Site de la civilisation Chimú au Pérou, dans la région de La Libertad. C'est dans cette région qu'ont été trouvées les traces d'un grand sacrifice d'enfants, à l'époque précolombienne. © Luisa Ricciarini / Leemage / AFP
Des archéologues ont trouvé au Pérou les "preuves du plus grand sacrifice collectif d'enfants d'Amérique, et probablement de l'histoire mondiale", avec la découverte des restes de plus de 140 enfants, a annoncé jeudi la revue National Geographic.
La découverte a été réalisée près d'une falaise donnant sur l'océan Pacifique, dans la région de La Libertad (nord), où était présente la civilisation précolombienne des Chimú. Les fouilles ont commencé en 2011 et permis dans un premier temps de trouver les restes de 42 enfants et 76 lamas, dans un temple vieux de 3.500 ans.
"Quand les fouilles ont été terminées en 2016, on avait découvert sur le site les restes de plus de 140 enfants et 200 jeunes lamas", selon le rapport publié par la revue, précisant que les analyses ont permis de dater les objets trouvés entre les années 1400 et 1450.
"Même si des sacrifices humains ont été signalés chez les Aztèques, les Mayas et les Incas dans les chroniques espagnoles de l'ère coloniale et documentés dans les fouilles scientifiques modernes, la découverte d'un sacrifice d'enfants à grande échelle dans la civilisation précolombienne Chimú, qui est peu connue, est sans précédent non seulement en Amérique, mais à l'échelle du monde entier", selon National Geographic.
Apologies everyone, here's the link https://t.co/uWSGQWOx1o— National Geographic (@NatGeo) 26 avril 2018
Les recherches ont été menées par une équipe internationale dirigée par le Péruvien Gabriel Prieto, de l'Université nationale de Trujillo, et John Verano, de l'Université de Tulane aux Etats-Unis.
"Personnellement, je ne m'attendais pas à ça (...) et je pense que personne d'autre n'aurait pu l'imaginer", a déclaré John Verano, cité par National Geographic.
Les enfants sacrifiés avaient entre 5 et 14 ans, tandis que, dans le cadre de ce rituel, des lamas de moins de 18 mois étaient aussi tués. "Les restes osseux des enfants et des animaux montrent des signes de coupures sur le sternum, ainsi que des côtes disloquées, ce qui suggère que la poitrine des victimes a été ouverte, peut-être pour faciliter l'extraction du coeur", signale le rapport de National Geographic. Leurs visages avaient été colorés de rouge.
"Personnellement, je ne m'attendais pas à ça (...) et je pense que personne d'autre n'aurait pu l'imaginer", a déclaré John Verano, cité par National Geographic.
Les enfants sacrifiés avaient entre 5 et 14 ans, tandis que, dans le cadre de ce rituel, des lamas de moins de 18 mois étaient aussi tués. "Les restes osseux des enfants et des animaux montrent des signes de coupures sur le sternum, ainsi que des côtes disloquées, ce qui suggère que la poitrine des victimes a été ouverte, peut-être pour faciliter l'extraction du coeur", signale le rapport de National Geographic. Leurs visages avaient été colorés de rouge.
Les enfants ont été enterrés comme s'ils regardaient face à la mer et les animaux vers l'Est, où se trouvent les Andes. "Il s'agit d'un sacrifice en forme de rituel, réalisé de façon très systématique", souligne John Verano. Les chercheurs pensent que les enfants et les lamas ont tous été tués lors d'un rituel unique, un événement très rare dans l'histoire. Si on a vu des meurtres rituels de tous temps et en tous lieux, les sacrifices d'enfants sont très rares et difficiles à expliquer.
La civilisation Chimú vivait tout le long de la côte péruvienne, jusqu'à ce qui est aujourd'hui l'Equateur, avant de disparaître en 1475, battue par l'empire inca.
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