Un document interne du Ministère de la Défense nationale canadienne (MDN) ayant fait l'objet d'une fuite a été fourni exclusivement à The Post Millennial, décrivant le plan de réponse de l'armée à la pandémie.
Pendant des jours, beaucoup ont spéculé sur la question de savoir si le gouvernement Trudeau allait ou non invoquer la loi sur les mesures d'urgence en réponse à la COVID-19 - une mesure qui permettra au gouvernement fédéral d'adopter des lois et des mesures financières avec peu ou pas de contrôle ou d'approbation du Parlement.
Si certains ont vanté les avantages de la loi sur les mesures d'urgence en temps de crise, d'autres ont exprimé leur scepticisme et leur inquiétude face à la réduction des libertés civiles qui en découlerait certainement.
Alors que ce qui pourrait se produire en cas de mobilisation militaire a été laissé à la seule spéculation, nous avons maintenant la possibilité de déterminer ce que cela pourrait entraîner exactement.
Un document interne du Ministère de la Défense nationale (MDN) ayant fait l'objet d'une fuite a été fourni exclusivement à The Post Millennial, décrivant le plan de réponse de l'armée à la pandémie.
La directive de planification du chef d'état-major de la défense pour l'atténuation de la COVID-19 provient d'une source vérifiée qui est protégée. La source affirme qu'elle divulgue le document parce qu'elle craint les implications que l'action militaire pourrait avoir pour les citoyens canadiens, tout en exprimant que certains membres des Forces canadiennes sont réticents à se mobiliser dans cette pandémie contre leurs concitoyens.
Bien que l'opération LASER, comme on l'appelle aussi, soit un titre de longue date de la réponse de l'armée canadienne à la pandémie, les détails accessibles au public ont toujours été vagues.
Le document divulgué, signé par le général Jonathan Vance, indique que le gouvernement du Canada se prépare à passer à la "phase 3", ou "atténuation de la pandémie" et que les hypothèses de travail pour la crise comprennent que la pandémie COVID-19 "pourrait durer 12 mois ou plus, et pourrait revenir en plusieurs vagues". Les hypothèses comprennent également que "les pénuries dans la chaîne d'approvisionnement et les perturbations dans les transports auront un impact sur la disponibilité de diverses fournitures médicales et non médicales".
d. La pandémie de COVlD-19 pourrait durer 12 mois ou plus, et le virus reviendra probablement en plusieurs vagues ;
e. Les pénuries dans la chaîne d'approvisionnement et les perturbations des transports auront des répercussions sur la disponibilité de diverses fournitures médicales et non médicales
Selon les directives de planification, les Forces armées canadiennes s'attendent, au minimum, à "déployer, employer et soutenir jusqu'à cinq éléments de la taille d'un bataillon simultanément, chacun étant capable de projeter une charge".
La source du Post Millenium explique que "cinq bataillons" correspondent à environ 3.000 soldats. La source indique également que Montréal et Calgary auraient été identifiées comme des zones ayant besoin d'une "atténuation de la pandémie".
Alors que le document décrit de nombreuses opérations pour les forces armées canadiennes centrées sur les efforts "humanitaires" pendant une pandémie, d'autres sont plus préoccupantes.
Une directive stipule qu'un plan d'urgence doit être créé pour "le soutien du service public (et potentiellement l'assistance aux agences de maintien de l'ordre) pour renforcer les opérations de quarantaine centrées sur les villes canadiennes, pour inclure potentiellement en dernier recours des services de sécurité".
(2) Assistance aux organismes Fédéraux et Provinciaux chargés de l'Application de la Loi (c'est-à-dire renforcer les services correctionnels du Canada dans les pénitenciers) ;
(3) Soutien du service public (et éventuellement Assistance aux Organismes chargés de l'Application de la Loi) pour renforcer les opérations de quarantaine centrées sur les villes canadiennes, pour potentiellement inclure en dernier recours l'augmentation des services de sécurité ;
Un autre déclare que les services de santé des Forces armées canadiennes devraient soutenir les autorités sanitaires provinciales dans la "vaccination de masse" des civils "si un vaccin devenait disponible".
le triage et l'évaluation secondaire des populations vulnérables (c'est-à-dire les populations rurales/éloignées, les autochtones, les détenus)
(e) Si un vaccin devient disponible, soutien à l'ASPC (Agence de la santé publique du Canada) ou à l'autorité sanitaire provinciale pendant la vaccination de masse.
Le Post Millennial a contacté le bureau du Premier ministre pour savoir si la loi sur les mesures d'urgence allait être déclarée, mais n'a pas eu de réponse avant sa publication.
Au 23 mars, le Premier ministre Trudeau a déclaré que son gouvernement n'avait "rien retiré de la table", bien qu'il ait noté qu'aucun gouvernement provincial ne lui avait demandé de recourir à cette mesure drastique.
Lorsqu'on lui a demandé s'il avait reçu un avis lui indiquant si le gouvernement prévoyait ou non de mettre en œuvre la loi sur les mesures d'urgence, la Défense nationale a déclaré que "toute décision de ce type serait prise par le gouvernement et nous serait communiquée en temps voulu".
Source : The Post Millennial, Anna Slatz
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