À
la fin du 20e siècle, Heinrich Svensmark, de l'Institut de recherche
spatiale du Danemark, et Eigil Friis-Christensen, ont avancé la
possibilité que l'activité solaire, en modifiant la couverture nuageuse
de basse altitude, soit un facteur déterminant du climat. Comme il
fallait s'y attendre, cette idée a été dénigrée par le courant principal
de la climatologie, car elle minorerait l'importance des gaz à effet de
serre, en particulier du gaz carbonique, le démon favori du GIEC.
Aujourd'hui, après plusieurs années d'expérimentation au CERN, les
résultats préliminaires sont tombés, et il semble que Svensmark et Friis-Christensen avaient après tout raison.
L'idée que l'activité solaire ralentie puisse être l'origine du rafraîchissement climatique de la Terre peut ne pas sembler tirée par les cheveux, mais le mécanisme responsable du refroidissement, l'accroissement du rayonnement cosmique frappant l'atmosphère terrestre, peut avoir l'air paradoxal. Les scientifiques savent depuis un siècle que des particules chargées venant de l'espace bombardent constamment la Terre. Provenant des étoiles et galaxies lointaines, ces rayons cosmiques frappent l'atmosphère de notre planète où ils peuvent ioniser les composés volatils. Cela provoque la condensation de gouttelettes en suspension, d'aérosols, qui fournissent des germes autour desquels peuvent se former les nuages. Ce sont les nuages formés à basse altitude qui refroidissent la Terre, et leur formation est contrôlée par les rayons cosmiques. Au bout du compte, le rayonnement cosmique est régulé par le Soleil. Voici comment nous avions décrit cette révélation dans le chapitre 11 de The Resilient Earth :
Pour simuler les conditions atmosphériques, l'expérience SKY disposait d'une chambre à brouillard. Elle consistait à faire varier le niveau de fond de l'ionisation et les aérosols, en particulier l'acide sulfurique (H2SO4). L'expérience SKY a démontré que davantage d'ionisation implique davantage de particules de nucléation [germes de nuages, ndt]. Pour plus de détails, incluant la vidéo de Svensmark qui explique sa théorie, voir « Henrik Svensmark, l'auteur de Chilling Stars, en vidéo. »
Il a pourtant fallu des années pour convaincre les agences européennes de financement scientifique que ce lien entre nuages et rayonnement cosmique méritait d'être étudié. En fin de compte, malgré les efforts pour réfuter le lien entre Soleil, rayons cosmiques et nuages, l'expérience CLOUD, Cosmics Leaving Outdoor Droplets [Les rayons cosmiques sèment des gouttelettes dans l'air - NdT], a été mise sur pied. Comme je l'ai signalé en 2009, les premiers résultats expérimentaux étaient attendus en 2011 et les résultats préliminaires sont là.
Dans un article publié en ligne sur le site de Nature, le premier compte-rendu des résultats expérimentaux est en faveur d'un lien entre rayons cosmiques et formation de nuages. Cette entreprise a impliqué plus de 60 scientifiques de 17 pays. Dans « Cloud formation may be linked to cosmic rays » [La formation des nuages peut être liée aux rayons cosmiques - NdT], cette revue du courant scientifique principal a admis à contrecœur que Svensmark peut, en fait, avoir raison. L'article indique :
L'idée que l'activité solaire ralentie puisse être l'origine du rafraîchissement climatique de la Terre peut ne pas sembler tirée par les cheveux, mais le mécanisme responsable du refroidissement, l'accroissement du rayonnement cosmique frappant l'atmosphère terrestre, peut avoir l'air paradoxal. Les scientifiques savent depuis un siècle que des particules chargées venant de l'espace bombardent constamment la Terre. Provenant des étoiles et galaxies lointaines, ces rayons cosmiques frappent l'atmosphère de notre planète où ils peuvent ioniser les composés volatils. Cela provoque la condensation de gouttelettes en suspension, d'aérosols, qui fournissent des germes autour desquels peuvent se former les nuages. Ce sont les nuages formés à basse altitude qui refroidissent la Terre, et leur formation est contrôlée par les rayons cosmiques. Au bout du compte, le rayonnement cosmique est régulé par le Soleil. Voici comment nous avions décrit cette révélation dans le chapitre 11 de The Resilient Earth :
« Le principal défenseur de l'induction des formations nuageuses de basse altitude par le rayonnement cosmique, est le physicien danois Henrik Svensmark, de l'Institut de recherche spatiale du Danemark. En 1997, Svensmark et Eigil Friis-Christensen ont signalé leur découverte dans un document décisif : « Variation of Cosmic Ray Flux and Global Cloud Coverage - a Missing Link in Solar-Climate Relationships » [Variation du flux de rayons cosmiques et de la couverture nuageuse mondiale - un chaînon manquant dans les relations entre énergie solaire et climat - NdT]. Dans ce document, ils décrivent comment la création d'ions dans la troposphère par les rayons cosmiques peut fournir un mécanisme de formation des nuages. Et, puisque le niveau du rayonnement cosmique est contrôlé par le cycle solaire, ils ont suggéré qu'en modifiant la couverture nuageuse de basse altitude, le Soleil est le facteur déterminant de la variation climatique terrestre. »Svensmark et Nigel Calder ont rédigé un excellent ouvrage, The Chilling Stars [Les étoiles glaciales - NdT], dans lequel ils décrivent la théorie et les découvertes qui ont conduit à leur formulation. Selon Svensmark :
« Au lieu de voir les nuages comme la conséquence du climat, il s'agit en fait de montrer que le climat découle des nuages, car les nuages reçoivent leurs ordres des étoiles. »Pour aider à prouver leur hypothèse, une expérience a été montée dans un sous-sol du Centre spatial national danois, afin de vérifier si les rayons cosmiques peuvent entraîner la formation de nuages de basse altitude dans des conditions contrôlées.
Pour simuler les conditions atmosphériques, l'expérience SKY disposait d'une chambre à brouillard. Elle consistait à faire varier le niveau de fond de l'ionisation et les aérosols, en particulier l'acide sulfurique (H2SO4). L'expérience SKY a démontré que davantage d'ionisation implique davantage de particules de nucléation [germes de nuages, ndt]. Pour plus de détails, incluant la vidéo de Svensmark qui explique sa théorie, voir « Henrik Svensmark, l'auteur de Chilling Stars, en vidéo. »
Il a pourtant fallu des années pour convaincre les agences européennes de financement scientifique que ce lien entre nuages et rayonnement cosmique méritait d'être étudié. En fin de compte, malgré les efforts pour réfuter le lien entre Soleil, rayons cosmiques et nuages, l'expérience CLOUD, Cosmics Leaving Outdoor Droplets [Les rayons cosmiques sèment des gouttelettes dans l'air - NdT], a été mise sur pied. Comme je l'ai signalé en 2009, les premiers résultats expérimentaux étaient attendus en 2011 et les résultats préliminaires sont là.
Dans un article publié en ligne sur le site de Nature, le premier compte-rendu des résultats expérimentaux est en faveur d'un lien entre rayons cosmiques et formation de nuages. Cette entreprise a impliqué plus de 60 scientifiques de 17 pays. Dans « Cloud formation may be linked to cosmic rays » [La formation des nuages peut être liée aux rayons cosmiques - NdT], cette revue du courant scientifique principal a admis à contrecœur que Svensmark peut, en fait, avoir raison. L'article indique :
Les résultats, publiés aujourd'hui dans Nature, sont préliminaires, mais ils alimentent un argument persistant depuis longtemps sur le rôle du rayonnement des étoiles lointaines dans l'altération du climat.La meilleure pièce à conviction montrant la réussite de l'expérience est le graphique ci-dessous, tirée de la documentation complémentaire du rapport. Tel que le rapporte Nigel Calder sur GWPF,
Rangé à l'écart, près de la fin de la documentation complémentaire en ligne, et omis dans le document imprimé de Nature à propos de CLOUD, il montre clairement comment les rayons cosmiques favorisent la formation d'amas de molécules (« particules »), qui peuvent faire éclore et grandir les nuages dans l'atmosphère réelle.
La
portée de ces résultats est mise en évidence par la réception tiède,
voire hostile, que le courant dominant de la communauté climatologique
leur a accordés. Du titre équivoque de l'article dans Nature, à
la citation de plusieurs partisans du réchauffement dans l'article, il y
avait un certain froid dans l'air. L'expérience CLOUD « ne confirme pas le lien
» soutient Mike Lockwood, un physicien spécialiste de l'espace et de
l'environnement à l'université de Reading, au Royaume-Uni, qui est
sceptique à propos de la relation aux rayons cosmiques.
Dans un article intitulé bizarrement « Cloud-making: Another human effect on the climate » [Fabrication de nuages : Un autre effet de l'homme sur le climat - NdT], le New Scientist, un fervent supporter du réchauffement mondial, cite Jasper Kerkby, un physicien et chercheur principal du projet, quand il dit : « Ce fut une grosse surprise. » En 1998, quand le Dr Kirkby à décrit pour la première fois la théorie, il a suggéré que les rayons cosmiques
Même les citations plus réservées de Nature évoquent ce que dit Kirkby :
Henrik Svensmark déclare modestement :
Dans un article intitulé bizarrement « Cloud-making: Another human effect on the climate » [Fabrication de nuages : Un autre effet de l'homme sur le climat - NdT], le New Scientist, un fervent supporter du réchauffement mondial, cite Jasper Kerkby, un physicien et chercheur principal du projet, quand il dit : « Ce fut une grosse surprise. » En 1998, quand le Dr Kirkby à décrit pour la première fois la théorie, il a suggéré que les rayons cosmiques
« seront probablement capables d'expliquer quelque chose comme la moitié ou la totalité de la montée de la température terrestre [0,8°C ! - NdT] que nous avons observée au cours du siècle dernier. »Le premier paragraphe de l'article du New Scientist est consacré d'une manière trompeuse à parler de particules organiques et à essayer d'établir un lien entre les résultats de CLOUD et l'agriculture et d'autres activités humaines. Bart Verheggen du Centre de recherche sur l'énergie des Pays-Basa déclaré (voir mon article précédent sur le même sujet, « Airborne Bacteria Discredit Climate Modeling Dogma » [Les bactéries en suspension dans l'air discréditent la présentation du dogme climatique - NdT] :
« Si c'est significatif à l'échelle mondiale, cela pourrait vouloir dire que les émissions naturelles de composés organiques sont aussi importantes dans la formation des nuages. »Les autres réactions étaient plus en ligne avec les objectifs, si ce n'est plus prudentes. « Je pense que c'est une expérience qui vaut incroyablement le coup et qui est attendue depuis longtemps » dit Piers Forster, un climatologue de l'université de Leeds, au Royaume-Uni, qui a étudié le lien entre rayons cosmiques et climat pour la dernière évaluation scientifique du GIEC. Mais, selon lui, pour l'instant du moins, l'expérience « soulève probablement plus de questions qu'elle n'apporte de réponses. »
Même les citations plus réservées de Nature évoquent ce que dit Kirkby :
« Pour le moment, cela n'indique rien en réalité sur un possible effet des rayons cosmiques sur les nuages et le climat, mais c'est une première étape très importante. »Puis il ajoute :
« Les gens sont bien trop polarisés, et à mon avis, nous avons en ce moment une mauvaise compréhension dans d'immenses domaines importants. »Pourtant, rien dans tout cela n'est capable de déprécier les résultats expérimentaux. Pour citer le résumé du vrai article :
« Nous constatons que le mélange d'ammoniac atmosphérique pertinents à des proportions volumiques de 100 parties par billion, ou moins, augmente le taux de nucléation des particules d'acide sulfurique de plus de 100 à 1 000 fois. »Pour des résultats expérimentaux, une augmentation de 1 000 fois du taux de nucléation paraît statistiquement être bien en dehors des interférences.
Henrik Svensmark déclare modestement :
« Il y a naturellement beaucoup de choses à explorer, mais je pense que l'hypothèse des rayons cosmiques faisant éclore les nuages converge avec la réalité. »Pour sa part, Kirkby espère par la suite répondre à la question des rayons cosmiques. Dans les prochaines années, dit-il, son groupe a le projet d'expériences avec des particules plus grosses dans la chambre, et ils espèrent finir par générer des nuages artificiels pour l'étude.
« La série de mesures que nous devrons faire prendra au moins cinq ans. Mais à la fin de celle-ci, nous voudrons régler cela d'une manière ou d'une autre. »
Indubitablement,
La science avancera lentement et en fin de compte confirmera ou
rejettera la théorie de Svensmark — c'est ainsi que marche la science.
Que ce soit un exemple pour ceux qui refusent de voir la science comme
une lutte, avec des défenseurs de théories concurrentes s'attaquant
mutuellement. Les diabolisateurs du gaz carbonique qui font la
propagande du réchauffement ont essayé d'étouffer cette théorie dans son
berceau, affirmant que la réalisation d'expériences comme SKY et CLOUD
étaient juste du gaspillage de temps et d'argent. Ils
préféreraient rester dans leur situation confortable, leurs délires
étayés par des modèles informatiques de leur propre invention, sans
besoin de toute cette expérimentation fastidieuse. Heureusement, des
esprits plus curieux ont eu l'avantage.
De nombreux scientifiques pensent que les atteintes au dogme de la climatologie attaquent l'ensemble de la science, mais ce n'est pas vrai. Ce genre de scepticisme est ce qui fait progresser la science, et la croyance aveugle envers les théories actuelles est incompatible avec l'avancement de la compréhension humaine. Comme de plus en plus de défauts sont découverts dans la théorie du réchauffement climatique d'origine anthropique, de vrais scientifiques ont commencé à chercher ailleurs, autour du Soleil, des étoiles et des nuages, les véritables mécanismes de l'évolution du climat.
Faites attention de ne pas vous faire écraser en traversant la rue, profitez de la période interglaciaire et restez sceptique.
De nombreux scientifiques pensent que les atteintes au dogme de la climatologie attaquent l'ensemble de la science, mais ce n'est pas vrai. Ce genre de scepticisme est ce qui fait progresser la science, et la croyance aveugle envers les théories actuelles est incompatible avec l'avancement de la compréhension humaine. Comme de plus en plus de défauts sont découverts dans la théorie du réchauffement climatique d'origine anthropique, de vrais scientifiques ont commencé à chercher ailleurs, autour du Soleil, des étoiles et des nuages, les véritables mécanismes de l'évolution du climat.
Faites attention de ne pas vous faire écraser en traversant la rue, profitez de la période interglaciaire et restez sceptique.
Commentaire : MISE À JOUR de mars 2018 :
Une étude expérimentale menée par H. Svensmark et al. (université Technique du Danemark) publiée le 19 décembre 2017 dans la revue Nature Communication montre que le rayonnement cosmique[1] contribue fortement à la formation des nuages influençant le climat de notre planète [2]. Une traduction en français de cette publication est disponible sur Skyfall.Source et plus : Climato-réalistes
Selon les auteurs, les rayons cosmiques produisent une chaîne de réactions qui fait grandir de minuscules agglomérats d'acide sulfurique et de molécules d'eau présents naturellement dans l'atmosphère (les aérosols) jusqu'à leur permettre d'atteindre la taille nécessaire à la formation de nuages : ce processus peut aller jusqu'à augmenter la couverture nuageuse de 50 %.
Sans surprises cette publication n'a pas été relayée par la presse française, à l'exception de Sciences et Vie qui titrait le 27 décembre : « Des chercheurs viennent d'exhumer un processus inconnu jusqu'ici de formation de nuages à partir du rayonnement cosmique. Il devrait être intégré aux modèles climatiques. »
De l'effet Forbush à la thèse d'Henrik Svensmark
Le fait que les éruptions solaires atténuent le flux des rayons cosmiques avait été démontré en 1937 par le physicien Scott E. Forbush et confirmé par les observations de la sonde Pioneer 5 en 1960 : lorsque l'activité solaire est au maximum, la Terre reçoit moins de rayons cosmiques et lors du minimum de l'activité solaire elle en reçoit plus. Cette variabilité du rayonnement cosmique reçu par la basse atmosphère provoquée par l'effet Forbush serait de l'ordre de 20% du rayonnement cosmique moyen reçu.
Dès 1997, les physiciens danois Eigil Friis-Christensen et Hensik Svensmark annoncent avoir établi une corrélation entre les variations passées du climat, la couverture nuageuse et l'activité solaire. Selon eux, une forte activité solaire entraînerait une diminution du flux des rayons cosmiques d'origine galactique, réduisant l'ionisation de l'atmosphère et entraînant une moindre formation des noyaux de condensation. La couverture nuageuse se réduirait, diminuant l'albédo de la planète provoquant ainsi son réchauffement. Les données du terrain confirmaient cette hypothèse : entre 1979 et 1992, l'activité solaire étant à son apogée, la quantité de rayons cosmiques a baissé de 25%, et la couverture nuageuse de 3%. Henrik Svensmark a publié ses découvertes en juillet 1997 dans la revue Journal of Atmospheric and Solar-Terrestrial Physics [3], puis en novembre 1998 dans la revue Physical Review Letters [4].
En févier 2007, malgré l'opposition de l' « establishment climatique », Henrik Svensmark et son équipe du Danish National Space Center (DNSC, actuellement DTU Space), parvinrent à faire publier leurs travaux dans les actes de la Royal Society A.; le processus d'approbation [5] avait duré 16 mois.
La voie de recherche ouverte par Henrik Svensmark est appelée la Cosmo climatologie
L'expérimentation CLOUD
Les travaux d'Henrik Svensmark retinrent en 2006 l'attention de Jasper Kirkby, chercheur au CERN, le plus éminent laboratoire en physique des particules du monde, dont le siège est à Genève. Jasper Kirkby est à l'origine d'une expérience utilisant un accélérateur de particules du CERN pour étudier en laboratoire le lien possible entre les rayons cosmiques galactiques et la formation des nuages. Cette expérimentation baptisée CLOUD [6] exploite une chambre à brouillard alimentée par le PS (Proton synchrotron), une source artificielle de rayons cosmiques simulant les conditions naturelles. Un faisceau de particules est envoyé dans une chambre de réaction ; ses effets sur la production d'aérosols sont ensuite analysés.
[...]
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