Un centre de vaccination a été attaqué dans la nuit du 16 au 17 août, à Saint-Orens-de-Gameville au sud-est de Toulouse. Près de 3.500 doses de vaccin par Pfizer-BioNTech, auraient été détruites, soit le stock de quatre jours de vaccination. Une enquête est en cours.
Le centre de vaccination de Saint-Orens-de-Gameville, au sud-est de Toulouse, a été vandalisé dans la nuit de lundi à mardi. Peu après minuit, plusieurs individus ont brisé la porte d'entrée du bâtiment, "certainement à l'aide d'un pied-de-biche", selon des proches du dossier. Puis ils se sont introduits à l'intérieur.
En quelques minutes, près de 3 500 doses de vaccin Pfizer-BioNTech, auraient été détruites, soit "l'équivalent de près d'une semaine de vaccination", précise la préfecture. Les suspects ont également cassé le matériel informatique et détérioré les box où sont accueillis les patients lors de la vaccination. Est-ce l'œuvre des anti-pass sanitaires ? Il est encore trop tôt pour l'affirmer. " Il faut laisser le temps aux enquêteurs pour explorer toutes les pistes. L'an dernier nous avions eu des actes de dégradations dans une école, les fautifs étaient des enfants... On ne peut rien affirmer", rappelle Dominique Faure, maire de Saint-Orens-de-Gameville.
Gardiens et caméras de surveillance...
L'élue se dit triste de subir ces événements. " Nous avions écouté les recommandations du gouvernement concernant la sécurité. En plus des gardiens en journée, nous avions installé la télésurveillance. On pensait que cela suffirait à éloigner les voleurs"... Elle espère désormais que le centre de vaccination rouvrira d'ici la fin de semaine. " J'ai discuté ce matin avec Christelle, la responsable, qui fait un travail formidable jusqu'à présent. Ses équipes vont faire le maximum pour accueillir du public avant le week-end. Chaque jour, près de 700 personnes se font vacciner dans notre ville, ce n'est pas rien", souligne Dominique Faure.
Le ministre de l'Intérieur "condamne fermement" ces dégradations
Gérald Darmanin "condamne fermement" ces dégradations, a indiqué le ministère de l'Intérieur à l'AFP.
L'ARS ainsi que la préfecture se sont, à leur tour, exprimés dénonçant des "actes inacceptables" tout en rappelant "que la vaccination est notre principal instrument pour lutter contre l'épidémie de la Covid-19".
De son côté, le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, s'est dit "écœuré par ce nouvel acte de vandalisme envers un centre de vaccination. Les violences et les intimidations doivent cesser pour que chacun puisse choisir, librement, de se faire vacciner".
Le groupe "Radicaux de Gauche et Citoyens" de la Région Occitanie a également réagi dans un communiqué en déplorant "qu'une minorité appelant à la 'liberté' s'affranchisse des lois".
Le parquet de Toulouse a confié les investigations aux gendarmes de la brigade de recherches de la compagnie de Villefranche-de-Lauragais et à la section de recherches de Toulouse. Une plainte a été déposée par la préfecture. À l'heure où nous écrivons ces lignes, le ou les auteurs sont toujours dans la nature. Pour rappel, début août, les locaux de l'ordre des infirmiers avaient eux aussi été pris pour cible.
Le centre de Saint-Orens rouvrira dès demain grâce à une forte mobilisation.
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