Au sujet de l’inauguration, je ne sais pas ce qui était le plus étrange : Lady Gaga se balançant sur l’estrade du Capitole dans une corvée digne de Hunger Games – et je veux dire très exactement ça, jusqu’au geai doré épinglé au-dessus de sa poitrine gauche – ou à Garth Brooks qui, après l’hymne se précipite vers la sortie comme s’il venait d’apprendre que l’huissier arrivait pour saisir son jet Gulfstream stationné au-delà du Potomac à l’aéroport national Reagan.
L’immense champ de drapeaux américains alignés en silence dans la large allée, à la place de citoyens américains ennuyeux, a donné une ambiance funèbre à la procédure – comme l’enterrement d’un pays – tandis que les milliers de troupes de la garde nationale massées alentour signalaient la paranoïa bouillonnant sous la surface, alors que Ol’ White Joe Biden s’avançait pour évoquer les punitions de son parti à l’encontre des non-Éveillés, déguisées en un appel à «l’unité». Il était entouré d’un musée de cire virtuel de membres de l’État profond salivant à la perspective du prochain festin de sang : les Obama, Hillary et Bill, hochant la tête, Nancy, Chuck, Mitch … mais qui était le mec au type asiatique assis derrière l’homme-de- l’heure ? Service secret ? Ou son nouveau garde du corps – avec la permission de l’oncle Xi ?
Quant à M. Trump, il est parti comme il était arrivé en 2016 : farouchement méprisant envers l’oligarchie parasitaire qui l’a finalement expulsé comme une pierre vésicale. Le procès de destitution, dont il est menacé, sera une merveille de casuistique – une procédure pour destituer quelqu’un qui n’est plus en fonction – et aussi pour l’accusation tout à fait fragile d‘«incitation à l’insurrection» au Capitole.
Comme pour souligner l’absurdité de cela, les équipes d’Antifa se sont émues à Portland et à Seattle le soir de l’inauguration. Leurs bannières exprimaient un sentiment moins que jubilatoire pour le nouveau régime. L’équipe de Portland a brisé les fenêtres et peint à la bombe le quartier général Démocrate de la ville, déjouant ceux qui avaient mis en garde contre un soulèvement des «suprématistes blancs». Bien sûr, toutes les personnes arrêtées ont été rapidement libérées sans inculpation – ce qui démontre à quel point les responsables Wokester [Éveillés] qui dirigent ces villes sont vraiment, pour ce qui concerne l’anarchie criminelle. Les mamies traînées dans la rotonde du Capitole par les casseurs d’Antifa le 6 janvier n’auront pas cette chance.
Une prise de contrôle par les militaires, dont on a beaucoup parlé, ne s’est pas produite non plus pendant les heures de transition pleines de tension, bien que les « je sais tout » sur le Web insistent encore, après quelques jours, sur le fait que cela reste secrètement en cours. En partant, M. Trump n’a pardonné ni à Julian Assange ni à Edward Snowden, un échec inquiétant, alors qu’il a commué les sentences de deux stars de rap à deux balles, en fonction de leurs contributions à l’avancement de la dignité humaine. Et tout ce que M. Trump a finalement extirpé des archives de documents déclassifiés du FBI a déjà disparu dans les sables mouvants de Washington DC.
Aussi adoré qu’il soit pour s’opposer vaillamment à toutes les créatures du marécage, il serait peut-être préférable que M. Trump se retire de la scène politique et laisse la bataille aux autres. Il a fait valoir son point de vue, de manière colorée et souvent courageuse, compte tenu de l’étonnante mauvaise foi de ses adversaires, bien qu’il aurait certainement pu mieux articuler les enjeux et avec plus de décorum. Il ne laisse pas simplement un vide, mais une plaie idiote au cœur d’un leadership opposé à la Wokery hystérique et tyrannique. Qui fera un pas en son absence ? Probablement quelqu’un dont nous n’avons pas encore entendu parler. Voilà comment ces choses fonctionnent.
Le récit nous apprend que l’élection est réglée – alors taisez-vous maintenant à ce sujet. Mais l’élection n’est pas réglée. Des détectives entreprenants passeront au crible les preuves, interrogeront des témoins et fouilleront dans les dédales de la fraude pendant longtemps. Le crime sera dénoncé, s’il n’est pas poursuivi. M. Biden évolue dans un nuage d’illégitimité. Au-delà du différend électoral persistant, il y a toutes ces preuves sur les opérations de rançonnement, par la famille Biden, dans des pays étrangers, et ce, jusqu’aux antécédents de blanchiment d’argent. Vous pensez que cela ne mordra pas finalement ?
Rien d’autre n’est résolu au sujet de la dérive nationale vers le Niagara de malheurs qui nous attend juste en aval d’ici. M. Biden n’aurait pas pu être plus provoquant, le premier jour, qu’il ne l’a été en mettant fin aux expulsions de ressortissants étrangers illégaux et en annonçant une politique d’ouverture des frontières. Les légions de propriétaires de petites entreprises et de travailleurs américains nouvellement sans emploi et financièrement ruinés peuvent avoir une mauvaise opinion de cette décision. Les moratoires sur les loyers et les hypothèques sont prolongés jusqu’en juin, comme si les propriétaires et les prêteurs hypothécaires n’avaient pas besoin d’être payés pour maintenir le système bancaire en marche. Le nouveau président a promis de nouveaux confinements, et encore plus sévères, de la Covid-19. Le Parti Démocrate veut apparemment détruire totalement ce qui reste de la véritable économie sur le terrain. Aucun nouveau président américain n’a pris un départ plus irréfléchi et plus malheureux.
James Howard Kunstler
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