03 juillet 2018

Décadence : Sortie en famille

 
La photo mérite qu’on y revienne. N’y a-t-il pas maltraitance ? Des gamins sans joie de vivre défilent parce qu’il le faut bien. On dirait des petits leucémiques lors de leur ultime sortie. Ils agitent d’un air morne des drapeaux arc-en-ciel obligatoires.

Et voilà qu’ils se retrouvent au cul d’hommes-chiens, noirs de cuir. Une meute révulsante, dandinante du croupion. Des grognements semblent s’échapper des masques hideux. Les monstres malsains, à quatre pattes, frétillent de la queue et jappent à tout va. Ils sont tenus en laisse par des maîtres probablement demi-frères de La Crampe (un inverti célèbre du film Pulp Fiction).

Sortie en famille : les papas et leurs enfants ?

Il faudra s’armer de patience avant que les temps changent. En attendant des employés du tertiaire névrosés ont bien le droit de s’offrir une transgression misérable, le temps d’un défilé dopé à l’argent public.

Mais les hypes et le merchandising se chevauchent dans le monde merveilleux de la gaieté. Ça coûte la peau des couilles d’un trans, une tenue complète d’emmanché SM ! Pour peu qu’à ce fétichisme crétin s’ajoutent des pratiques de chemsex et nos pervers ordinaires enchaînent sur un week-end psychotique délirant. Avant de se remettre au garde-à-vous dans le système oppressif généralisé.

Le chemsex ? La grande partouze homosexuelle improvisée via des applis de rencontre. Au menu : kétamine, crystal, méthamphetamine, poppers etc. Bien entendu ces moments de frénésie tarée se passent de capotes. C’est le grand retour du bareback (le cul-nu ?) prôné par le médiatique Guillaume Dustan pendant son SIDA. Juste avant de rendre sa perruque blonde-platine au Créateur.

Évidemment une longue enfilade avec vingt partenaires shootés, tous les week-end, peut se conclure par un pincement au cœur chez le vétérinaire à l’ouverture des résultats d’analyses.

Dans le monde pervers mondialisé tout est possible. Ces labradors camés sado-maso peuvent se positionner (gasp !) à d’autres moments en acteurs de prévention sanitaire. Dans des associations... subventionnées bien entendu. Le cercle vicieux est bien vaseliné. Là, on n’aboie plus : on devient un noble défenseur des droits LGBT et Q. On se bat pour la prévention des risques liés aux drogues. Surtout on communique : il vaut « visibiliser », exhiber, forcer les autres, tous les autres, à voir encore et encore, tout voir, tout ce qui depuis toujours était caché : le trou-du-cul et la mort.

Et les enfants agitent les drapeaux multicolores !

 

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