Fin septembre, l'Hôpital cantonal de Lucerne a lancé discrètement un essai-pilote : désormais, sans certificat Covid renouvelé tous les deux jours, les nouvelles mamans n'ont plus le droit d'accéder à leurs bébés.
La nouvelle a d’abord été reprise dans un très court article de la Luzerner Zeitung. Vacciné, guéri ou testé négatif : depuis quelques semaines, il faut montrer un sésame valable – donc renouvelable tous les deux jours – pour avoir accès aux nouveaux-nés à la maternité de Lucerne. La règle vaut pour tous les visiteurs, mais aussi… pour les mères.
« Inhumain, insensé, digne des essais du Troisième Reich »
Les réactions ont parfois été vives : rappelant l’importance capitale de l’allaitement et du contact corporel entre la mère et l’enfant dans les premiers jours de la vie, le site Report 24 évoque des méthodes « inhumaines », « insensées » et dignes de certains essais effectués durant le Troisième Reich. Au mépris total des conséquences pour tous les participants involontaires.
De son côté, la Luzerner Zeitung souligne le véritable « défi logistique » induit par l’obligation de test renouvelé tous les deux jours, en particulier pour les parents d’enfants nécessitant des soins médicaux prolongés.
Le problème, relève encore le quotidien régional, serait notamment que la vaccination n’a que récemment été recommandée aux femmes enceintes… donc beaucoup, hésitantes, sont non vaccinées, ou alors n’ont reçu « que » une dose.
On remarquera que le quotidien n’a pas jugé bon d’évoquer une quelconque obligation vaccinale de facto pour tout futur nouveau parent.
Tout cela n’a pas empêché l’Hôpital cantonal de Lucerne (Luks) de persister. Reconnaissant qu’il s’agissait d’un « essai-pilote », il a d’abord appliqué la mesure à la maternité de Lucerne, puis l’a élargie début octobre à celles de Sursee et Wohlusen.
L’annonce de la mesure n’a apparemment été faite que sur le site internet du Luks. Plutôt discrètement donc.
Les tests resteront gratuits
A noter que dans les autres secteurs hospitaliers, le certificat Covid n’est pas (encore) exigé pour les visites.
Justification de cette sévérité particulière : en maternité, les durées de visites ne sont pas limitées à une heure comme ailleurs, donc « les patients et les employés doivent être protégés au mieux malgré des visites plus longues », explique le porte-parole du Luks Markus von Rotz.
Selon ce dernier, « la plupart des gens concernés comprennent que l’exigence du certificat sert leur propre protection, celle des nouveau-nés et celle des employés ». Les « quelques vives réactions négatives » proviendraient de « personnes affectées ou extérieures qui ont exercé une pression massive via les médias et les réseaux sociaux », en ignorant la dimension « protectrice » de la mesure. De plus, souligne encore von Rotz, les pères peuvent être présents à l’accouchement même s’il n’y avait plus assez de temps pour faire un test préalable, et les tests resteront gratuits après le 10 octobre, aux frais du gouvernement suisse.
Tout est-il pour autant au mieux dans le meilleur des mondes ?
Sources (en allemand) :
- https://www.luzernerzeitung.ch/zentralschweiz/luzern/kanton-luzern-zertifikatspflicht-im-kantonsspital-alle-zwei-tage-ein-coronatest-um-das-neugeborene-kind-zu-besuchen-ld.2194314?reduced=true
- https://www.luzernerzeitung.ch/zentralschweiz/luzern/coronavirus-luzerner-kantonsspital-weitet-zertifikatspflicht-auf-alle-geburtenabteilungen-aus-ld.2198542
- https://report24.news/wahnsinn-muetter-duerfen-nach-geburt-nur-mit-3g-zertifikat-zu-ihren-babys/
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