10 octobre 2021

Grippe, angine, gastro, rhume… Les virus d’hiver de retour face à une baisse de l’immunité collective ( due au vaccin )

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Le retour des virus d’hiver en ce début d’automne intervient dans un contexte particulier. Après deux ans de pandémie de Covid-19 et de gestes barrières, ces virus pourraient être « de plus grande intensité » en raison de la diminution de l’immunité collective.

Bronchiolite mais aussi rhinopharyngite - le bon vieux rhume -, angine, gastro-entérite et sans doute bientôt grippe… Les virus saisonniers que le Covid-19 avait fait oublier sont de retour avec la saison froide.

Chacun a pu le constater ces temps-ci dans sa vie quotidienne, au travail ou à l’école : toux, maux de gorge, nez qui coule ou fièvre se multiplient, sans pour autant être nécessairement provoqués par le Covid.

En France métropolitaine, « le taux d’incidence des cas d’infection respiratoire aiguë (fièvre et symptômes respiratoires, ndlr) vus en consultation de médecine générale » est « en augmentation depuis début septembre », relèvent ainsi les autorités sanitaires.

Retour logique mais plus virulent ?

Cela « peut s’expliquer par la circulation d’autres virus respiratoires que le SARS-CoV-2 » responsable du Covid, soulignent-elles dans le dernier bulletin de surveillance du réseau de médecins Sentinelles.

Ce retour des virus de saison est logique en ce début d’automne. Mais cela survient dans un contexte particulier lié au Covid : l’hiver dernier, en raison des confinements et du respect strict des mesures barrières, ces virus ont moins circulé que d’habitude.

Conséquence : « Il est tout à fait possible que l’immunité de la population générale ait diminué », explique l’épidémiologiste Sibylle Bernard-Stoecklin dans une vidéo récemment mise en ligne par l’agence sanitaire Santé publique France. « Du fait de cette baisse de l’immunité collective vis-à-vis de ces virus », il se peut que « les épidémies de cette année soient de plus grande intensité », poursuit-elle, en citant par exemple la bronchiolite ou la grippe.

Continuer les gestes barrières

Pour l’éviter, les professionnels de santé demandent de ne pas oublier les gestes barrières, malgré la décrue de l’épidémie de Covid. « Il y a un laisser-aller, beaucoup de gens ont mis ça de côté », déplore la Dr Fabienne Kochert, présidente de l’Association française de pédiatrie ambulatoire (Afpa). « Il faut garder en tête les mesures barrière de base, comme une hygiène rigoureuse des mains. C’est typique avec la gastro : c’est une maladie des mains sales », ajoute-t-elle.

« Ces gestes du quotidien, le fait de se laver les mains régulièrement, de porter un masque - particulièrement quand on est dans un endroit confiné -, d’aérer régulièrement son domicile ou encore de rester chez soi lorsqu’on est malade, sont très efficaces pour lutter contre la circulation de ces virus », relève également Sibylle Bernard-Stoecklin.

Car au-delà des infections bénignes, se profile un adversaire potentiellement plus redoutable : la grippe, dont la saison débute en général en novembre-décembre. Les autorités sanitaires insistent donc sur l’importance de la vaccination pour les personnes à risques (âgées ou fragiles), qui sont aussi les plus exposées aux formes graves de Covid.

La Haute autorité de santé avait assuré fin septembre qu’il n’y avait « aucun danger » à vacciner simultanément contre la grippe et le Covid-19. La campagne de vaccination contre la grippe débutera le 26 octobre.

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