfaite santé, vivent dans un environnement où tout le monde est vacciné avec 3 doses et où les parents n'ont pas de comorbidités, effectivement, on peut différer cette vaccination", assure-t-il.

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