Haaa…. mes amis, je mettais de grands espoirs dans le retour de notre Christine nationale sur notre continent et je ne pensais pas être servi, aussi vite, aussi tôt et aussi copieusement !
Cela fait quelques semaines que je travaille sur cette histoire de taux d’intérêt négatifs notamment en raison justement d’un rapport assez passionnant en provenance du FMI et consacré à la manière d’implémenter des taux d’intérêt profondément négatifs dans l’économie
Or, FMI, Lagarde, BCE…. comme la dame Christine vient prendre la tête de la BCE il était quand même utile et intéressant de se demander : « et si Lagarde à la BCE appliquait ce rapport du FMI » ?
J’en avais fait une vidéo que vous pouvez voir ou revoir ici.
Et là, que vient-elle de de déclarer justement à propos des taux négatifs ?
Que « on sera plus content d’avoir un emploi plutôt que d’avoir une épargne protégée »…
Oui, voilà donc qui est très clair.
Enfin clair non.
Pour le commun des mortels il n’y a là que du bon sens n’est-ce pas !
Qui est contre le fait de ne pas protéger le travail ?
Je reste persuadé, et Christine Lagarde vient de le montrer implicitement, que les autorités monétaires vont préférer taxer le stock d’épargne que le flux de salaire et c’est logique.
Votre épargne acquise ne bouge pas, et vos 100 000 euros qui sont dans un contrat d’assurance-vie ne « servent » à rien… vous êtes rassurés de les avoir, mais en dehors de cet aspect psychologique, vous ne les utilisez pas, c’est du stock pour plus tard. En revanche, vous vivez avec votre flux de revenus, salaires, pensions ou retraite !
Les révolutions sont le fait des populations et des salaires donc des flux. Il n’y a pas de révolution d’épargnants parce qu’il y a peu d’épargnants.
C’est pour cela que Christine Lagarde dans cette interview sur RTL va même préciser que « c’est assez salutaire comme choix ». C’est à partir de la 13ème minutes! Il ne faut pas louper une miette! Repassez la bande à volonté!! C’est énorme d’implications et de conséquences potentielles.
Ce qui est assez remarquable et extraordinaire c’est qu’elle utilise ici l’approche de communication qui a été explicité, écrite noir sur blanc dans ce dossier du FMI en avançant les arguments d’emplois et de salaires permettant de diviser le monde et les populations entre travailleurs et possédant d’épargne.Pour en savoir plus sur ce papier du FMI vous pouvez regarder ma vidéo tout en bas de cet article consacré à ce sujet très important.
La presse, elle n’a pas relayé cette sortie fondamentale de Lagarde ni fait le lien avec ces travaux du FMI sur les taux très négatifs dans une économie.
Le Figaro ici par exemple préfère parler « Des pays comme l’Allemagne et les Pays-Bas doivent davantage soutenir la croissance, affirme Lagarde L’ex-directrice du FMI et nouvelle présidente de la BCE a pointé du doigt sur RTL ce matin les pays ayant des excédents budgétaires ».
Le magazine Capital ici parle de la même chose en titrant : « BCE : CHRISTINE LAGARDE TACLE BERLIN DEUX JOURS AVANT SA PRISE DE FONCTION »
Revenons sur ses déclarations sur les taux négatifs, ce qui est évidemment au cœur de la politique monétaire présente et à venir.
Voici la question posée par la journaliste. « C’est la BCE qui définit les taux d’intérêts dans la zone euro, c’est le levier qui vous servent à régler l’activité économique, les taux sont très bas voire négatifs. C’est très bien pour ceux qui se lancent dans le crédit mais l’épargne ne rapporte plus rien. Est-ce que cette politique des taux bas n’a pas atteint ses limites ? »
Lagarde : « Qu’est-ce-qui se serait passé si la BCE n’avait pas fait cela ? A tin bien fait ? On a bien fait d’arbitrer en fonction de l’emploi et de de la croissance que de la protection de l’épargnant ».
« Deuxièmement chaque personne est à la fois un salarié, un épargnant, un emprunteur, et les impacts des taux d’intérêt vont affecter chacune de leur dimension. On sera plus content d’avoir un emploi plutôt que d’avoir une épargne protégée. Je pense que c’est dans cet esprit-là que les politiques monétaires ont été menées et c’est assez salutaire« .
Journaliste : « Il faut continuer ? c’est ce que vous nous dites ? »
Lagarde : « on verra, je ne peux pas préjuger de la politique monétaire Blalablabla jus de chique »….
Vers le grand découplement USA/UE sur les taux.
Beaucoup se demandent pourquoi les taux seraient positifs aux Etats-Unis et négatifs en Europe. C’est une question que j’aborde plus en détail dans mon dossier d’octobre.
La réponse est simple et complexe. Aux Etats-Unis, tout est fait par capitalisation et ils ont besoin de rendement. Le dollar est une monnaie forte que les Américains peuvent encore imposer par la force. Même avec de l’hyperinflation, le dollar continuera à être accepté pendant un certain temps. « Le dollar, notre monnaie votre problème » !! Les Américains veulent donc éroder la dette par l’inflation.
En Europe, les Allemands ne veulent pas de l’inflation. Quel est alors le seul moyen d’éroder un stock de dettes et déclencher de la consommation sans augmenter la masse monétaire ? C’est de mettre des taux très négatifs ! Car vous allez préférer consommer et investir que conserver de l’épargne qui perd 4 % par an. Les autorités monétaires vont ainsi, dans l’équation MV=PQ, augmenter la vitesse de circulation (le V de l’équation) de la monnaie en conservant la masse monétaire identique (le M dans l’équation). On obtiendrait donc une augmentation proportionnelle de PQ (P de prix, et Q de quantité) qui équivaut peu ou prou au PIB ! Ca c’était la partie complexe du sujet.
Dans un tel cadre conceptuel, l’hyperinflation est impossible et le stock de dettes va progressivement perdre de sa valeur.
La zone euro est donc condamnée à des taux de plus en plus négatifs.
Votre épargne sera laminée.
Mais ce sera pour votre bien et pour que vous puissiez toucher votre « revenu », votre « salaire ».
C’est Christine Lagarde qui est chargée de la mission essentielle. Le coup de l’Allemagne c’est pour amuser la galerie. Tout va se jouer sur les taux ultra-négatifs ou pas. Ce qui est remarquable, c’est qu’en réalité, dès sa première intervention, Christine Lagarde vient de confirmer que les taux négatifs seraient un vrai sujet, et c’est sans doute la plus prête car le FMI a travaillé sur ce sujet depuis plusieurs années.
Pour aller plus loin, vous avez le rapport spécial « taux négatifs » pour les abonnés à ma lettre STRATEGIES tous les renseignements ici.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT
La presse, elle n’a pas relayé cette sortie fondamentale de Lagarde ni fait le lien avec ces travaux du FMI sur les taux très négatifs dans une économie.
Le Figaro ici par exemple préfère parler « Des pays comme l’Allemagne et les Pays-Bas doivent davantage soutenir la croissance, affirme Lagarde L’ex-directrice du FMI et nouvelle présidente de la BCE a pointé du doigt sur RTL ce matin les pays ayant des excédents budgétaires ».
Le magazine Capital ici parle de la même chose en titrant : « BCE : CHRISTINE LAGARDE TACLE BERLIN DEUX JOURS AVANT SA PRISE DE FONCTION »
Revenons sur ses déclarations sur les taux négatifs, ce qui est évidemment au cœur de la politique monétaire présente et à venir.
Voici la question posée par la journaliste. « C’est la BCE qui définit les taux d’intérêts dans la zone euro, c’est le levier qui vous servent à régler l’activité économique, les taux sont très bas voire négatifs. C’est très bien pour ceux qui se lancent dans le crédit mais l’épargne ne rapporte plus rien. Est-ce que cette politique des taux bas n’a pas atteint ses limites ? »
Lagarde : « Qu’est-ce-qui se serait passé si la BCE n’avait pas fait cela ? A tin bien fait ? On a bien fait d’arbitrer en fonction de l’emploi et de de la croissance que de la protection de l’épargnant ».
« Deuxièmement chaque personne est à la fois un salarié, un épargnant, un emprunteur, et les impacts des taux d’intérêt vont affecter chacune de leur dimension. On sera plus content d’avoir un emploi plutôt que d’avoir une épargne protégée. Je pense que c’est dans cet esprit-là que les politiques monétaires ont été menées et c’est assez salutaire« .
Journaliste : « Il faut continuer ? c’est ce que vous nous dites ? »
Lagarde : « on verra, je ne peux pas préjuger de la politique monétaire Blalablabla jus de chique »….
Vers le grand découplement USA/UE sur les taux.
Beaucoup se demandent pourquoi les taux seraient positifs aux Etats-Unis et négatifs en Europe. C’est une question que j’aborde plus en détail dans mon dossier d’octobre.
La réponse est simple et complexe. Aux Etats-Unis, tout est fait par capitalisation et ils ont besoin de rendement. Le dollar est une monnaie forte que les Américains peuvent encore imposer par la force. Même avec de l’hyperinflation, le dollar continuera à être accepté pendant un certain temps. « Le dollar, notre monnaie votre problème » !! Les Américains veulent donc éroder la dette par l’inflation.
En Europe, les Allemands ne veulent pas de l’inflation. Quel est alors le seul moyen d’éroder un stock de dettes et déclencher de la consommation sans augmenter la masse monétaire ? C’est de mettre des taux très négatifs ! Car vous allez préférer consommer et investir que conserver de l’épargne qui perd 4 % par an. Les autorités monétaires vont ainsi, dans l’équation MV=PQ, augmenter la vitesse de circulation (le V de l’équation) de la monnaie en conservant la masse monétaire identique (le M dans l’équation). On obtiendrait donc une augmentation proportionnelle de PQ (P de prix, et Q de quantité) qui équivaut peu ou prou au PIB ! Ca c’était la partie complexe du sujet.
La zone euro est donc condamnée à des taux de plus en plus négatifs.
Votre épargne sera laminée.
Mais ce sera pour votre bien et pour que vous puissiez toucher votre « revenu », votre « salaire ».
C’est Christine Lagarde qui est chargée de la mission essentielle. Le coup de l’Allemagne c’est pour amuser la galerie. Tout va se jouer sur les taux ultra-négatifs ou pas. Ce qui est remarquable, c’est qu’en réalité, dès sa première intervention, Christine Lagarde vient de confirmer que les taux négatifs seraient un vrai sujet, et c’est sans doute la plus prête car le FMI a travaillé sur ce sujet depuis plusieurs années.
Pour aller plus loin, vous avez le rapport spécial « taux négatifs » pour les abonnés à ma lettre STRATEGIES tous les renseignements ici.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT
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