Alors qu’Emmanuel Macron consulte à tout-va en vue d’un éventuel reconfinement, l'opération transferts de patients patine. Les deux TGV sanitaires prévus cette semaine sont reportés faute de patients, selon les informations de RTL.
Au départ, deux TGV devaient quitter l’Île-de-France ce jeudi et dimanche, transportant au total 80 malades. Les trains étaient prêts depuis lundi soir, ils ont été transformés, les groupes électrogènes sont dans les rames. Il ne restait plus qu’à apporter les bouteilles d’oxygène.
Sauf que ces TGV vont rester à quai : impossible de les remplir. Seuls 10% à 12% des malades en réanimation peuvent être transférés. Leur état doit être stable, ils ne doivent pas peser plus de 100 ou 110 kilos, ne pas avoir été mis sur le ventre dans les dernières heures avant le voyage. Et surtout, les familles doivent donner leur accord. Et bien souvent, ça coince.
Sans compter que les hôpitaux dans les régions sont eux aussi saturés. Seuls des transferts ponctuels sont donc organisés, par exemple quatre hier, vers les Pays de la Loire et l’Occitane. Des voyages effectués par hélicoptère ou avion.
Ces évacuations étaient présentées, la semaine dernière, par le ministre de la Santé, comme la dernière chance pour éviter le confinement, faire baisser la tension dans les services de réanimation d’Île-de-France, qui n’en finissent pas de se remplir : +20% en une semaine.
Olivier Véran prévoyait des dizaines, voire des centaines de transferts. Impossible, ce ne sera pas le cas. Restent les déprogrammations, qui font perdre des chances aux malades qui ne sont pas opérés. Ce n’est pas tenable à long terme. Le confinement se rapproche donc à grands pas.
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