Ce sera peut-être pour cet hiver, ou pour l’hiver prochain. Cela a failli nous arriver, déjà. Chaque année, le coup passe plus proche et nous n’en savons rien. En janvier, Réseau de transport d’électricité (RTE), qui gère, comme son nom l’indique, le transport de l’électricité en France, avait alerté sur le fait qu’il ne restait plus, au moment de la pointe de consommation, qu’un seul malheureux petit Gigawatt (GW) de puissance disponible. L’équivalent d’un réacteur nucléaire. La demande des consommateurs (ce qu’on appelle la « puissance appelée ») en cette fin de journée d’hiver n’était pourtant « que » de 88GW, bien loin du record de 2012 (102GW).
Ce sera un jour de grand froid. Un anticyclone rivé sur l’Europe de l’ouest maintiendra le mercure en-dessous de zéro plusieurs jours durant. Ce sera un soir de semaine, disons vers 19h. Tout ce que la France peut fournir d’électricité sera mobilisé. Bien sûr, le solaire sera à zéro car, rappelons-le aux promoteurs zélés des « renouvelables », il n’y a pas de soleil la nuit ; l’éolien fera de la figuration, disons qu’il assurera 1 peut-être 2% de la demande car, rappelons-le là aussi, il arrive qu’il n’y ait pas de vent en France. Pas du tout et pendant plusieurs heures, voire plus longtemps encore. Et comme le réel peut-être pervers, il arrive que l’éolien ne serve à rien précisément quand les Français ont besoin d’énergie. La vie est mal faite quand elle n’est pas rêvée.
Le nucléaire fera face. Il assurera 50, peut-être 55GW. Il pourrait faire plus, il faisait plus il y a peu mais on a trouvé plaisant de lui rogner les ailes, d’arrêter Fessenheim, de programmer son déclin, qui sera en fait celui de la France. L’hydraulique sera au maximum (disons 15GW).
Remercions le gouvernement qui interdit le chauffage au gaz à partir de 2021, si si, ce n'est pas une blague ! Ou la France va-t-elle aller chercher son électricité ?
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