Jeudi 15 juillet, les préfets ont reçu l’ordre d’assurer une meilleure sécurité aux abords des centres de vaccination, selon nos informations. En quelques jours, onze centres de vaccination et dépistage ont été vandalisés.
Du tag à l’incendie, les installations mises en place dans le cadre de la politique sanitaire ont été prises pour cible. Centres de vaccination, de dépistage et laboratoire d’analyses médicales : onze infrastructures ont été vandalisées dans toute la France depuis le 14 juillet, selon nos informations.
Conséquence directe : le ministre de l’Intérieur a demandé aux préfets de renforcer la sécurité des centres de vaccination depuis le 15 juillet, ont révélé des sources concordantes à TF1/LCI. Des “consignes de vigilance”, indique le ministère, sans préciser pour le moment quels seront les moyens déployés.
Sabotage, tags, incendie… Ces actes de vandalisme anti-vaccin ont pris des formes diverses au cours des derniers jours. À Urrugne, dans les Pyrénées-Atlantiques, le centre de vaccination de la ville a été incendié dans la nuit de samedi 17 juillet à dimanche, laissant une partie de son chapiteau éventré.
Dans le Doubs, à Audincourt, les disjoncteurs d’alimentation électrique ont été coupés dimanche. Une coupure d’une heure à une heure et demie, si bien que 3500 doses, stockées dans les réfrigérateurs, ont dû être analysées pour savoir si elles avaient été affectées. “Il n’y a aucun doute là-dessus, le centre de vaccination était ciblé”, avait déclaré à l’AFP Martial Bourquin, le maire de la ville.
Du côté des Landes, la violence de ces attaques est montée d'un cran : à Saint-Paul-lès-Dax, des croix gammées taguées sur les murs du centre de vaccination ont été découvertes lundi 19 juillet. Selon plusieurs témoins, un homme aurait aussi proféré des insultes et des menaces mardi et mercredi à l'encontre du personnel d'accueil, l'accusant de "tuer des gens" rapporte France Bleu Gascogne.
Parmi les autres infrastructures vandalisées depuis le 14 juillet, on compte aussi les centres de vaccination de Lans-en-Vercors (Isère), de Lamballe-Armor (Côtes-d’Armor), de Chambéry (Savoie) et de Neuillé-Pont-Pierre (Indre-et-Loire). Les centres de dépistage de Kembs (Haut-Rhin) et des Sables-d’Olonnes (Vendée), ainsi que le Pôle Santé de Périers (Manche) et le laboratoire d’analyses médicales de Crémieu (Isère), ont également été pris pour cible.
Si ce phénomène s’est accéléré ces derniers jours, il n’est toutefois pas nouveau. "Fuck Vaccin", "Dégage de là", "Le vaccin tue" : le 2 juillet dernier, la Ville de Nice a porté plainte après la découverte de tags anti-vaccin sur les tentes du centre de vaccination de Las Planas.
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