Une inquisition verte règne à l’Assemblée, qui a largement approuvé l’idée d’entraver la vente des véhicules thermiques en 2030. Au profit de l’électrique.
Entre le bannissement des avions publicitaires au-dessus des plages et le retour généralisé de la consigne sur le verre alimentaire, l'inventaire surréaliste de la loi climat glisse des bombes à retardement dont les effets collatéraux vont se faire durement ressentir dans les prochaines décennies. Bien évidemment, l'automobile en fait partie et vient de se voir asséner, par les députés réunis autour de la rédaction de cette loi, un mauvais coup figurant dans le chapitre 3 : « Se déplacer » de l'article 25 et des suivants.
Cet article précise plus nettement encore l'interdiction de vente de véhicules particuliers émettant plus de 123 g de CO2 par kilomètre selon la norme WLTP, c'est-à-dire la quasi-totalité du parc actuel non hybride. Les véhicules émettant davantage que ce seuil devront représenter au maximum 5 % de l'ensemble des ventes annuelles de voitures particulières neuves. Une date précise est avancée pour cet objectif qui va bouleverser encore plus les stratégies industrielles des constructeurs : ce sera 2030.
Paradoxe, le diesel pourrait parfaitement se plier à ce genre de dessein s'il était toutefois encore en cours auprès du législateur européen, qui l'a déjà condamné. C'est donc dans un entonnoir obligé vers l'électrification des véhicules que des politiques, qui n'ont aucune qualité pour le faire, imposent un diktat technologique. Certains constructeurs ont déjà tourné leur veste pour tenter de prendre la roue de Tesla, d'autres se sont résignés à accompagner cette décroissance des productions actuelles qui, fatalement, vont se traduire très durement sur l'activité des usines encore présentes en France et sur l'emploi. Voilà pour les véhicules eux-mêmes.
45 villes en zones à faibles émissions
Pour leurs théâtres d'évolution, la peau de chagrin urbaine des zones à faibles émissions (ZFE) s'étend, selon le projet porté par le zélé rapporteur LREM Jean-Marc Zulesi qui prévoit leur extension aux villes de 150 000 habitants, soit 45 au total en 2025. Les véhicules utilitaires légers devront s'y plier dès 2030, ne profitant plus, comme prévu, des possibilités de dérogations. Les artisans devront donc passer aux véhicules partiellement ou totalement électriques, les hybrides bénéficiant d'un laissez-passer. Ce sera ensuite le tour des poids lourds, mais dix ans plus tard, en 2040.
Selon le même principe, et sous la férule de la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili qui l'a inspirée, il est fort probable que, en dépit des assurances précédemment données par l'exécutif, les voitures de collection rejoignent le tronc commun des interdictions. En d'autres termes, ces quelques dizaines de véhicules historiques, certes polluants mais à l'impact environnemental négligeable, menaceraient la santé des citoyens au point, selon le législateur, de ne plus pouvoir accéder aux ZFE.
Pour aider le déploiement des solutions électriques, la loi prévoit la prolongation jusqu'en 2025 des aides pour l'installation de bornes de recharge en copropriétés, collectivités territoriales et aires d'autoroutes. La création de parkings relais avec stationnements sécurisés pour les vélos doit inciter les automobilistes à descendre de quatre à deux roues. Enfin, l'État sera convié à donner l'exemple en s'équipant en 2027 à 70 % d'une flotte automobile à faibles émissions. Le solde de 30 % est sans doute réservé à l'antigang pour poursuivre les puissantes voitures thermiques des délinquants.
Il y a juste un tout petit problème que ces cerveaux malades ont oublié de traiter : si la population passait à l'électrique, même partiellement, la production électrique du pays, déjà insuffisante en hiver, deviendrait totalement déficitaire. Il faudrait lancer dès maintenant la construction de nombre de centrales nucléaires ou à gaz, sous peine de devoir rationner l'électricité pour que certains puissent utiliser leur voiture électrique ! De plus, ces imbéciles corrompus, vont bientôt interdire le chauffage au gaz, donc augmenter encore plus les besoins en électricité ! Le jeu de carte va s'écrouler de lui-même...
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