L’adjudant-chef Christian Jambert sera honoré samedi 20 octobre à Auxerre (Yonne). LP/J.M. Ducos
Il avait, dès le début des années 1980, soupçonné Emile Louis. Mais son travail n’ayant pas été pris au sérieux, le tueur de l’Yonne ne sera confondu qu’en 2000, trois ans après la mort de Christian Jambert.
Pour beaucoup d’enquêteurs de la gendarmerie nationale, il reste une légende. Un mythe. L’adjudant-chef Christian Jambert, le sous-officier qui a identifié seul le tueur en série Emile Louis, presque dix-sept ans avant son arrestation en décembre 2000, aura enfin un square à son nom à Auxerre (Yonne), à proximité du parc de l’Arbre-Sec. L’inauguration est prévue samedi 20 novembre, en présence de la famille du gendarme et des autorités locales.
« Il méritait bien au moins cela. Sans son travail, qui a servi de base à une nouvelle enquête, jamais Emile Louis n’aurait pu être mis en cause devant une cour d’assises, qui a condamné à deux reprises celui qui a tué et enlevé sept jeunes femmes vulnérables placées dans des foyers », se félicite Pierre Monoir, figure emblématique de l’Association de défense des handicapés de l’Yonne (ADHY), dont l’engagement aura été déterminant dans cette affaire.
En 1980, Jambert est chargé du dossier des disparues de l’Yonne. Il soupçonne Emile Louis depuis un an déjà. Après quatre années d’enquête, il remet un rapport mettant clairement en cause le chauffeur de car, mais le parquet ne le suit pas. Son travail sera finalement égaré au tribunal d’Auxerre jusqu’en 1996, où il est retrouvé. Un document qui détaillait précisément les liens entre le tueur et les victimes.
Cinq ans après le mort d’Emile Louis
Le tueur, ancien chauffeur de car scolaire, a été arrêté en décembre 2000 par la section de recherche de Paris. Et a avoué les meurtres et viols de sept jeunes femmes, avant de se rétracter quelques jours plus tard. Il désignera le 14 décembre les lieux où il avait enterré, entre 1977 et 1979, les corps de Jacqueline Weis et Madeleine Dejust.
Condamné à la perpétuité en novembre 2004, peine confirmée en appel en juin 2006, Emile Louis, dit « Le Boucher de l’Yonne », est décédé le 20 octobre 2013 en détention. Cinq ans plus tard, ironie du sort, le même jour, celui qui l’a pourchassé et démasqué sera honoré. Le gendarme Jambert ne sera pas présent à cette cérémonie.
Il a été retrouvé mort le 4 août 1997, touché par deux balles dans la tête. Une première enquête a conclu au suicide mais des expertises contradictoires ont remis en cause cette hypothèse, laissant planer un doute sur les causes de ce décès, même si un non-lieu a été prononcé par la justice en 2011.
Il avait, dès le début des années 1980, soupçonné Emile Louis. Mais son travail n’ayant pas été pris au sérieux, le tueur de l’Yonne ne sera confondu qu’en 2000, trois ans après la mort de Christian Jambert.
Pour beaucoup d’enquêteurs de la gendarmerie nationale, il reste une légende. Un mythe. L’adjudant-chef Christian Jambert, le sous-officier qui a identifié seul le tueur en série Emile Louis, presque dix-sept ans avant son arrestation en décembre 2000, aura enfin un square à son nom à Auxerre (Yonne), à proximité du parc de l’Arbre-Sec. L’inauguration est prévue samedi 20 novembre, en présence de la famille du gendarme et des autorités locales.
« Il méritait bien au moins cela. Sans son travail, qui a servi de base à une nouvelle enquête, jamais Emile Louis n’aurait pu être mis en cause devant une cour d’assises, qui a condamné à deux reprises celui qui a tué et enlevé sept jeunes femmes vulnérables placées dans des foyers », se félicite Pierre Monoir, figure emblématique de l’Association de défense des handicapés de l’Yonne (ADHY), dont l’engagement aura été déterminant dans cette affaire.
En 1980, Jambert est chargé du dossier des disparues de l’Yonne. Il soupçonne Emile Louis depuis un an déjà. Après quatre années d’enquête, il remet un rapport mettant clairement en cause le chauffeur de car, mais le parquet ne le suit pas. Son travail sera finalement égaré au tribunal d’Auxerre jusqu’en 1996, où il est retrouvé. Un document qui détaillait précisément les liens entre le tueur et les victimes.
Cinq ans après le mort d’Emile Louis
Le tueur, ancien chauffeur de car scolaire, a été arrêté en décembre 2000 par la section de recherche de Paris. Et a avoué les meurtres et viols de sept jeunes femmes, avant de se rétracter quelques jours plus tard. Il désignera le 14 décembre les lieux où il avait enterré, entre 1977 et 1979, les corps de Jacqueline Weis et Madeleine Dejust.
Condamné à la perpétuité en novembre 2004, peine confirmée en appel en juin 2006, Emile Louis, dit « Le Boucher de l’Yonne », est décédé le 20 octobre 2013 en détention. Cinq ans plus tard, ironie du sort, le même jour, celui qui l’a pourchassé et démasqué sera honoré. Le gendarme Jambert ne sera pas présent à cette cérémonie.
Il a été retrouvé mort le 4 août 1997, touché par deux balles dans la tête. Une première enquête a conclu au suicide mais des expertises contradictoires ont remis en cause cette hypothèse, laissant planer un doute sur les causes de ce décès, même si un non-lieu a été prononcé par la justice en 2011.
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