18 juillet 2021

Même la Haute autorité sanitaire chinoise s'oppose à des mesures locales d'obligation vaccinale

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Réagissant à des mesures prises par plusieurs provinces, interdisant l'accès à certains lieux publics aux résidents non-vaccinés contre le Covid, les autorités sanitaires chinoises souhaitent continuer à vacciner sans recourir à la coercition. «Informé, consenti et volontaire» : tels devraient être les principes de base du programme d'inoculation des vaccins Covid-19, selon les autorités sanitaires chinoises.

 

Comme le rapportent les quotidiens chinois Global Times et South China Morning Post la Commission nationale de la santé, plus haute autorité sanitaire du pays, s'est prononcée le 16 juillet contre le recours à la coercition dans le cadre de la campagne vaccinale qui se poursuit dans le pays. Cette institution réagissait à des mesures visant à rendre la vaccination obligatoire, prises par les gouvernements locaux d'une dizaine de provinces, qui suscitaient la polémique dans le pays. La Commission a précisé être intervenue pour fournir de «l'aide» et de la «supervision» aux gouvernements ayant pris ce type de mesures.

Selon le Global Times, la loi chinoise sur la prévention et le traitement des maladies infectieuses stipule que les personnes sans contre-indications qui ont l'âge pour recevoir le vaccin doivent être vaccinées autant que possible, mais aucun caractère obligatoire n'est mentionné.

Or, récemment, des règles disposant que les personnes non vaccinées seraient interdites d'entrer dans des lieux publics tels que les hôpitaux, les supermarchés, les restaurants, les lieux de divertissement, ou les administrations publiques, avaient été adoptées à l'échelle locale.

Certaines villes avaient même réglementé leurs campus universitaires exigeant des étudiants et des membres de leur famille d'être vaccinés dès que possible, sans quoi les élèves ne seraient pas autorisés à retourner à l'école en septembre.

Le Global Times cite l'exemple du gouvernement du comté de Tanghe, dans la province du Henan (centre de la Chine), qui avait demandé aux fonctionnaires, y compris aux retraités, de se faire vacciner (sauf en cas de contre-indications), faute de quoi ils ne pourraient travailler ou percevoir leur salaire. Le gouvernement du comté a finalement renoncé à ces mesures.

En avril déjà, la ville de Wanning, dans la province de Hainan avait restreint les transports publics aux personnes vaccinées, avant de lever l'interdiction après intervention de la Commission nationale de la santé.

Près de la moitié des Chinois vaccinés

Comme le souligne le South China Morning Post, les «experts en santé publique affirment que de telles restrictions doivent être imposées avec prudence, afin de ne pas réduire la confiance du public». Pour autant, les autorités entendent bien poursuivre la campagne vaccinale à grande vitesse.

En date du 16 juillet, le pays avait administré plus de 1,4 milliard de doses de vaccins Covid-19, couvrant environ la moitié de ses habitants. L'objectif des 40% de la population vaccinée ayant été atteint le 30 juin, la Chine espère désormais avoir vacciné 70% de sa population d'ici à la fin de l'année.

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