Récession, l’Allemagne pourrait ne pas s’en remettre avant 2028

 

Il y a quelques années, souvenez-vous, nous étions en 2009 et nous avons connu en Europe une récession violente.

Notre pays la France avait vu son PIB chuter de 2.9 %, alors qu’au même moment l’Allemagne s’enfonçait de 5.1 %.

Rien d’étonnant, la France nettement moins « industrieuse » a été moins frappée.

Nous aurons sans doute à court terme le même phénomène, en encore plus fort cette année et 2020 devrait marquer une récession majeure pour l’Allemagne et une baisse de plus de 10 % du PIB germanique est très probable.

On vend moins de grosses voitures allemandes, mais aussi moins de machines outils en Chine et de manière générale moins de tout ce que l’industrie allemande produit chaque année.

Après, l’industrie allemande risque de profiter à plein de la démondialisation qui s’annonce lorsque la Chine sera sanctionnée pour avoir laissé sortir un vilain virus d’un méchant laboratoire.



Charles SANNAT


Récession liée au Covid-19: l’Allemagne pourrait ne pas s’en remettre avant 2028

L’économie allemande pourrait avoir besoin d’au moins huit ans pour se remettre de la récession liée au Covid-19, selon un rapport de McKinsey & Company.

L’économie allemande continue de se contracter, perdant 25% en avril par rapport à l’année précédente soit 15 milliards d’euros par semaine, en raison de la récession causée par le Covid-19, selon un nouveau rapport du cabinet de conseil américain McKinsey & Company. Selon cette analyse, il faudrait au moins huit ans pour que le pays se rétablisse de ces pertes.

L’Allemagne devrait perdre entre 5 et 10% de son PIB d’ici la fin de 2020, précise le rapport.

De sombres prévisions

Ce n’est qu’en 2028 que l’économie allemande retrouvera son niveau de croissance d’avant la pandémie, si le pays met en œuvre des réformes structurelles prévoyant davantage d’automatisation et d’industries basées sur l’intelligence artificielle. Sinon, le retour au modèle de croissance d’origine ne sera plus possible au cours de cette décennie, selon les analystes.

Même si l’arrêt de la production à l’échelle nationale comme en Italie ou en Espagne peut être évité, il devient déjà évident que les conséquences de la pandémie dépasseront celles de la crise financière de 2008/2009 dans certaines dimensions, selon les estimations du cabinet.

Les mêmes pronostics partout.

Ces prévisions pessimistes de l’entreprise correspondent aux attentes du gouvernement allemand, qui prévoit la pire récession depuis le début des calculs en 1970, avec une baisse du PIB de 6,3% cette année. «Nous allons vivre la pire récession de l’histoire de la République allemande», a averti le ministre de de l’Économie, Peter Altmaier.

La crise a également durement touché la France, qui a annoncé un effondrement de 5,8% de son PIB au premier trimestre. Le Premier ministre a prédit, lors d’une conférence de presse du 19 avril, que le pays allait connaître comme d’autres pays occidentaux la plus forte récession depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

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