Washington D.C. bouillonne et les Deplorables hurlent de fureur !
• Bouillonnement en passant par Atlanta aujourd’hui (deuxième tour de l’élection des deux sénateurs de Géorgie) où le vote est attendu avec impatience et fureur, les accusations de fraude ayant largement précédé l’élection, avec une réunion évidemment furieuse de Trump et de ses partisans en Géorgie pour conchier l’élection dans le sens qu’il faut, fureur même si les républicains l’emportent parce qu’il y a les accusations de fraude en Géorgie pour l’élection présidentielle,
mise en évidence par la sordide manœuvre du Secrétaire d’Etat de la Géorgie Raffensberger, le républicain type-nomenklatura, antitrumpiste selon les consignes du (P)arti ;
• tout cela ayant lieu avant la manifestation nationale de demain à
D.C., où les pronostics vont en faveur d’un énorme rassemblement (on
verra ce qu’il en est, si Trump réussit à rameuter un million de
personnes) ; rassemblement pour lequel la mairesse-woman et Africaine-Américaine de Washington D.C., activiste-BLM notoire, a d’ores et déjà mobilisé la Garde Nationale
alors qu’elle avait omis de le faire lorsque les foules-BLM menaçaient
d’attaquer la Maison-Blanche où se trouvait Trump, début juin;
• tout cela (pause...), comme on voit, au cœur d’une Amérique sans loi désormais : « How Did America Become A Lawless Nation? “Gradually, Then Suddenly” »;
• tout cela, alors que le Congrès entendra, ce même 6 janvier sous une
apparence de pompe et avec la Loi dépendant du Droit soigneusement, et
élégamment-légalement usurpée, le résultat du vote du Collège Électoral,
avec probable affirmation d’Objection de la part d’un nombre
important, – selon ce qui a été annoncé, – de députés (Chambre) et de
sénateurs (Sénat) républicains, en rupture frontale avec la direction-nomenklatura du parti, Mitch McConnell en tête;
• tout cela, alors que le leader-nomenklatura McConnell, petite crapule venimeuse à la mode des courtisans staliniens, agit peut-être, en sous-main et avec l’habileté du serpent, avec la complicité de Pelosi (Speaker de la Chambre) et Kevin McKay (leader de la minorité républicaine à la Chambre), pour trouver un moyen de réduire l’Objection à une simple procédure formelle sans conséquence;
• tout cela enfin, alors que subsiste le mystère-Pence, qui a un rôle
constitutionnel important à jouer demain (c’est lui qui fera le décompte
des votes du Collège Électoral devant le Congrès) ; après un long
silence, Pence s’est mis à parler ces trois derniers jours, particulièrement hier en Géorgie : « Je
sais que nous avons tous des doutes sur la dernière élection. ... Je
vous promets que ce mercredi, nous aurons notre journée au Congrès. Nous
entendrons les objections. Nous entendrons les preuves, mais demain c’est le jour de la Géorgie... » (Curieusement, Trump déclare « J’espère que Pence parle pour nous » ; Peter Navarro,
conseiller de Trump, précise que, constitutionnellement, le
vice-président a le pouvoir de reculer la date de prestation de serment,
s’il se trouve qu’il y a encore du ‘travail’ à faire sur les résultats
de l’élection.) Mais certains le voient au contraire travailler avec McConnell/Pelosi !
En serons-nous alors et enfin quittes, dans cette pseudo-Rome puante d’hypocrisie et d’immondices dissimulées ? Mais “quittes” dans le bon sens, insistent nombre de commentateurs-Système, sans les Trump et les Pense déplorables. Enfin, la presseSystème européenne, et parisienne en particulier, pourra-t-elle continuer dans la sérénité à ne rien voir, ne rien entendre, ne rien écrire, comme les trois singes ainsi calomniés ; tout cela, en insultant Trump comme d’habitude, et puis sans trop s’occuper du cas douloureux pour le Système de la faute improbable mais assez longuement pratiquée du professeur de vertu, l’abbé-Inquisiteur de la République Olivier Duhamel, – car c’est s’en tenir vertueusement à tout cela si l’on s’en tient au New York Times, au Washington Post, au Wall Street Journal et à CNN.
Oui enfin, en serons-nous quitte ? C’est si peu sûr que rien n’est moins sûr. Le point particulier que l’on remarque est que la résistance de Trump, complètement “isolé” selon la presseSystème, a trouvé un relais de plus en plus significatif dans une partie du parti républicain qui semble de plus en plus mûr pour se scinder en deux, avec une aile populiste bien entendu, à la lumière d’une très grande popularité de l’actuel président chez les républicains de base. Il est vrai que divers signes montrent que la pression populaire augmente considérablement alors qu’on arrive au bout des processus légaux dans une élection présidentielle marquée par des fraudes époustouflantes d’impudence et d’ampleur, et cela devant une communauté juridique complètement acquise au DeepState, démocrates et républicains-nomenklatura, arcboutée sur le déni de statut juridique des plaintes innombrables et largement documentées de l’équipe Trump.
(C’est sur un tel argument que la Cour Suprême a refusé d’examiner la plainte du Texas contre quatre autres États, à propos de leur procédure de vote. C’était également l’objet de l’entretien Trump- Raffensberger évoqué plus haut, dont l’enregistrement a fuité évidemment, qui a d’abord été ‘saucissonné’ par la presseSystème [NYT et WaPo] pour réclamer pour la nième fois la destitution de Trump dans ces conditions d’une chronologie-bouffe, et qui s’est extrêmement vite révélé comme étant parfaitement contraire au montage initial [légèreté des opérations type FakeNews/FalseFlag, improvisée à la va-vite, signe d’une certaine fièvre paniquarde].)
Un plan pour après ?
Il est donc très difficile de voir dans tout cela le moindre signe d’apaisement de la crise. Trump continue en mode-turbo, sans pour autant renoncer à ses pires penchants, qui en feraient, avec un peu de jugeote et un peu de l’art de la manipulation, un acceptable président-DeepState.
(On pense certes, l’actualité le sollicitant, à cette déplorable et infâme acharnement de l’administration Trump contre Assange, que certains espéraient voit gracié par Trump, avec l’appel décidé par le gouvernement des États-Unis contre la décision du tribunal de l’Old Bailey de refuser l’extradition d’Assange aux USA, – d’ailleurs pour raisons psychologiques et nullement pour la défense de la liberté d’expression ; tout de même, cela en dit plus long que ne voudraient les Britanniques sur ce qu’ils pensent et savent eux-mêmes des pratiques de torture du Goulag-USA.)
Mais les USA sont enfermés dans leur prison de fer de haine et de rage. Jonathan Turley l’écrit : « La rage semble avoir créé une addiction. Elle devient une licence pour la haine. Bien que peu de gens l’admettent, les années Trump ont vu l’abdication de la décence et de la civilité. Nous sommes devenus une nation de drogués aux affrontement sans fin. Pire encore, nous vivons tous dans des espaces artificiels qui constituent une dangereuse illusion parce que nous sommes confrontés à cette crise économique, à des conflits internationaux et à une violence croissante dans nos villes. »
Alors, chacun fourbit ses arguments pour nous dire de quoi demain la Guerre-Civile.2.0 sera faite. Voici la version de Pat Lang, homme de grande expérience de la sorte qui donne quelque sagesse, également admirateur de ce monument de rationalité juridique que sont le système de gouvernement des Pères Fondateurs, monument dont la rationalité était conçue pour permettre à toutes les querelles et conflits civils de se résoudre dans le compromis équitable ; et ce monument désormais mangé par les fissures et les fractures, devenu étranger à L’esprit des lois, menaçant ruines au nom des passions furieuses, des mensonges impudents, de l’hypocrisie haineuse. Lang juge donc que, quelle que soit la déploration qu’on en puisse ressentir, les Deplorables (que Lang nomme aussi les Smellies, de Smelly : les “Puants”) ne resteront pas inactifs, qu’ils fourniront les bataillons de ce que la partie populiste des républicains veut établir comme une “opposition de guerre”, à l’image de celle que les démocrates ont opposée à Trump pendant quatre ans : pour eux, Biden est au moins aussi illégitime que Trump comme les démocrates le considérèrent pendant toutes ces années. Par conséquent, il est un imposteur et pas leur président, et tout acte de résistance est justifié.
Certes, si la situation psychologique est effectivement celle-là, et il n’y a pas grand’chose pour le démentir, la posture que décrit le colonel Lang est celle du départ d’une nouvelle séquence de la crise, et nullement la situation de toute cette séquence. Dans le climat et les circonstances actuelles, bien plus graves et tendues qu’en 2016, l’affrontement dans les rues est “au coin de la rue” , comme disait début 1931 le président Hoover de la reprise économique. (Lang présente son texte comme « une opinion analytique ».)
« Le déroulement de l’opération des [parlementaires] insurgés républicains pour l'objection au vote du Collège électoral le 6 est révélateur de la direction que prend le parti.
» Mitch McConnell et les apparatchiks du parti au Congrès peuvent
penser qu’ils pourront s’arranger avec Biden/Harris et leurs
manipulateurs, mais les 74 millions de citoyens qui ont voté contre les
démocrates ne sont pas d’accord.
» Dans ce contexte, les élections du 5 janvier en Géorgie sont
largement hors de propos. Les républicains et ceux qui votent avec eux
seront dans l’opposition, de quelque bord que soit la majorité du Sénat
américain.
» Les membres du Congrès qui s'opposent savent qu’ils ne peuvent pas
réussir à obtenir des majorités de soutien dans les deux Chambres du
Congrès pour appuyer leurs objections. Lorsqu’ils ont été pressés de
questions, ils l’ont dit dans les interviews TV de ce dimanche. Non, ce
qu'ils font c’est établir une base de référence de l’opposition
politique aux résultats des élections de 2020. Sur cette base, ils
déclarent que Biden/Harris ne sont pas légitimement élus et sont en fait
des usurpateurs contre lesquels tous les moyens de résistance sont
justifiés. Cela reflète exactement la communication et les tactiques
politiques propagande des démocrates tout au long de la présidence de
Trump.
» Les personnes qui pensent que la résistance des Smellies au régime
démocrate/marxiste disparaîtra à la suite de la défaite de Trump créent
une représentation faussaire pour se tromper elles-mêmes. Ce ne sera
pas le cas. Dans cette démarche, nous voyons la consolidation de la
résistance de Smelly. »
Lang ajoute à cela une volet ‘militaire’, s’appuyant sur les bruits selon lesquels Trump pourrait déclencher un conflit (ave l’Iran ? Avec la Syrie ?) pour laisser à Biden/Harris, en héritage et en cadeau de couronnement, une guerre très difficile. « Il reviendrait à Biden/Harris de gérer la situation, observe Lang. Trump pourrait faire face à des poursuites civiles ou pénales dans la foulée, mais une longue bataille juridique, avec toutes les possibilités de publicité que cela offrirait, pourrait lui convenir. »
Ces bruits divers sont sans doute la cause de l’intervention extraordinaire des dix anciens secrétaires à la défense encore en vie, de Cheney (1989-1993) à Esper (2019-2020). Ils estiment très démocratiquement très patriotiquement bien entendu qu’on ne peut faire jouer aucun rôle aux militaires dans cette querelle de l’élection, et, selon la logique de cette affirmation, ils déclarent Biden élu et clos le débat sur l’élection.
...Tout cela est très démocratique et patriotique, nul n’en doute, mais le dernier point qui les voit prendre position pour Biden au nom de la non-ingérence des militaires dans la situation de la crise de la transition suit une logique invertie assez étrange. Le seul candidat à avoir parlé publiquement d’une intervention des militaires dans le processus de passation du pouvoir est Biden lui-même, lorsqu’il clama dans un grand éclat de rire que si Trump ne voulait pas quitter la présidence, lui-même veillerait à ce que les forces armées l’y forçassent manu militari. Le reste, ce ne sont pour l’instant que des rumeurs. Mais bon, les anciens secrétaires à la défense encore en vie, notamment les humanistes aux mains-rouges de sang que sont les Cheney, Rumsfeld, Mattis, ne sont pas restés parmi nous, encore vivants, pour s’intéresser aux vérités-de situation.
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