24 septembre 2021

Landes et Gironde : une bombe tombe d'un avion lors d’un exercice, l’armée est à sa recherche !


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L’engin de 40 kilos ne risque pas d’exploser mais l’armée demande de contacter la gendarmerie dès que la bombe est retrouvée. La zone de recherches s’étend sur les communes de Luxey, Callen, Saint-Magne, Mios, Le Barp, Captieux, Hostens, Uzeste.
Armée cherche bombe ! C’est en gros le message envoyé depuis ce vendredi matin aux maires des communes des Landes et de Gironde autour du terrain militaire de Captieux. Depuis quelques jours, un important exercice se déroule au-dessus des Landes et de la Gironde.

« À ce titre, plus de 70 bombes ont été et seront tirées sur le champ de tir de Captieux », indique l’armée de l’air et de l’Espace dans un tweet du 22 septembre.

Jeudi 23 septembre, vers 15 heures, un Mirage 2 000 parti de Cazaux et appartenant à la base militaire de Nancy, a perdu « un emport d’exercice qui s’est décroché accidentellement de son fuselage », précise l’armée dans un mail envoyé aux différentes communes concernées et que « Sud Ouest » a pu consulter.

Inerte car dépourvu de charge explosive, l’engin a la forme d’un « cylindre de couleur bleu, fait 10 cm de diamètres et mesure 1,90 mètre de long ». Il pèse 40 kilos.

« Un incident rare »

« C’est un incident rare », précise l’armée dans son mail. Une enquête est d’ailleurs confiée à la gendarmerie de l’Air.

La lettre électronique conclut : « Si vous veniez à la trouver, il vous est demandé, notamment pour les besoins des enquêtes, de ne rien toucher et de contacter la gendarmerie la plus proche. »

Selon nos informations, un tel événement ne s’est pas produit lors de ces dix dernières années. Le plus récent date d’avril 2018 lorsqu’un Mirage 2000 de Nancy avait perdu une bombe inerte dans le cadre d’un exercice.

Une aiguille dans la forêt landaise

Contacté ce midi, le maire de Luxey, Serge Sore confirme avoir été destinataire du courriel. « Nous n’allons pas déclencher de battue ou de chose comme ça. Luxey, c’est 16 000 hectares, c’est comme chercher une aiguille dans la forêt landaise. Un chasseur le retrouvera sans doute. » 
Le maire de Callen, Yoann Bouffin, s’emporte face à cet incident qui aurait pu être grave. Philippe Salvat

Il poursuit : « Vous savez avec le camp de Captieux pas loin, nous sommes habitués à avoir tout un tas de bruits bizarres et de nuisances. Mais là, une bombe, c’est bien la première fois ! »

Le maire de Callen, Yann Bouffin, a lui aussi réagi. Il fait partie d’un collectif de maires qui réunit les communes de Callen, Luxey, Lencouacq et Retjons dans les Landes et Captieux et Lucmau en Gironde. Le maire de Cazalis, en Gironde, a demandé à le rejoindre cette semaine. Il compte donc au total sept maires des communes riveraines ou proches du Camp.
Luxey, un village paisible où se cache peut-être cette bombe inoffensive. Philippe Salvat

« Nous avions à plusieurs reprises indiqué aux autorités militaires et à la préfecture nos inquiétudes quant au risque de tels incidents et aux nuisances de tels exercices pour les populations. La preuve est faite désormais, malgré les déclarations rassurantes, qu’elles sont fondées. Nous rappelons que nous sommes toujours en attente d’une table ronde que nous avons demandée à la préfète des Landes concernant notamment les problèmes d’inondations posées par le Camp, comme cela s’est passé lors des épisodes de mai et décembre 2020 sur notre territoire» affirme Yann Bouffin. Il indique que les habitants des communes suscitées vivent depuis plus de deux semaines « d’intenses manœuvres aériennes ponctuées de plus de 70 explosions de bombes ».

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