Pour lancer un oeuf en direction du Chef de l'Etat, il ne faut pas être sain d'esprit. C'est une évidence et les évidences, ça ne se discute pas. Donc l'étudiant, qui a osé salir les vêtements qui touchent le corps sacré, a été interné en hôpital psychiatrique. Où est le problème ? Manifestement, aujourd'hui, dans notre société amorale, ça ne pose aucun problème, puisqu'il n'y a strictement aucune réaction d'indignation ni dans les médias, ni chez les droits-de-l'hommistes, aucun soutien n'est apporté à ce jeune étudiant, qui ne fait que s'inscrire dans la longue tradition d'enfarinage et d'entartage de nos politiques.
Et dire que l'Occident, gonflé de son importance et de son intemporalité, critiquait avec condescendance les internements psychiatrico-politiques en Union soviétique ... Nous y sommes arrivés.
Le 27 septembre, toujours aussi populaire, le petit Roi reçoit un oeuf sur l'épaule alors qu'il se promenait sur ses terres à Lyon, au Salon international de la restauration et du tourisme. Si, si, en période de SOS Covid (au secours, on va tous mourir!!!), quand justement ces secteurs ont été parmi les plus touchés, quand il faut être codé pour aller au resto ou faire du tourisme, justement, Macron va rendre visite au patient, voir s'il respire encore.
Un jeune étudiant, sans passé judiciaire, crie à la Révolution pour se donner du coeur à l'ouvrage et lance un oeuf sur le Président de la République. Ce même "jeune" Président qui se fait remettre en place par les Talibans, ce même Président qui s'allonge devant Biden au détriment de l'intérêt national. Ce Président ici, au Salon, face à un étudiant est fort, son service de sécurité l'interpelle et il est déféré devant le Procureur de la République. S'il n'est pas apte à défendre l'intérêt national, au moins il peut étaler toute sa puissance dans cette affaire.
Toujours aussi élégant, Macron de s'écrier, une fois la "menace" bien écartée :
Manifestement, Macron n'en a pas eu le temps (si jamais il en a eu la volonté), car le Procureur de Lyon décide de faire procéder à un examen psychiatrique du jeune étudiant, entre temps déclaré d'extrême gauche :
Comment, en effet, peut-on posséder tout son discernement et être exaspéré par ce Président de la République, au point de passer à l'acte ? Non, c'est impossible. Donc, logiquement, le jeune homme a été interné sous contrainte dans l'hôpital psychiatrique du Vinatier à Lyon. Fin de l'affaire.
Entartage et enfarinage sont bien les deux mamelles de la politique française et, à ce jour, à part des amendes, aucune mesure de ce genre n'a été adoptée.
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