Dans le cadre de la vaccination contre la Covid-19, la direction générale de la santé (DGS) diffuse, le 11 avril 2021, un document d’information à destination des professionnels de santé. Ce document, signé par le « Responsable de la Task Force Vaccination » puis par le « Directeur général de la santé », « recommande » notamment ceci :
« Une troisième dose de vaccin est recommandée pour les personnes immunodéprimées (Pfizer, BioNTech, Moderna)
Conformément à l’avis du 6 avril 2021 du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, l’injection d’une troisième dose de vaccin à ARNm [vaccin du laboratoire Pfizer – BioNTech, et du laboratoire Moderna] est nécessaire pour les personnes sévèrement immunodéprimées (transplantés d’organes solides, transplantés récents de moelle osseuse, patients dialysés, patients atteints de maladies auto-immunes sous traitement immunosuppresseur fort de type anti-CD20 ou anti-métabolites). Cette troisième injection doit intervenir 4 semaines au moins après la deuxième dose, ou dès que possible pour les personnes qui auraient déjà dépassé ce délai.
Des recommandations seront ultérieurement émises concernant la nécessité d’une troisième dose pour les insuffisants rénaux chroniques non dialysés, les patients atteints de cancers et les patients atteints de maladies auto-immunes sous d’autres traitements immunosuppresseurs. »
Or, cette recommandation de la DGS contrevient à ce qui est mentionné dans les autorisations de mise sur le marché (AMM) conditionnelles (temporaires) de ces deux vaccins. En effet, dans l’annexe I (Résumé des caractéristiques du produit : RCP) de l’AMM – paragraphe « 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi » correspondant à chacun de ces deux vaccins, il est clairement indiqué ce qui suit :
« Personnes immunodéprimées
L’efficacité, la sécurité et l’immunogénicité du vaccin n’ont pas été évaluées chez les sujets immunodéprimés, y compris ceux recevant un traitement immunosuppresseur. L’efficacité [de ces deux vaccins] peut être diminuée chez les sujets immunodéprimés. »
Par conséquent, cette nouvelle « recommandation » de la DGS heurte le Code de la santé publique.
En effet, selon notamment l’article R.5121-152 du Code de la santé publique, le « mésusage » des médicaments (dont les vaccins) est défini comme étant « une utilisation intentionnelle et inappropriée d’un médicament ou d’un produit, non conforme à l’autorisation de mise sur le marché ou à l’enregistrement ainsi qu’aux recommandations de bonnes pratiques ».
Il y a lieu de rappeler que dès le 13 janvier 2021, au moins, le CTIAP du centre hospitalier de Cholet avait déjà publié une alerte concernant ce « mésusage » observé dès ce mois de janvier.
Cette alerte du 13 janvier 2021 a été relayée, le 7 avril 2021, par le journal France Soir dans un article intitulé « Covid-19 : le vaccin jugé peu efficace sur les personnes immunodéprimées ». Cet article de FranceSoir se base sur ce qui semble être une récente découverte pour notamment le journal Le Monde et la revue JAMA.
Ce nouveau hiatus n’est qu’un exemple de décalage entre plusieurs recommandations des autorités ad hoc et les « données acquises de la science ».
Enfin, il est conseillé de relire notamment l’article publié, le 2 avril 2021, par le CTIAP sous le titre « Inédit. Exclusif. Vaccins contre la Covid-19 : des incertitudes même sur la qualité intrinsèque des produits, sur leurs procédés de fabrication, sur les lots commercialisés… selon les documents officiels publiés par l’Agence européenne du médicament (EMA) ».
Et on ne peut pas taxer le centre hospitalier de Cholet de complotiste !
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