C’est un article du Monde qui met très justement le doigt sur un phénomène insupportable dans les entreprises fançaises qui bavent sur des concepts dégoulinants de bien-pensance comme la diversité ou être des entreprises « inclusives », mais en virant tous les vieux !
Oui les vieux, c’est le mot du monde réel pour désigner ce que l’on préfère appeler les « séniors ».
« Les entreprises sans seniors, une spécificité française » titre le Monde !
« Avec la crise économique, les vagues de départs touchant les plus de 50 ans se multiplient. En 2020, les nouveaux inscrits à Pôle emploi de cette catégorie d’âge représentaient les deux tiers du volume des ruptures de contrat enregistrées dans les plans sociaux. Les conséquences économiques et sociales sont majeures.
A quoi ressemble une société qui écarte les plus de 50 ans du monde de l’entreprise ? Depuis juin 2020, quelque vingt-deux plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) ont été déclarés chaque semaine à l’administration, auxquels s’ajoutent d’autres vagues de départs de toute nature. Il est difficile de chiffrer précisément la part de seniors dans les myriades de plans de départs plus ou moins volontaires lancés depuis le Covid-19. Les seniors n’ont pas tous le même âge selon les entreprises et la « cible » n’est pas quantifiée dans les accords négociés.
Les mesures d’âge permettent néanmoins, sans jouer les Cassandre, d’anticiper un phénomène d’ampleur. Les plus de 50 ans sont « prioritaires » pour quitter l’entreprise. Les exemples sont légion. Chez Airbus, 60 % des départs volontaires seraient des départs en retraite ou préretraite. Michelin, qui envisage 2 300 suppressions de postes d’ici à 2023, prévoit un plan de départs volontaires « comprenant en priorité des mesures de préretraite ». La SNCF réduira ses effectifs de 2 % en 2021 « en jouant sur les départs à la retraite ». A bien moindre échelle, pour Renault Trucks, en décembre 2020, sur les 290 départs prévus, 189 souhaitaient partir à la retraite ou en préretraite ».
« La catégorie des seniors “ni en retraite ni en emploi” va augmenter »
« Après un an de Covid-19, Pôle emploi confirme la tendance. Depuis le 1er mars 2020, les plus de 50 ans inscrits au chômage (en catégories A, B et C) sont 50 100 de plus. Dans le même temps, quelque 70 000 postes étaient supprimés dans le cadre des PSE. Les seniors (50 ans et plus) nouvellement inscrits à Pôle emploi représentent donc deux tiers du volume des ruptures de contrat des PSE 2020. Quelles conséquences sociales et économiques en attendre ? »
Les vieux, les nouveaux déclassés !
Pour information, il y a quelques années alors que je n’avais « que » 35 ans, la BNP nous considérait déjà comme trop vieux ! Dans les agences il faut avoir moins de trente ans, au-delà vous étiez déjà atteint par la péremption. Collaborateur périmé.
De la même façon, il est désormais très difficile de rester dans une entreprise après 50 ans.
Pourquoi ?
Trop cher le vieux.
Pose trop de questions le vieux.
Réfléchis par lui-même le vieux.
Ne veut pas faire tout ce qu’on lui demande le vieux…
Alors, pourquoi s’emmerder avec ces gens-là quand on structure une entreprise pour que tout le monde soit interchangeable.
On va donc voir arriver une nouvelle classe pauvre.
Celle de nos cinquantenaires, qui ne seront plus en emploi, mais pas encore à la retraite.
Ce sera très dur, et cela touchera tout le monde, homme, femme, la cinquantaine ne sera pas fringante, mais plutôt difficile professionnellement parlant.
C’est la raison pour laquelle il faudra penser sa localisation pour réduire significativement son budget mensuel.
La re-ruralisation a de très beaux jour devant elle.
Source Le Monde.fr ici
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