Le but est d’éviter une pénurie de carburant pour les services de secours. En Guyane, le blocage de deux dépôts de carburant lundi par des manifestants contre le passe sanitaire a poussé la préfecture à fermer toutes les stations services.
Lundi matin, deux dépôts de la Société Anonyme de la Raffinerie des Antilles-Guyane (SARA) ont été bloqués par des manifestants à Rémire-Montjoly et à Kourou, empêchant les camions d’entrer se ravitailler. Des files de voitures se sont formées devant les stations de Cayenne et se sont allongées jusqu’à provoquer des embouteillages.
Les manifestants font partie de diverses structures, comme le syndicat Union des Travailleurs Guyanais (UTG), réunies sous la bannière de la Caravane de la Liberté, une organisation anti-passe sanitaire qui rejette la politique sanitaire en place en Guyane.
30 stations présentes sur l’ensemble du territoire
En milieu de journée, la préfecture a donc décidé, par arrêté, de fermer toutes les stations service de la région pour éviter une éventuelle pénurie de carburant et « permettre le maintien de l’activité des services de secours et de sécurité intérieure », justifie le préfet dans un communiqué. Elles rouvriront mercredi, précise la préfecture. Mais la distribution sera limitée à dix litres par véhicule.
#Carburant | Suite au blocage du dépôt de la #SARA par la Caravane de la liberté / UTG, le Préfet a décidé par arrêté préfectoral de fermer les stations service en raison de la pénurie potentielle de carburant. 1/2 pic.twitter.com/MRZI4EZa03
— Préfet de la région Guyane (@Prefet973) October 18, 2021
La mesure touche l’ensemble des 30 stations présentes sur l’ensemble du territoire, selon le président du groupement des stations service de Guyane. Interrogé par la chaîne Guyane 1ere, Franck Sophie, président du groupement des Stations-services de Guyane, a estimé que ce n’était qu’une questions d’heures avant que les stations ne soient toutes à sec.
Certaines zones de la Guyane sont toujours soumises au couvre-feu et à la fermeture des restaurants en raison d’une quatrième vague meurtrière de Covid-19. Les manifestants qui bloquent les dépôts, sans affrontements, contestent aussi les récentes condamnations de quatre militants à des peines de prison ferme. Ils avaient pris part aux mouvements de juillet 2020, qui avaient abouti à un incendie ayant dégradé la façade de l’hôtel préfectoral.
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