Voici l’un des derniers articles de Ouest-France qui est consacré non au salaire de la peur et mais au salaire de labeur !
Celui que reçoivent nos concitoyens précarisés, « auto-entrepreneurisés » et payés à la tâche.
Payé au colis livré.
Au repas apporté.
« C’est la première fois qu’on voit une femme livreuse ! » : chaque jour, Charlène pédale pour 50 €
Charlène, 34 ans, est l’une des rares femmes livreuses à vélo pour Uber Eats, à Nantes. Chaque jour, elle parcourt les rues de sa ville, de 11 h jusqu’à tard le soir, avec un objectif quotidien de 50 € de revenus. Une activité qu’elle exerce faute de trouver un CDI et qui lui fait craindre pour sa sécurité. Quatorzième épisode de notre série sur les livreurs à vélo.
Depuis deux ans, Charlène parcourt les rues de Nantes sur son vélo électrique, pour livrer des commandes Uber Eats, avec tous les dangers que cela comporte sur la route, l’incertitude financière.
C’est la même chose pour les livreurs Amazon et autres « louageurs ».
Il y a quelques jours nous avons vu l’un des dernier Ken Loach « Sorry we missed you » sur les conseils avisés d’un aimable camarade impertinent qui m’avait écrit pour me parler de ce film. J’ai compris pourquoi il m’en a parlé, alors je vous en parle à mon tour.
Un film qui parle de ce quotidien terrible en Angleterre.
Nous avons regardé ce film en famille, et nos enfants ne regardent plus du tout de la même manière les livreurs en camionnettes blanches qui sont toujours pressés, toujours rapides, toujours en train de courir.
Le temps c’est de l’argent pour ces soutiers des temps modernes, remplis de courage et de dignité et pourtant exploités, malmenés, maltraités.
Un film à voir. Vraiment. Du grand cinéma. Du cinéma de la vie.
Un métier à comprendre pour saisir les dérives du monde des ventes en ligne.
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