Je vais vous parler d’argent et de richesse, parce que décidément, dans ce pays, on bute encore et toujours sur la ligne hollandaise, celle des 4.000 euros horizon indépassable de la définition de la richesse.
Médiocrité française.
Démagogie française.
Vous savez, je ne fais pas beaucoup de choses pour l’argent.
En réalité, je ne fais rien pour l’argent.
Ce qui me fait me réveiller le matin, c’est l’envie de partager des informations, d’éclairer mes concitoyens et mes lecteurs sur la marche économique du monde, participer à l’effort collectif de formation et d’information le plus largement possible. La démocratie ne peut que se nourrir de la connaissance. Des citoyens éclairés, c’est participer à l’amélioration du débat et à la vivacité de notre démocratie bien souffrante. Ce qui m’anime c’est la passion.
Ceci étant posé, je n’ai aucun problème avec les « riches » ou la richesse. Et si je n’ai aucun problème il n’en va pas de même de l’ensemble de notre collectivité « France » toujours génétiquement fâchée avec l’argent et les « riches ».
Quand on déteste les maths on est mauvais en maths.
Je pense que certains se retrouveront dans ce constat. De la même manière, celui qui n’aime pas la musique et le solfège devient rarement un grand compositeur.
Celui qui n’aime pas la plomberie, fera un piètre plombier.
De la même manière, celui qui déteste l’argent, ne sera jamais ami avec l’argent.
Ce raisonnement peut vous sembler simple, mais je vous assure qu’il n’est pas aussi simpliste que ce qu’il semble être.
Certains aiment terriblement l’argent, parfois trop bien évidemment. Leurs comportements sont excessifs. Certes. Mais de la même manière certains aiment trop les jeux vidéos, trop la bonne nourriture, ou trop les belles voitures, ou que sais-je encore. Pourtant on ne se fâche ni avec la nourriture, ni avec les belles voitures (quoi que certains aiment à les rayer gratuitement) et on interdit encore moins les jeux vidéos et autres consoles parce que certains auraient des comportements excessifs.
Si vous n’aimez pas l’argent, pire, si vous détestez l’argent, alors je connais le résultat pour vous. Vous serez toujours à l’abri de la richesse et de l’argent.
Au-delà de cela, qu’est-ce que l’argent ?
C’est la version moderne de l’abondance.
Lorsque je regarde le monde, je suis toujours ébahi par cette abondance naturelle. C’est sans doute plus facile à la campagne. Les pommes, les poires, les noix, poussent seules… rien à faire ou si peu. Juste se baisser pour les ramasser. L’homme n’est pas fait pour la pauvreté, il évolue dans un monde d’abondance. Cela n’empêche pas de voir des gens qui souffrent, tel n’est pas le sujet. La réalité c’est « qu’il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire aux besoins de l’homme, mais pas assez pour assouvir son avidité ». Ce n’est pas de moi, mais de Gandhi.
C’était valable lorsque Gandhi l’a dit.
Cela l’est encore aujourd’hui.
Combattre l’avidité, ce n’est pas la même chose que combattre l’argent ou la richesse.
On peut être riche de savoirs, d’amour, de connaissances, de relations, riches des autres, riches de sa maison ou de ses propriétés, mais aussi riche de ses talents, de ses envies, de sa vie. La richesse est multiple, la richesse est bénéfique à tous.
C’est l’avidité le problème.
C’est l’avidité le péché. Pas la richesse.
Mieux, vous ne pourrez jamais aider les autres en étant pauvre.
Vous ne pourrez jamais sauver les autres en étant faible !
Les pompiers peuvent porter des charges lourdes, très lourdes, ils sont endurants, costauds. On ne sauve pas quand on n’est pas fort.
Nous avons besoin de la force, et de la sagesse, car la sagesse c’est d’être fort et la force c’est d’être sage.
Il faut donc être riche et pas avide. Simple.
Quand on déteste les riches on cultive les pauvres !
Si on va plus loin, dans notre pays, nous cultivons les pauvres.
Du haut de mes 46 ans, je regarde le monde depuis quelques décennies maintenant.
Chaque année je vois de plus en plus de pauvres.
Je maintiens d’ailleurs que la pauvreté financière est la plus facile à combattre.
D’ailleurs dans notre pays nous n’avons plus de vrais pauvres en dehors de nos sans-abri.
Si vous avez un RSA, les APL et un HLM (vous remarquerez les 3 trigrammes), alors, certes, ce n’est pas Byzance, mais c’est loin d’être la misère.
La véritable pauvreté, c’est l’indigence affective, c’est la détresse psychique, la véritable pauvreté, c’est aussi l’absence de culture, le vide intellectuel sur lequel prospèrent les violences.
Quand on déteste les riches on cultive les pauvres.
C’est ce qu’il se passe avec constance depuis 40 ans dans notre pays.
Nous cultivons les pauvres.
Nous sommes devenus une usine à pauvres.
Pourquoi ?
Pour une raison très simple.
Nous détestons les riches, la richesse et l’argent.
On vous apprend cette haine du riche, de la richesse et de l’argent dès l’école et pendant des années entière de scolarité.
Un véritable camp d’endoctrinement pour la pauvreté.
L’objectif ? S’occuper de lutter contre toutes les pauvretés !
Lutter contre les pauvretés ce n’est pas aimer la pauvreté !
Nous confondons le fait de lutter contre quelque chose qu’il ne faut pas aimer avec le fait de rejeter ce que nous devrions rechercher.
Paradoxe incroyable.
Nous aimons les pauvres, nous haïssons non seulement les riches mais aussi la richesse.
4 000 euros par mois ? La classe moyenne pour Bayrou !
Oui Bayrou a raison.
Un couple qui gagne 4 000 euros à deux soit une moyenne de 2 000 euros par mois est tout sauf riche.
Ce couple n’est pas riche, mais dans un pays où moins de la moitié des ménages paye des impôts sur le revenu, au sens fiscal du terme, un couple qui gagne 4 000 euros est presque riche, ce qui en dit long sur l’immense pauvreté collective de notre pays.
Voici le barème officiel des impôts pour 2021.
Dès 25 000 euros par an, vous êtes imposé dans la tranche à 30 % car vous êtes parmi les plus riches !!
Terrible constat.
Effroyable constat.
Tout le monde se doit d’aimer les pauvres, mais personne ne veut l’être, pire, beaucoup ont très peur de le devenir.
L’une des façons les plus simples à défaut de devenir vraiment riche, n’est pas d’avoir peur de devenir pauvre, mais de ne plus avoir peur de l’argent, de ne plus avoir peur de la richesse, de ne pas trouver cela sale, de ne pas confondre richesse, abondance et avidité.
Notre pays se meurt de son amour des pauvres et de sa haine des riches.
Notre pays se meurt parce qu’il confond avidité et abondance.
Restez à l’écoute.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
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