À Nantes, dans le cadre de la fête de l’Aïd-el-Kebir, quatre hommes ont égorgé deux moutons en pleine rue et accroché leurs restes sur un grillage. Ils ont été arrêtés mardi. En France, seuls les abattoirs agréés ont le droit d’effectuer les mises à mort rituels.
À l’occasion de l’Aïd-el-Kebir, «fête du sacrifice d’Abraham», le mouton égorgé selon le rituel halal est traditionnellement mangé en famille. Mais le 20 juillet, quatre hommes d’origine algérienne ont décidé d’accrocher deux de ces animaux, la gorge coupée au préalable, sur un grillage à Nantes, selon une source policière citée par Ouest-France.
Repérés par les forces de l’ordre, les quatre hommes ont été interpellés vers 11h25. Ils ont expliqué avoir acheté les animaux au noir à un éleveur. Un troisième mouton, vivant, se trouvait dans un fourgon stationné à proximité.
Ils «n’ont pas souffert»
Les interpellés «ont assuré que les moutons n’avaient pas souffert dès lors qu’ils étaient tournés vers la Mecque quand l’égorgement a eu lieu», précise une source proche du dossier. Ils ont toutefois reconnu les faits de cruauté envers les animaux et ont reçu une convocation devant le tribunal.
Le mouton qui n’a pas été tué a été confié à une association de protection animale.
L'article R. 214-70 du code rural et de la pêche maritime prescrit l'obligation d'étourdissement des animaux avant leur abattage. Toutefois, des dérogations sont prévues, notamment pour l’abattage rituel pour motif religieuxDe nombreux pays européens, dont la Finlande, la Grèce, le Danemark, le Luxembourg ou la Suisse, interdisent totalement ces pratiques. En France, seuls les abattoirs agréés ont le droit d’y procéder. Cependant, les égorgements illégaux ne sont pas rares, par exemple lorsque les familles n’ont pas les moyens d’acheter de la viande chez le boucher, comme le confirme un musulman interrogé par Ouest-France.
L’abattage rituel
La méthode d'abattage rituel prescrite par la loi islamique s’appelle la dhabiha. Elle s'applique à tous les animaux, à l'exception des poissons et fruits de mer, par une incision profonde et rapide avec un couteau effilé sur la gorge. Le couteau doit couper les veines jugulaires et les artères carotides bilatéralement et rapidement, mais en laissant la moelle épinière, afin que les convulsions améliorent le drainage du sang. Cela est censé rendre la viande plus hygiénique.
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