Tout d'abord un tableau indiquant le type de produits par usage et le tonnage associé. Puis un autre tableau avec le nom des produits et la classe des dangers associés :
Voici une légende des différentes classes de dangers évoquées dans ce document. J'ai encadré en rouge ceux qui sont cités. En dehors des cas prévisibles d'irritations des voies respiratoires ou de toxicité pour les organismes aquatiques, on trouve des produits plus inquiétants qui peuvent nuire à la fertilité et aux foetus ou qui comportent des risques avérés pour les organes.
Alors que certaines substances dérivées du pétrole présentent une seule mention de danger, d'autres comme Amines, alkyle en C16-18 cumulent toutes les tares ou presque:
"cette substance peut être fatale si elle est avalée et pénètre dans les voies respiratoires, est très toxique pour les organismes aquatiques avec des effets néfastes à long terme, des lésions oculaires graves, des lésions des organes lors d'un exposition prolongée ou répétée et provoque une irritation de la peau."
Normalement, la préfecture est censée rendre publique des analyses plus poussées mercredi. Ce qui a été testé jusque là n'a pas grand intérêt compte tenu du type d’incident qui a eu lieu puisque les analyses n'ont pas cherché la présence de ces produits chimiques dans l'air.
A ce sujet, l'extrait de cette entrevue avec un pompier en dit long sur la fébrilité des autorités. L'homme n'a même pas accès à ses propres analyses de sang. Un comble:
"Il tend la lettre comme s’il s’apprêtait à dévoiler une pièce à conviction, la preuve «que les autorités veulent cacher la vérité». Le dos droit sur une chaise de salon, le regard fixé sur le courrier il a un débit de voix limpide : «Biologie sanguine à réaliser à réception du courrier, ce lundi 30 septembre. Merci de bien vouloir adresser les conclusions médicales sous pli confidentiel au Service départemental d’incendie et de secours de la Seine-Maritime.» Fabien (1), 33 ans, est un pompier professionnel de Rouen. Depuis jeudi, il a passé environ quarante heures sur le site incendié de Lubrizol. «Et aujourd’hui, on me dit que mes propres résultats d’analyses me sont inaccessibles, qu’elles doivent rester confidentielles, s’alarme-t-il. Comment voulez-vous qu’on ne devienne pas paranos ?»
Fabien en est persuadé : depuis le début du drame, ses «boss» mentent délibérément pour ne pas «créer un mouvement de panique» dans le clan des pompiers. «Dès le premier jour, on a manqué de bouteilles d’air au bout de deux heures, témoigne-t-il. On a été obligés de continuer le boulot avec des masques en papier. Ça sentait le soufre et l’hydrocarbure. La fumée était suffocante, le sol était recouvert d’une marée noire. Les employés de Lubrizol présents sur place étaient suréquipés. Mais nous, je voyais bien que nos tenues n’étaient pas du tout adaptées.»"
Source
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.