Un
nouvel arrêté du Journal officiel indique désormais que les pharmaciens
seront davantage rémunérés s’ils vaccinent les dimanches et les jours
fériés. Une incitation qui intervient alors que la France s’attaque à
l’accélération de la campagne vaccinale et les professionnels de santé
se disent débordés.
Quelques
jours après qu’Oliver Véran avait promis une majoration "à destination
des pharmaciens lorsqu’ils réalisent les vaccinations les week-ends", un
arrêté confirmant cette mesure a été publié ce 7 décembre dans le Journal officiel.
Censé
encourager les professionnels de santé libéraux à contribuer à
l’accélération de la campagne vaccinale, cet arrêté prévoit notamment
d’appliquer une majoration "de cinq euros lorsque l’injection est
réalisée un dimanche ou un jour férié et de 30 centimes pour les régions
et départements [suivants]: Guadeloupe, Saint-Barthélemy, Saint-Martin,
Martinique, Guyane, Réunion, Mayotte".
Parallèlement,
la tarification de la vaccination reste inchangée pour les
professionnels de santé libéraux, soit de 7,90 euros pour une injection
réalisée en officine et 6,30 euros "pour une prestation effectuée dans
un cadre collectif et en dehors des conditions habituelles d’exercice".
La tarification est de "respectivement 10,40 euros et 8,80 euros si un
dépistage par test rapide d'orientation diagnostique sérologique est
réalisé lors de l'administration de la première dose de vaccin".
Une demande des pharmaciens
"C’est
quelque chose qu’on avait demandé pour inciter les pharmaciens à
s'investir dans la campagne vaccinale", a commenté auprès de BFM
Business Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats
pharmaceutiques de France (FSPF).
Plus tôt, suite à des changements dans la gestion de la crise sanitaire,
comme l’abaissement de la validité des tests PCR ou l’obligation de la
dose de rappel pour tous les plus de 18 ans au maximum sept mois après
leur dernière injection ou infection pour la réactivation du pass
sanitaire, Philippe Besset avait estimé dans les colonnes du Journal du
dimanche (JDD):
"Résultat:
nous avons un afflux des demandes de tests et de vaccination. Or, les
officines et leurs personnels ne sont pas extensibles: non seulement
nous n’avons pas assez de monde mais nos locaux ne sont pas assez
grands."
Ainsi, l’idée du ministère de la Santé d’accélérer la campagne de vaccination en travaillant les week-ends et jours fériés a été accueillie par les professionnels plutôt avec froid.
"En
semaine, on est débordé, on vaccine toute la semaine, on est sous
l'eau, on travaille déjà six jours sur sept, le septième on aimerait
bien se reposer", a déclaré le 2 décembre auprès de la Dépêche Philippe
Vergnes, le président de la Fédération des pharmaciens d'officine en
Midi-Pyrénées (FSPF).
Au
5 décembre, 51.032.815 personnes en France avaient reçu un schéma
vaccinal complet, alors que plus de 10 millions doses de rappel ont été
injectées, selon les données du ministère de la Santé.
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